Spécial Festival de Cannes
Cannes 2025 : le film sud-africain “Vautours” Grand Prix Unifrance du court métrage
Unifrance a remis, mardi 20 mai, ses prix du court métrage à l’occasion du 78ᵉ Festival de Cannes. Parmi les 23 titres (dont 14 premières œuvres), réalisés par 15 réalisatrices et 11 réalisateurs, répartis en quatre programmes mêlant fiction, animation et documentaire, Vautours, du réalisateur sud-africain Dian Weys, coproduit en France par Insolence Productions (Émilie Dubois et Anaïs Bertrand), a reçu le Grand Prix Unifrance 2025.
Le jury – composé de Violette Gitton (lauréate du Grand Prix Unifrance 2024 avec Ce qui appartient à César), Isabelle Gibbal-Hardy (cinéma Le Grand Action), Matilda Tavelli (festival Animatou, Suisse), Carla Vulpiani (Mostra de Venise, Italie) et Gilles Reunis (Be TV, Belgique) – a également décerné quatre autres prix.
Une fenêtre plein sud, de Lkhagvadulam Purev-Ochir (France, Mongolie), a reçu le Prix spécial du jury, tandis que Fiorella Basdereff a obtenu le Prix du meilleur premier film pour Le Temps de s’adorer, une coproduction de Topshot Films (Clément Bancel) et Les Films du Crabe (Eugénie Varela De Casa).
La comédienne Adèle Journeaux a été distinguée pour son rôle dans Pourquoi parlez-vous si bas ?, de Pauline Broulis et Zoé Labasse. Les Prix Grand Action et Be TV ont été attribués à Gioia, de Nixon Singa, distribué par l’Agence du court métrage.
À cette occasion, Unifrance et l’Agence du court métrage ont remis le Prix du distributeur 2025 à la société Manifest (Anaïs Colpin et Andréa Goncalves). Le jury – composé d’Aurore Auguste (cheffe de projet cinéma et série à l’Institut français), Lucie Canistro (responsable du marketing et des acquisitions courts métrages chez Universciné) et Emmanuel Pisarra (responsable des acquisitions chez MK2 Films) – a salué “une année magistrale pour l’association, couronnée par une Palme d’or du court métrage à Cannes”.
Une mention spéciale a été attribuée à la société Fløw pour “la singularité dans la manière qu’a Juliette Louchart de mener sa société et la vision aiguisée de son métier. Des choix ambitieux qui, en trois ans d’existence, portent déjà leurs fruits.”
Cannes 2025 : les lauréats du Prix SACD de la Semaine de la critique
Après Leonardo Van Dijl pour Julie Keeps Quiet en 2024, les cinéastes élues de la SACD (Delphine Gleize, Anne Villacèque et Catherine Corsini) ont remis, ce mercredi 21 mai, le Prix SACD de la Semaine de la Critique à Guillermo Galoe, réalisateur du long-métrage Ciudad Sin Sueño (Sleepless City) et à son co-auteur Victorio Alonso-Berbel, à l’occasion du 78ème Festival de Cannes.
Cette production franco-espagnole a “saisi” le jury “dès la première image”. “Dès la première image on sait que tout sera juste, vrai et fort. Le film que nous avons choisi de primer appartient à cette catégorie très rare”, ont indiqué Delphine Gleize, Anne Villacèque et Catherine Corsini. Ils décrivent un “poème qui a la beauté âpre et sauvage de ces terres déshéritées que personne ne visite jamais, où les routes ne mènent pas, et où il n’y a rien, que des pierres, du soleil et du vent”.
Cannes 2025 : le réalisateur Beza Hailu Lemma reçoit le Prix Next Step
Le Prix Next Step 2025 de la Semaine de la critique est attribué au projet The Last Tears of the Deceased, du cinéaste éthiopien Beza Hailu Lemma. Le réalisateur et scénariste vit à Addis-Abeba. Passionné de documentaire et de fiction, il a déjà plusieurs courts métrages à son actif, dont Katanga Nation (27’, 2022) qui a remporté le Poulain d’argent du meilleur court métrage documentaire au Fespaco de Ouagadougou (Burkina Faso). Beza Hailu Lemma a aussi participé au Berlinale Talents, à l’Atelier du Festival de Cannes et au Filmmaker Lab du Festival international du film de Toronto.
Depuis 2014, la Semaine de la critique accompagne ses talents du court au long métrage à travers son programme Next Step, destiné aux cinéastes dont les courts métrages ont été sélectionnés à la Semaine de la critique. Après avoir présenté leur court métrage à Cannes, les cinéastes sont invités en décembre au moulin d’Andé (Eure), puis à Paris, pour participer à un atelier où ils sont accompagnés dans le développement de leur long métrage par des consultants internationaux. Ils ont également l’opportunité d’amorcer de possibles collaborations avec des coproducteurs, vendeurs et distributeurs français lors de rendez-vous professionnels à Paris. L’atelier poursuit son accompagnement avec le Prix Next Step, doté de 2.500 € et d’une invitation à Cannes pour le cinéaste primé, décerné au projet de long métrage le plus prometteur par un jury composé de professionnels. Cette année, le jury est composé de Priscilla Bertin (productrice chez Silex Films), Stefano Centini (producteur chez Volos Films) et Gabor Greiner (responsable des acquisitions chez Films Boutique).
Cannes 2025 : Pics Studio dans la dynamique de Montpellier
L’Occitanie n’est que dixième au classement des régions françaises en nombre de longs métrages accueillis en 2024, mais sa partie, la zone de Montpellier et Sète, est devenue le premier pôle français, quasi hégémonique, de production de séries télé quotidiennes. Elle accueille les tournages dédiés de trois fictions quotidiennes : Ici tout commence et Demain nous appartient, produites pour TF1 dans ses studios de Sète, donc à 45 minutes de Montpellier, la postproduction étant également faite sur place. Et France TV tourne sa série Un si grand soleil dans ses V Studios à Vendargues, à 15 km à l’est de Montpellier, avec, là aussi, toute la postproduction jusqu’au PAD faite sur place.
