Bridging the dragon apporte de nouveaux horizons pour l'audiovisuel Sino-Européen

8 mars 2021
Le Sino-European forum s'est tenu du 3 au 5 Mars, l'occasion pour les différents acteurs du paysage audiovisuel européen et chinois d'imaginer le futur.

Alors que la pandémie gèle l’industrie cinématographique mondiale, le marché chinois profite des cinémas ouverts pour battre des records d’audiences. Pendant les vacances de février, le box-office chinois à atteint 1,2 milliard de dollars. S’intéresser à ce marché est économiquement bien plus que viable aujourd’hui. C’est pour ces raisons que le Mercredi 3 mars l’« European film market » en collaboration avec l’association de producteurs « Bridging the dragon » ont tenu pour la 7ème année consécutive le « Sino-European Forum ».

Les festivités ont été lancées par un séminaire en ligne sur les documentaires en Chine présenté par Qi Kang (PDG de Brilliantly Studio, une branche de iQIYI, plate-forme de streaming).

M. Kang a estimé que le potentiel des documentaires en Chine est immense, pas seulement pour les plates-formes de streaming mais pour des sorties en salle. Il a aussi témoigné des nombreux talents étrangers qui produisent des documentaires en Chine, et pense que ces collaborations liées aux croisements culturels annoncent un futur prometteur.

De son coté Han Lina (Manager de Perfect World Pictures, une société de production audiovisuelle) a analysé le paysage télévisuel et streaming Chinois. Sa société produit entre 600 et 800 épisodes de « dramas » par an, dont la plupart sont diffusés en « prime time ». Elle déclare : « Les plates-formes de streaming en Chine sont passées de simples plates-formes de diffusion à des petits studios qui produisent tous leurs propre contenu ».

Elle envisage l’avenir de façon à ce que seules les grandes sociétés de production aient suffisamment de ressources pour négocier de bons profits auprès des plates-formes, tandis que les petites et moyennes sociétés deviendront à terme uniquement des fournisseurs de contenu. Quand la collaboration avec l’Europe fut évoquée, Madame Han était optimiste et persuadée de l’importance des croisements narratifs entre les histoires et les personnages des deux cultures afin de globaliser une audience venant de tous les horizons.

C’est la première fois que l’événement aborde ces deux sujets. Cela montre à quel point le marché chinois évolue rapidement, donnant de l’espace à plein de nouveaux genres tout en se rapprochant du marché international.

Cette année l’événement de Berlin a pris fin le vendredi 5 mars avec une « Networking Party ». Le défi technique entre les deux mondes ne semble pas freiner les professionnels européens et chinois qui maintiennent, à distance, la flamme des collaborations Sino-Européennes.

Le Forum a aussi accueilli cinq tables rondes sur des sujets pratiques pour une sélection de 75 producteurs européens. Certains d’entre eux étaient Ma Shuang, vice-président de Hengye Group, l'un des principaux distributeurs du pays ; Liu Qingling, producteur chez Alibaba Pictures et du film la sélection officielle de Cannes, Striding Into the Wind, entre autres ; Wan Ying, directeur du département cinéma chez Ruyi Films, une autre mini-major derrière ces récents succès étonnants : «Detective Chinatown» ou «Salut, maman» (800 millions de dollars au box-office chinois et en hausse); Sean Chen, co-fondateur de la maison de production chevronnée L'Avventura Films, spécialisée dans les films d'art et essai et du côté européen, Oliver Zeller, directeur financier de Medienboard Berlin-Brandenburg.