Le Blic, le Bloc et L’ARP défendent le Festival du court de Clermont-Ferrand

22 mai 2023
La diminution drastique de la subvention de la région Auvergne-Rhône-Alpes au Festival du court de Clermont-Ferrand continue de susciter des réactions.
Blic Bloc L'ARP
 

Après la décision du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de diminuer de plus de 50% la subvention de la région au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, les organisations du cinéma réunies dans le Blic (Bureau de liaison de l’industrie cinématographique), le Bloc (Bureau de liaison des organisations du cinéma) et les auteurs et réalisateurs de L’ARP (la Société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs) expriment leur indignation, lundi 22 mai, par voie de communiqué.

« Ce Festival est une manifestation d’ampleur au fort ancrage local et au rayonnement international Chaque année, il permet de mettre en lumière des œuvres innovantes et créatives portées par les talents émergents et confirmés de formes cinématographiques courtes », déclarent de concert les trois organisations. Elles ajoutent que la sauvegarde d’une pluralité des discours artistiques et des manifestations culturelles est « au cœur même de l’exercice démocratique » et qu’en fragilisant cette diversité, c’est courir le risque de « mettre en péril un secteur porteur économiquement, intellectuellement et socialement ».

Par ailleurs, le Blic, le Bloc et L’ARP s’inquiètent que de telles décisions puissent impacter les fonds de soutien régionaux dédiés au cinéma. Les signataires du communiqué s’alarment de la situation des festivals et des difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés. « Il s’agit de lieux privilégiés de rencontre avec le public, qui réclament toute l’attention et le soutien des pouvoirs publics, rappellent-ils. Les politiques culturelles, constitutives de notre socle démocratique, doivent s’inscrire dans le long terme impliquant une stabilité de leurs financements. »

L’Adami accorde un soutien exceptionnel au Festival

De son côté, alertée par le artistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Adami (société pour l’Administration des droits des artistes et musiciens interprètes), partenaire de l’événement, a décidé d’octroyer une aide financière exceptionnelle de 20.000 € au Festival. L’Adami a également écrit, lundi 22 mai, être « scandalisée par la suppression de la subvention à Joris Mathieu », qui dirige le Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon, dont l’intégralité de sa subvention a été retiré par la Région. « Plus que la liberté de création, c’est la liberté d’expression et d’opinion qui est attaquée. Un fait du prince, assumé, qui doit alerter l’ensemble des pouvoirs publics sur la situation en Auvergne-Rhône-Alpes, déclare l’Adami. La liberté de création est sacrée. Elle a par ailleurs été inscrite comme notion fondamentale dans la loi Liberté de création de 2016. Les artistes ne sauraient accepter que le pouvoir politique leur impose la moindre pensée, geste, mouvement, expression. »