Loin de se gêner, c’est en fait l’accumulation des différentes productions dans la même zone qui crée l’attractivité du pôle Montpellier-Sète, que chaque nouvelle série renforce, comme l’analyse Marin Rosenstiehl de la Commission du film Occitanie au sein d’Occitanie Films. “Ces séries ont besoin de 150 à 200 personnes tous les jours, 250 jours par an, avec très peu de permanents. Elles s’autolimitent à ne pas employer un même intermittent plus de 80 à 120 jours par an. Il faut donc trois personnes pour chaque poste, ça fait beaucoup de monde à trouver sur place, car les budgets très surveillés excluent les défraiements. Série après série, nous avons fixé sur place ce bassin de compétences, avec 1 500 techniciens qualifiés dans nos fichiers. Et c’est cette présence de techniciens installés sur place qui a rendu possible l’arrivée des séries les unes après les autres.”
Un rôle à jouer pour la Région
C’est la raison de l’arrivée de la quotidienne de M6 Nouveau Jour dont le tournage a démarré le 14 avril, là encore à Vendargues dans les studios de France TV. La société de production SND a longtemps envisagé La Ciotat, très attirante par ses décors, avant de choisir Montpellier à cause de son bassin d’intermittents.
En 2024, les trois séries quotidiennes représentaient 2 038 jours de tournage, selon Occitanie Films, soit 72 % du nombre total de 2 831 jours de tournage en Occitanie, une spécialisation unique, et inédite, en France. Le nouvel outil Pics Studio, très ambitieux par son ampleur, avec ses dix plateaux allant de 300 à 3 000 m2, va-t-il pouvoir se nourrir du bassin de compétences locales pour attirer des productions différentes, comme le souhaitent ses promoteurs ? Et élargir le spectre des productions accueillies, alors que les longs métrages français ou étrangers ne viennent maintenant que pour les décors ?
Marin Rosenstiehl observe que les directeurs de production de longs métrages écartent parfois d’emblée les CV des techniciens qui n’ont fait que de la quotidienne… L’enjeu va donc être de multiplier les occasions d’upgrader les compétences des intermittents. Ceux qui travaillent sur les quotidiennes sont souvent jeunes et y voient l’occasion d’entrer dans le régime des intermittents. Ils ont bien sûr envie d’évoluer, et leur envie de monter en compétences ne fait aucun doute. La Région, qui a la compétence de la formation professionnelle, a un rôle à jouer, comme dans ses choix de soutien des projets. Mais aussi le tissu des sociétés de production basées en Occitanie, regroupées au sein de l’APIFA.
“Un nombre croissant de nos producteurs font de la fiction, longs ou courts métrages, et ils se tournent plus naturellement sur les compétences locales (post-production incluse) pour constituer leurs équipes, parce qu’ils connaissent mieux les individus derrière les CV, dit la déléguée générale de l’APIFA Sophie Bourdon qui a quitté Locarno Pro pour rejoindre l’APIFA en 2024. Ils ont donc un rôle déterminant à jouer pour participer à la montée en puissance des intermittents, surtout si la Région en prend conscience.”
Cannes 2025 : Antoine Pietrera et Alain Guiraudon (Pics Studio) : “Pics Studio pourra accueillir tous les types de films”
Vous êtes tous les deux promoteurs immobiliers. Pourquoi créer Pics Studio?
Alain Guiraudon : Antoine et moi sommes des entrepreneurs, notre métier, c’est d’acheter des fonciers et de voir ce qu’on peut y faire, en réfléchissant avec les élus et les urbanistes à la politique de la ville. L’opération dont nous parlons aujourd’hui, à Saint-Gély-du-Fesc, dans une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de 150 hectares au total, a démarré pour nous il y a 27 ans. Il y avait un espace libre d’une quinzaine d’hectares pour lequel on cherchait une thématique forte. Après avoir considéré plusieurs idées, nous nous sommes tournés vers le cinéma, après la lecture en 2019 du rapport Siritzky sur le besoin de studios en France, et notre projet s’est avéré plus tard en parfaite harmonie avec l’esprit de France 2030. Antoine Pietrera : Montpellier vit essentiellement des séries quotidiennes, mais elle est mono-produit. Nous nous sommes dit : “Comment apporter notre pierre à l’édifice pour accompagner le développement de cette industrie sur ce territoire qui nous est cher ?"
Depuis que vous avez sollicité et obtenu le soutien de France 2030, comment le projet a-t-il évolué ?
A. G. : Notre projet intègre cinq sites. Mais la locomotive, ce sont les studios de Saint-Gély. Nous avons toutes les autorisations administratives et sommes libres de tout recours. Nous avons l’ambition de démarrer le chantier fin 2025, pour 20 à 24 mois de travaux, donc une ouverture fin 2027. Il y a douze hectares de terrain sur lesquels on va accueillir 36 000 m² de plancher dont 11 000 m² de plateaux, dix en tout, de 400 à 3 000 m², avec des loges et des ateliers connectés à chaque plateau. Les lieux sont calibrés pour accueillir tous les types de productions, de la pub à la grande production internationale, grâce à un grand plateau de 3 000 m². Située dans une pinède, Saint-Gély fait partie d’un quartier au nord de Montpellier, très bien desservi, à un quart d’heure du cœur de ville. Nous avons visité beaucoup de studios et SaintGély offrira un environnement somptueux avec une qualité de vie inhabituelle pour ce type de site. Toujours à Saint-Gély, de l’autre côté de la rue, apparaîtra ensuite un campus de 6 500 m2 dédié à la formation à tous les métiers du cinéma. Au sud de Montpellier, nous créerons un pôle d’hébergement pour les équipes de production qui viendront tourner sur notre territoire, aussi bien dans nos studios que dans ceux des séries quotidiennes de France TV ou TF1. Et sur un autre site à Fabrègues, nous mettrons en place un autre studio, plus petit.
Quel est le budget du projet et son financement ?
A. G. : Autour de 100 millions d’euros. Nous travaillons actuellement sur le bouclage du financement de la foncière mais également de la société d’exploitation. La subvention France 2030 dédiée aux studios de Saint-Gély sera d’environ 20 millions d’euros. Le reste sera financé en partie avec des fonds propres et à l’aide d’un financement bancaire. Nous œuvrons avec l’ensemble des acteurs du territoire pour structurer ce financement. Nos structures, qui ont initié ce projet, resteront bien entendu impliquées dans ce projet industriel, en restant non seulement associées dans la foncière et dans l’exploitation, mais également impliquées dans la gouvernance. En parallèle, nous avons lancé la consultation des entreprises pour la construction elle-même. On reste dans les délais prévus, après une année 2024 chahutée par des instabilités politiques nationales.
La Région Occitanie est-elle partenaire du projet ?
A. G. : La Région est à nos côtés et soutient notre démarche industrielle. Nous réfléchissons activement à son accompagnement économique.
Pourrez-vous offrir des tarifs permettant d'accueillir autre chose que des grosses productions ?
A. G. : L’objet de France 2030 était de réindustrialiser la France à long terme. Les studios doivent être bas-carbone, et nativement accueillants pour les nouvelles technologies. Nous voulons être capables d’attirer des productions internationales de grande ampleur. Mais on s’est astreint à construire un business plan qui permette à nos studios d’accueillir tous les types de productions. Sans cette capacité, nous n’aurions pas été éligibles à France 2030. Nous savons que nous allons devoir construire notre crédibilité. Notre business plan prévoit un point mort au bout de quatre ou cinq ans, et un rythme de croisière au bout de six ou sept ans. Pendant ces premières années nous devons être attractifs, y compris par nos prix, pour montrer un savoir-faire et faire découvrir un outil, pour gagner en notoriété et en légitimité. Nous savons qu’au départ nous aurons des taux de remplissage très bas. Le studio de 3 000 m² sera ERP, pour accueillir du public pour de l’événementiel ou des émissions avec public, afin d’augmenter ce taux de remplissage.
Quels services constitueront la frontière entre votre offre et celles des prestataires basés sur place ?
A. P. : Dans un premier temps, nous nous limiterons à notre métier traditionnel : nous louerons des espaces aux productions et aux prestataires qui viendront s’installer sur place, tout en offrant aux producteurs une sécurité des données informatiques, notamment au travers d’un edge data center. Nous proposerons également un accompagnement pour l’évaluation des bilans carbone. Au-delà de ces activités, on n'a pas du tout prévu d'investir dans d’autres services, hormis l’hébergement.
Cannes 2025 : Cofiloisirs initie un soutien financier de 500.000 € pour les productions labellisées Ecoprod
Alors que le CNC vient d’annoncer la mise en place de la prime RSE+ pour encourager les démarches de responsabilité sociale et environnementale dans l’audiovisuel, Cofiloisirs lance une nouvelle initiative d’envergure pour renforcer les moyens à disposition des productions engagées. Dans le cadre du Festival de Cannes 2025, ce mercredi 21 mai, la filiale de BNP Paribas spécialisée dans le financement de projets cinématographiques et audiovisuels a annoncé la création d’un dispositif de soutien financier d’ampleur : une enveloppe de 500.000 € destinée à accompagner les projets engagés dans une démarche d’écoproduction. Chaque année, pendant cinq ans, les cinq projets labellisés ayant obtenu les meilleurs écoscores bénéficieront d’une prime de 20.000 €. Cette dotation vise à accompagner et valoriser les projets les plus ambitieux en matière de réduction d’impact environnemental dans le secteur audiovisuel. Ce nouveau soutien repose exclusivement sur le label Ecoprod, certification en écoproduction audiovisuelle, portée par l’Ademe et auditée par un tiers indépendant, Afnor Certification. Le dispositif initié par Cofiloisirs entre en œuvre dès 2025 : les productions ayant obtenu le meilleur écoscore au label Ecoprod seront communiquées et récompensées dès le premier trimestre 2026.
Une dynamique en phase avec la prime RSE+ du CNC
Le dispositif de Cofiloisirs s’inscrit dans une dynamique d’ensemble, en cohérence avec les annonces récentes du CNC concernant la prime RSE+. Il vient ainsi compléter le soutien institutionnel du CNC par un engagement fort d’un acteur financier privé, illustrant la mobilisation croissante de l’ensemble de la filière pour accompagner la transition écologique du secteur audiovisuel. En adossant son soutien au label Ecoprod, Cofiloisirs apporte un levier supplémentaire pour encourager l’évolution des pratiques et accompagner la profession dans sa transition écologique.
L’association Ecoprod se félicite de cette initiative structurante et dit se tenir aux côtés des producteurs, institutions, diffuseurs et partenaires financiers pour faire de la transformation écologique du secteur une réalité. Elle ajoute que ce soutien financier constitue à la fois “une reconnaissance du travail accompli par les productions engagées et un signal fort adressé à l’ensemble de la filière : l’écoproduction est une nécessité, mais aussi une opportunité pour repenser nos modes de création”.
Cannes 2025 : le logiciel belge qui verdit les tournages annonce son élargissement
Max Hermans (photo), ancien régisseur, voulait en finir avec la paperasse sur les plateaux: il a alors créé TheGreenShot en 2021, avec une idée simple: digitaliser la production audiovisuelle, tout en mesurant (et en réduisant) son empreinte carbone. Quatre ans plus tard, sa société est implantée à Bruxelles, Paris, Lyon, New York, Toronto et désormais Boom, en Flandre.
C’est dans cette ville proche d’Anvers que TheGreenShot ouvrira début juin un nouveau bureau, au sein du Lab of Tomorrow, pôle d’innovation imaginé par le festival musical Tomorrowland. Une façon de se rapprocher du secteur flamand, tout en renforçant son ancrage belge.
Pensée comme un tableau de bord tout-en-un, l'application centralise les plannings, les frais, les heures prestées, les fiches de paie, tout en convertissant ces données en émissions de CO₂. Avec moins d’erreurs et plus de transparence. L’outil a déjà été utilisé sur des films comme Annette, Funny Birds, The Boys ou Baby Girl.
En Flandre, la chaîne publique (VRT) teste depuis plusieurs mois le module carbone sur Iedereen Beroemd, un célèbre programme quotidien. TheGreenShot accompagnera aussi la prochaine série en développement d’Adil El Arbi, Bilall Fallah (Rebel) et Mathieu Mortelmans.
Le contexte est porteur: plusieurs organismes belges (Wallimage, Screen Flanders, VAF...) exigent un bilan carbone pour accéder aux aides. Et la directive européenne sur la transparence environnementale (CSRD) rendra bientôt ces rapports obligatoires pour les grandes entreprises.
Présente à Cannes avec trois films en sélection officielle (Dalloway, La Danse des Renards, Highest 2 Lowest de Spike Lee), TheGreenShot prépare une nouvelle levée de fonds. Et commence à appliquer sa méthode au-delà du cinéma: concerts, événementiel, mode, pub... Une manière de croître, sans perdre de vue son objectif: rendre la production plus simple, et plus propre. ➜ www.thegreenshot.io/fr/
Cannes 2025 : Sam Bobino (directeur de la Semaine du cinéma positif) : “Le cinéma a toujours été positif mais il pouvait faire plus et mieux”
Sous quel signe cette 10ème édition anniversaire est-elle placée ?
Nous avons exceptionnellement choisi deux ambassadeurs : l’actrice et réalisatrice Aïssa Maïga et l’acteur Jimmy Jean-Louis. Aïssa a toujours défendu l’inclusion, les femmes, la représentation de la diversité au cinéma et Jimmy sort cette année un livre sur son parcours d’enfant né dans un bidonville haïtien à Hollywood. Nous avons choisi quatre thèmes cette année : la protection de l’environnement, en particulier de l’océan, l’intelligence artificielle, l’inclusion professionnelle et la place des femmes dans le cinéma. Pour rappel, la Semaine du Cinéma Positif, en partenariat avec la Ville de Cannes, le CNC et l’association Positiv, met en lumière un cinéma engagé, qui change la société, alerte, dénonce et propose parfois des solutions. Elle est comme toujours présidée par Jacques Attali, qui en est à l’origine.
Quels sont les temps forts de cette édition ?
Nous décernons trois trophées : le Prix du Cinéma Positif de l’année – parmi tous les films en compétition officielle à Cannes, le Prix du court métrage le plus positif et les Humann Prizes, avec la fondation No more Plastic, qui récompensent l’engagement d’un ou plusieurs artistes. Cette année, l’un d’eux est remis à Björk qui présente Cornucopia, un film sur sa dernière tournée, projeté à la Semaine du Cinéma Positif. Cela fait 25 ans, depuis la Palme d’Or de Dancer in the dark de Lars von Trier et son Prix d’interprétation, que la chanteuse n’avait pas foulé la Croisette. Elle revient exceptionnellement pour nous ! Nous décernons aussi un Humann Prize à Charlie Chaplin, qui sera remis à sa petite-fille Dolorès Chaplin. Un troisième honore Alexandra Cousteau, la petite-fille du commandant Cousteau, en parallèle de la projection de L’Odyssée que nous organisons à Cannes, et un quatrième à Anouk Grinberg. Nous programmons aussi des dédicaces et des tables rondes sur les différents thèmes évoqués et une montée des marches symbolique le 22 ou le 23 mai avec notre délégation ainsi qu’Estelle Lefébure. Nous projetons donc deux longs et plusieurs courts sur la plage du CNC le 23 mai.
Quel bilan tirez-vous de ces dix ans de Semaine du Cinéma Positif ?
Le cinéma français a vraiment progressé sur la parité, les VHSS, la protection des mineurs et de l’environnement. Le CNC a pris des mesures concrètes et responsables : instaurer des référents VHSS, favoriser l’écoproduction des tournages… Sur ce sujet, le CNC ne s’est jamais positionné dans un rôle de sanction ; sa mission est plutôt d’encourager les bons élèves. Les résultats sont concrets : la transition environnementale devient un sujet, les femmes prennent davantage la parole, sont davantage écoutées et mieux représentées à l’écran et dans le milieu professionnel… À notre petit niveau, la Semaine du Cinéma Positif a toujours eu à cœur d’accompagner ces évolutions, d’y sensibiliser les plus jeunes. Nous n’avons rien inventé, le cinéma a toujours été en partie positif dans ce qu’il produit, mais il pouvait faire plus et mieux. Ces dix ans seront donc aussi l’occasion de reparler des prix emblématiques que nous avons décernés à de nombreux f ilms, comme Les Misérables, Les Filles d’Olfa, ceux des frères Dardenne…
Cannes 2025 : Godefroy Vujicic prend la présidence de CineRegio
Dans son discours d’investiture, Godefroy Vujicic a souligné l’importance croissante du financement régional dans un paysage audiovisuel en mutation, marqué par de nouveaux enjeux géopolitiques. Il a appelé à renforcer la coopération entre fonds régionaux, à soutenir les cinéastes indépendants et à défendre la liberté artistique et la diversité culturelle à l’échelle européenne.
CineRegio regroupe aujourd’hui 52 fonds régionaux dans 12 États membres de l’UE, ainsi qu’en Norvège, en Suisse et au Royaume-Uni. Ces fonds ont soutenu 53 longs métrages sélectionnés à Cannes cette année, représentant notamment 55% des films en Compétition officielle et 71% des œuvres de la Semaine de la critique.
Le mandat de Godefroy Vujicic s’inscrit dans une nouvelle dynamique portée par Pictanovo, qui combine soutien à la production, incubateur de talents et accompagnement à l’innovation dans la région Hauts-de-France.
À la une
EnterTen : les 10 tendances 2025 du divertissement selon Webedia
Ce mercredi matin 21 mai se tenait la deuxième édition (après une première en 2021) de la conférence EnterTen, organisée par les équipes de Webedia, à destination des marques et des annonceurs. Marion Bories, qui dirige les études et le marketing pour l’ensemble du groupe, a animé la matinée en déroulant les grandes thématiques qui, selon Webedia, représentent les grandes tendances du divertissement dans les prochains mois.
1. Évenements-héro
Les indéboulonnables lieux de rendez-vous avec le point commun d'avoir un moment d’échange en physique avec un lieu donné et une communauté - comme la machine à café – pour parler d’un film comme Le Comte de Monte-Cristo, d’un événement comme les Jeux olympiques ou d’un concert de Taylor Swift.
2. Hyper-distribution et pluri-consommation
Ce sont les marques “entertainment” auxquelles on donne une nouvelle vie : en preview, en replay, sur une chaîne YouTube, une plateforme, en merchandising, en jeu vidéo dérivé, en parc d’attraction, en “reboot”, “spin-off”, etc. L’exemple donné par la responsable chez Webedia était le film Kaizen, lancé en salle de cinéma, puis sur YouTube en gratuit, à la télé en deuxième partie de soirée sur TF1, puis sur TF1+ avant d’être disponible depuis aujourd’hui sur Disney+, pour chercher des audiences internationales.
3. Un "content lake" toujours plus grand
L’offre de contenus va continuer de croître, et les consommateurs vont continuer à être abreuvés de différentes options sans que l’on sache encore s’il s’agit d’"un vrai bénéfice avec un espace de liberté pour les audiences ou d’une charge mentale culturelle de choisir et savoir choisir", a interrogé Marion Bories. Autour de cette tendance s’organise la curation, comme le développement d’un chatbot interne chez Netflix pour proposer des contenus.
4. Le come-back du téléviseur
Plus que jamais au cœur du foyer, le temps passé devant le téléviseur bouge peu, autour de 4 heures selon Médiamétrie. "Mais 4 heures qui se remplisse différemment d’avant : on écoute de la musique, on joue aux jeux vidéos, on regarde de la SVàD, on écoute des podcasts : ce qu’il y a dans l’écran change mais pas le « device »”. Webedia avance des chiffres : 37% des vidéos du youtubeur Antoine sont regardés sur l’écran télé. Même chiffre pour Inoxtag et jusqu’à 41% chez Charles et Mélanie.
5. En pleine “vintage era”
Les marques des années 1990 et 2000 reviennent en boomerang. Il y a une vraie tendance vintage qui va de pair avec un effet cocooning, souvent avec des références de boomers, note l’experte.
6. Représenter le réel
Entrer dans le dur et ouvrir des débats est une tendance qui prend de l’ampleur. Les exemples sont nombreux autour de la santé mentale avec le livre de Nicolas Demorrand mais aussi le documentaire de M6 récemment diffusé : Santé mentale, briser le tabou.
7. Échappatoires et catharsis, une forte polarisation au service de notre évasion
Les envies culturelles passent soit par le “feel good”, les plaisirs coupables, l’humour, les envies de flâner et s’évader, soit par le “feel mean”, c’est-à-dire la recherche d’une bonne dose de brutalité et de cynisme pour exorciser son envie de rejets des conventions. "On est ravi de le faire avec des héros qui le font à notre place", explique la directrice des études de Webedia.
8. Fan Wars
Une tendance est la défense des marques par leurs fans, comme les amoureux des studios Ghibli l’ont fait contre la tendance à demander à l’IA de transformer des photos façon Ghibli. Avec la minisérie Tout le bleu du ciel, la communauté de fan du livre de Mélissa Da Costa s’en est pris à l’autrice pour avoir laissé son œuvre être adaptée.
9. IA : réinventer la créativité
L’IA bouge beaucoup dans l’“entertainment”. On est en train d’aller vers de l’IA de plus en plus générative. Exemple dans Sept à huit où une IA a pu recréer la voix de Charles Bietri atteint de la maladie de Charcot et qui ne peut plus s’exprimer.
10. Entertaining
Ce sont toutes les initiatives partant d’un divertissement existant et comment on peut le rendre encore plus divertissant. Exemple avec la Kings League : du foot qu’on réinvente, l’immersion avec le Superbowl qu’on vient voir au cinéma Grand Rex, des mécaniques de gamification comme le jeu immersif Virtual Regatta auquel on joue en même temps qu’a lieu le Vendée Globe.
En résumé, les audiences font exploser les cadres et les projections qu’on avait sur elles jusqu’à présent, et les usages font et défont les règles. L’envie de divertissement ne change pas mais la forme, si.
L’actualité du secteur
4 questions à Tanguy Dekeyser (RTBF) en marge de “Quiproquo”, la dernière-née des séries belges
"Ce sont les histoires sincères qui font la différence"
Quiproquo a récemment débarqué sur la RTBF. Thriller sociétal, casting belge, ton un peu décalé... Comment l’avez-vous conçue ?
C’est une série à part, qui joue avec les codes du genre et une forme d’autodérision, en s’insérant dans une réalité bien belge. Le décor, Charleroi, est filmé de manière marquante, presque affective, et les personnages sont traités avec un regard tendre. On retrouve une dynamique de comédie sociale, des figures attachantes, et un rythme qui casse les habitudes. C’est une façon de proposer une fiction différente, tout en restant accessible. On y suit notamment une agente de quartier et un jeune marginal, embarqués dans une histoire criminelle. Un duo inattendu, dans une ville rarement montrée ainsi.
Depuis quelques années, plusieurs de vos séries circulent à l’étranger. Est-ce devenu un axe de travail ?
Ce n’est pas une priorité absolue, mais c’est un objectif qu’on garde en tête. Baraki, Pandore, 1985, La Trêve, Ennemi public, Des gens bien (...) ont franchi les frontières. Celles qui assument pleinement leur identité trouvent souvent un écho. On parle parfois de stratégie "glocale": raconter notre réalité locale avec assez de singularité pour qu’elle soit comprise ailleurs. On ne fait pas des séries pour l’international, mais on les pense pour qu’elles puissent voyager. Avec certaines coproductions — françaises, mais aussi d'autres européennes —, on veille à ce que cela reste cohérent et porteur.
Vu l’évolution des usages et la diversité des publics, comment la RTBF ajuste-t-elle ses choix ?
Le contexte a changé. La commission séries est désormais ouverte à d’autres opérateurs que la RTBF. Mais on s’adapte. Formats courts, unitaires, récits de genre ou comédies: tout cela est sur la table. À Séries Mania, on a présenté des projets à venir qui reflètent cette volonté d’élargir l’offre. Arcane est en post-production, Vital (ex Alma) entre en tournage, Haemers est en développement, tout comme Éternel. D’autres suivront. Et on continue à miser sur de nouveaux talents et de nouvelles écritures. Des succès comme Trentenaires ou Pandore le prouvent. Pour durer, il faut savoir se renouveler. Une collaboration en cours avec la VRT sur Les Douze – adaptation francophone d'une série judiciaire flamande – tournée à Liège, illustre aussi cette dynamique.
Et pour la suite ?
On continue à tracer notre voie. Cela ne fait que dix ans qu’on produit des séries! Ce qui compte, c’est de développer des histoires fortes. Les plateformes et les marchés sont sensibles à l’authenticité, à ce qui sort du lot. La RTBF entend poursuivre ce rôle: accompagner, soutenir, proposer. Et ce qui nous guide, ce ne sont pas les tendances, mais la sincérité des récits. Ce seront toujours les histoires qu’on raconte qui feront la différence.
Éric Cantona et Bruno Sanches au générique de la nouvelle série ‟Alter Ego” de TF1
Les acteurs Éric Cantona et Bruno Sanches tournent, depuis ce 21 mai à Marseille, dans la nouvelle série Alter Ego. Créée par Anne Viau, Thomas Saignes et Nicolas Robert, avec la collaboration de Karine Elghozi, la série est écrite par Karine Elghozi, Nicolas Douay, Arie Chamouni et David Robert. Les six épisodes de 52 minutes sont réalisés par Philippe Dajoux. La série policière est produite par Anne Viau pour Quelle Aventure ! (Federation Studios) et Thomas Saignes pour Empreinte Digitale, en coproduction avec TF1, qui la diffusera sur son antenne. Outre Éric Cantona et Bruno Sanches, le casting réunit Adèle Gallois, Juliet Lemmonier et Maxence Danet-Fauvel.
Joseph Campanella, flic taiseux et humaniste, est de retour à Marseille après 30 ans d’une brillante carrière à Paris. Il vient d’apprendre qu’il avait une fille, Lyna, et un petit-fils qu’il n’a jamais vus. Lyna, devenue juge d’instruction, est bien décidée à lui faire payer son absence. De son côté, Samy Kaddourian, avocat brillant mais bordélique à la charge mentale XXL puisqu’il élève seul ses trois enfants, défend les suspects que Campanella veut coffrer. Ce pot de colle hypersensible et ce flic trop fier pour montrer ses émotions ne vont cesser de se croiser sur des affaires criminelles, chacun dans son camp, mais luttant tous les deux pour rendre la justice.
Animashow #45 – L’art du montage d’animation – Benjamin Massoubre
La force invisible qui insuffle la vie dans un film d’animation...
Ensemble, ils reviennent sur le parcours impressionnant de Benjamin à travers des films emblématiques comme “J'ai perdu mon corps“, ”Le Sommet des Dieux“ et ”Le Petit Nicolas“ (sur lequel il fut co-réalisateur) et montrent comment le travail méticuleux et la passion entrent en jeu dans la création d'un montage parfait. De son point de vue, le montage n'est pas seulement une question de rythme et de structure - il s'agit de susciter l'empathie pour les personnages et de créer des liens émotionnels avec le public. Un art qu’il maîtrise à merveille.
Les principaux enseignements :
👁️🗨️ Le monteur sert la vision du réalisateur tout en apportant son expertise en matière de rythme, de cadence et d'engagement émotionnel.
🎼 Le son et la musique jouent un rôle essentiel dans l'animation, contribuant souvent à connecter le public aux personnages avant même que l'animation ne soit terminée.
🫂 L'IA peut influencer les processus de montage, mais c'est l'intuition humaine et la collaboration qui restent au cœur de la narration.
Bonne écoute à tous !
La saison 5 du podcast The Animashow est proposé en partenariat avec Ecran Total, Toon Boom et 22D Music.
France Télévisions va diffuser le tournoi Roland-Garros en UHD 4K sur la TNT avec TDF
L’opérateur d’infrastructures et de réseaux numériques TDF et France Télévisions se mobilisent à l’occasion du Tournoi de tennis de Roland-Garros 2025 qui se tiendra à Paris du 18 mai au 8 juin. Les matchs des principaux courts seront filmés en qualité Ultra Haute Définition (UHD) et diffusés sur France 2 UHD (chaîne 52 de la TNT) pour offrir aux téléspectateurs de suivre ce rendez-vous sportif en 4K. Une diffusion expérimentale du tournoi en 5G Broadcast, depuis la tour Eiffel, sera également proposée avec des tests de réception en mobilité sur smartphone dans l’enceinte du stade de la porte d’Auteuil.
“En tant que partenaire historique de Roland-Garros, France Télévisions s’engage à améliorer en permanence son offre pour permettre à son public de vivre toujours plus intensément le Tour noi. Avec notre partenaire TDF, nous sommes aujourd’hui disponibles en UHD via la TNT accessible par plus de 70% de la population ainsi que sur toutes les box. Dans une démarche toujours innovante, nous allons également tester la diffusion du tournoi en 5G Broadcast pour permettre à nos téléspectateurs de profiter très prochainement d’une expérience en mobilité.”
Jacques Donat-Bouillud, directeur de la distribution de France Télévisions.
La technologie UHD 4K offre aux téléspectateurs une définition d’image quatre fois supérieure à la Haute Définition, mais également un ratio de contraste amélioré (HDR), une plage de couleurs plus large, une fréquence d’image supérieure ainsi qu’un son plus immersif. Pour cette diffusion, des standards de diffusion et de compression plus performants que les standards actuels de la TNT seront utilisés (DVB-T2 et HEVC). Près de 50 millions de personnes, situées dans les zones de diffusion, peuvent recevoir les programmes en UHD dès lors qu’elles sont équipées d’un téléviseur compatible.
La TNT en mobilité avec la 5G Broadcast
Pendant le tournoi de Roland-Garros, les programmes de France Télévisions seront diffusés par TDF avec la technologie 5G Broadcast. Cette nouvelle expérimentation grandeur nature menée par TDF, en partenariat avec France Télévisions, préfigure une évolution majeure de la TNT. La 5G Broadcast est désormais disponible sur une gamme plus vaste de smartphones compatibles et, grâce à cette technologie, d’ici trois ans, il sera possible de regarder en extérieur la télévision sur son smartphone, gratuitement, sans consommation de données mobiles ni wifi, avec une qualité exceptionnelle à l’image de la TNT.
“Avec France Télévisions, nous nous réjouissons de diffuser le tournoi en ultra haute définition (UHD 4K), ce qui permet à un grand nombre de téléspectateurs de suivre en direct des matches de tennis avec une qualité d’image exceptionnelle. Et demain, grâce à nos expérimentations toujours plus exigeantes de diffusion en 5G Broadcast, il sera aussi possible de regarder la TNT en mobilité et en extérieur en direct sur son smartphone. Nous nous engageons, aux côtés des chaînes, à moderniser la TNT pour s’adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs et à leurs attentes.”
Pascale Varnière, directrice générale de l’unité commerciale Audiovisuel de TDF.
Comparatifs Paris 14h : "Mission : Impossible - The Final Reckoning" meilleur démarrage parisien 2025
Distributeur | Copies | Entrées 14h | Moyenne | |
Mission Impossible - The Final Reckoning, Christopher McQuarrie | Paramount Pictures | 27 | 2633 | 98 |
Lilo & Stitch, Dean Fleischer Camp | The Walt Disney Compagny | 24 | 2202 | 92 |
Ollie, Antoine Besse | Wayna Pitch | 7 | 178 | 25 |
Les Maudites, Pedro Martín-Calero | Paname Distrubution | 8 | 171 | 21 |
Libertate, Tudor Giurgiu | Destiny Films | 3 | 70 | 23 |
Pour son démarrage, le nouveau (et peut-être dernier) "Mission : Impossible" enregistre le meilleur score 2025 à ce jour, soit 2 633 entrées dans les salles de la capitale. Projeté au Festival de Cannes en Hors Compétition, ce nouveau film de Christopher McQuarrie reste néanmoins légèrement en dessous des moyennes enregistrées pour la saga.
Film, réalisateur - année | Distributeur | Copies | Entrées 14h | Moyenne | Cumul |
Mission Impossible - The Final Reckoning, Christopher McQuarrie | Paramount Pictures | 27 | 2633 | 98 | |
Mission Impossible - The Daed Reckoning, Christopher McQuarrie - 2023 | Paramount Pictures | 30 | 3 042 | 101 | 2 617 032 |
Mission Impossible - Fallout, Christopher McQuarrie - 2018 | Paramount Pictures | 28 | 3 567 | 127 | 3 022 018 |
Mission Impossible - Rogue Nation, Christopher McQuarrie - 2015 | Paramount Pictures | 25 | 3104 | 124 | 2 804 822 |
Mission Impossible - Protocole Fantôme, Brad Bird - 2011 | Paramount Pictures | 23 | 2394 | 104 | 2 415 036 |
Très beau démarrage pour l'adaption "Lilo & Stitch" qui s'inscrit en troisième position des meilleurs démarrages parisien 2025. En rejoignant "Mission : Impossible" sur le podium, ce dernier Live Action Disney - avec sa moyenne de 92 spectateurs par copie - vient peut-être confirmer un regain d'interêt des publics pour adaptations Disney. Attendons de voir l'évolution de "Lilo & Stitch" au fil des prochaines semaines.
Film, réalisateur - année | Distributeur | Copies | Entrées 14h | Moyenne | Cumul |
Lilo & Stitch, Dean Fleischer Camp | The Walt Disney Compagny | 24 | 2202 | 92 | |
Blanche Neige, Marc Webb | The Walt Disney Compagny | 18 | 905 | 50 | 1 192 349 |
Mufasa, le Roi Lion, Barry Jenkins - 2024 | The Walt Disney Compagny | 26 | 1743 | 67 | 5 146 703 |
La petite sirène, Rob Marshall - 2023 | The Walt Disney Compagny | 24 | 1900 | 79 | 1 829 575 |
Box office semaine : Deux nouveautés en haut du podium
Le rachat de la chaîne MultiChoice par le Groupe Canal+ fait un pas en avant
La Commission de la concurrence sud-africaine a recommandé, mercredi 21 mai, l’approbation du rachat du diffuseur de télévision payante MultiChoice Group par le Groupe Canal+. Cette décision lève ainsi un obstacle majeur à l’opération engagée par le groupe français en février 2024. Canal+ a fait l’an dernier une offre ferme de 125 rands en numéraire par action MultiChoice, soit environ 35 milliards de rands (1,72 Md€). Offre qui avait été jugée “juste et raisonnable” par un expert indépendant mandaté par MultiChoice. Au début du mois de mars dernier, le Groupe Canal+ a prolongé la date limite pour acquérir les actions de MultiChoice. Initialement fixée au 8 avril 2025, elle a été décalée au 8 octobre 2025 en raison des processus réglementaires en cours pour d’obtenir les approbations nécessaires.
La Commission a estimé qu’il était peu probable que l’opération réduise de manière significative la concurrence ou l’empêche, mais elle a recommandé son approbation sous réserve d’un certain nombre de conditions, compte tenu du rôle central joué par MultiChoice dans l’industrie du divertissement en Afrique du Sud et afin de répondre aux préoccupations d’intérêt public exprimées par plusieurs parties prenantes.
Prochaine étape, l’approbation du Tribunal de la concurrence
“La valeur totale de tous les engagements d’intérêt public pris par les parties dans le cadre de la fusion devrait atteindre environ 26 milliards de rands au cours des trois prochaines années”, a déclaré la Commission.
Les parties se sont engagées à ne pas procéder à des licenciements pendant trois ans et à garantir que la majorité des actionnaires de l’unité de radiodiffusion soient des personnes historiquement discriminées et des salariés. Elles ont également accepté de poursuivre certaines initiatives en matière de responsabilité sociale des entreprises, notamment le développement des compétences dans l’industrie audiovisuelle et la promotion du sport, a précisé la Commission.
L’entité issue de la fusion s’est également engagée en matière de développement des fournisseurs, notamment en ce qui concerne les investissements dans le contenu audiovisuel local, la promotion du contenu sud-africain sur de nouveaux marchés, ainsi que l’approvisionnement auprès de personnes historiquement discriminées et de petites, moyennes et microentreprises.
L’accord est maintenant soumis à l’approbation finale du Tribunal de la concurrence.
La SRF réaffirme son engagement dans la lutte contre les VHMSS
La SRF (Société des réalisatrices et réalisateurs de films) a souhaité, mercredi 21 mai, réaffirmer publiquement son engagement contre toutes les formes de violences et de harcèlements moraux sexistes et sexuels (VHMSS), au sein du secteur comme dans la société. À ce jour, la SRF n’a pas signé la tribune interprofessionnelle publiée le 15 mai sur ce sujet. “Ce choix ne traduit en rien un désaccord de fond avec une initiative dont nous saluons, bien entendu, l’intention et l’élan collectif”, précise la SRF, qui, cependant, estime que les pistes de mesures proposées méritaient encore d’être approfondies, débattues et consolidées pour “garantir une ligne claire et efficace dans toute la filière, notamment au regard des conclusions du rapport d’enquête parlementaire”.
La SRF ajoute qu’elle mène une politique active de lutte contre les VHMSS, fondée sur la mise en place de dispositifs internes (cellule de signalement, charte interne, formation de référents), des actions de sensibilisation (les nouveaux métiers), des espaces de réflexion accompagnés par des experts. “Lors de notre participation à la commission d’enquête parlementaire, nous avons réaffirmé notre engagement de nous mobiliser pour lutter contre tous types de violences dans le cinéma”, rappelle la SRF.
France 24 récompensée deux fois aux World Media Festivals pour le documentaire “Haïti : la loi des gangs”
Le film documentaire Haïti : la loi des gangs (53’), réalisé par Catherine Norris Trent et Roméo Langlois, a remporté la médaille d’or dans la catégorie Documentaires - droits humains et le Prix spécial du public lors de la 26ᵉ cérémonie des World Media Festivals, qui s’est tenue mardi 20 mai, à Berlin. Pour la chaîne du groupe France Médias Monde, productrice du documentaire, ces Prix soulignent “la qualité du travail journalistique mené sur le terrain par les grands reporters de France 24, au service d’une information de terrain, professionnelle, indépendante et accessible à tous”. Organisés chaque année en Allemagne, les World Media Festivals récompensent les productions journalistiques internationales dans les domaines de l’information, de l’éducation et du divertissement.
Haïti : la loi des gangs a également été distingué en février dernier aux Lauriers de l’audiovisuel, où il a reçu le Prix du grand reportage. Le documentaire a été diffusé sur France 24 le 20 juillet 2024.
L’assurance-chômage des auteurs sera-t-elle votée par le Sénat ?
Quelques semaines après le dépôt à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi “visant à l’instauration d’un revenu de remplacement pour les artistes-auteurs temporairement privés de ressources” par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, en octobre 2024, le même texte se retrouvait à la présidence du Sénat. En effet, le 31 octobre 2024, la sénatrice Monique de Marco (groupe Écologiste – Solidarité et territoires, Gironde), avec quelques collègues, présentait, elle aussi, ce projet d’assurance-chômage pour les artistes-auteurs. (…) Parmi ces droits non accordés aux artistes-auteurs, celui de bénéficier d’une protection sociale, laquelle inclurait le versement d’un revenu de remplacement en cas d’accident ou de maladie, ou tout simplement d’absence d’activité rémunérée. (…) Derrière cette assurance-chômage, la proposition de loi envisage une hausse de la cotisation des diffuseurs, les personnes physiques ou morales qui rémunèrent un artiste-auteur en vue de diffuser, exploiter ou utiliser son œuvre. Cette contribution des diffuseurs “ne serait pas inférieure au taux actuel de droit commun prévu pour les cotisations des employeurs à l’assurance-chômage, soit 4,05% des revenus bruts”. (…) Déposée en octobre 2024, donc, la proposition de loi fait l’objet d’une nouvelle mise en avant par les élus qui la soutiennent, dans le contexte porteur du Festival de Cannes.
Actualitte.com, Antoine Oury, le 21 mai
Les travaux du cinéma viennent de commencer, à Fouesnant : “Une grande journée de satisfaction”
La création d’un cinéma était le principal projet de la liste Fouesnant passionnément, menée par le maire Roger Le Goff lors des municipales de 2020. Au bout de plus de cinq ans de contretemps, le chantier a été officiellement lancé lundi 19 mai 2025. (…) C’est le site de Maner Ker Elo, à deux pas du centre-ville et à côté d’une nouvelle zone résidentielle, qui accueillera les trois salles et les 457 places. Le cinéma, nommé Le Littoral, sera géré en régie par la commune. Son point d’équilibre financier est estimé à environ 80.000 entrées annuelles. En avril 2025, le recours déposé par la SAS Cinéville contre l’autorisation délivrée par la Commission nationale d’aménagement cinématographique avait été rejeté. Il s’agissait du dernier obstacle dans une avancée semée d’embûches (…) Pour l’architecture du cinéma, la Ville a choisi le cabinet DDL architecte et l’architecte Gwen David. (…) Pour l’instant, la direction du cinéma est assurée par Frédéric Pinard, actuel directeur du pôle culturel de l’Archipel. “Nous allons recruter un programmateur au moment de l’ouverture, explique-t-il. Notre approche est d’environ 60% de films dits grand public et 40% de films art et essai, mais la frontière est poreuse entre les deux catégories.” (…) Les premières estimations du coût du cinéma, en 2022, prévoyaient une enveloppe de 4,6 M€ HT. Ce sont à présent environ 8 M€ TTC qui sont annoncés. Les travaux devraient durer entre 16 et 18 mois, pour une ouverture à la fin de l’année 2026.
Ouest-France, le 20 mai