Une plateforme de plus débarque en France le 11 juin prochain… Et pas des moindres. Max, le nouveau service de streaming est lancé par Warner Bros. Discovery arrive en France juste avant les Jeux olympiques de Paris 2024, sur lequel ils seront entièrement disponibles, via Eurosport. “Le paysage médiatique français est en pleine mutation, l’industrie se transforme et nous aussi”, indique Clement Schwebig, président de Warner Bros. Discovery Europe de l’Ouest et Afrique. 

Le successeur de HBO Max, qui a déjà été lancé dans 20 pays en Europe le 21 mai et compte 100 millions d’abonnés, propose des offres relativement similaires à celles de ses concurrents. Une première avec publicité à 5,99 euros par mois. Seulement trois minutes de publicité par heure seront diffusées sur la plateforme, “nous souhaitions une pression publicitaire contrôlée pour l’utilisateur”, justifie Guillaume Coffin, vice-président chargé de la distribution et de la publicité.

Une seconde, la “Standard” à 9,99 euros, permettra également de télécharger 30 programmes en simultané et d’avoir accès aux chaînes linéaires du groupe (Discovery Channel, Warner TV, Warner TV Next, CNN, Boomerang, Cartoonito, Cartoon Network, TLC, ID et TCM Cinéma). Reste une dernière offre, à 13,99 euros, la “Premium”, avec une qualité vidéo 4K, quatre écrans simultanés et 100 téléchargements possibles, dans laquelle est intégrée l’offre sport - sinon disponible à 5 euros par mois. 

En plus des abonnements classiques sur mobile, téléviseur connecté et sur ordinateur, la plateforme sera distribuée sur Canal + (sans surcoût pour les abonnés Ciné-Séries, Friends & Family, Intégrale et Rat+), Prime Video, Free, Orange, SFR, ainsi que sur un grand nombre de Smart TV. Malgré l’absence de Bouygues, jamais un service n’avait été aussi largement distribué en France.

De nouveaux titres annoncés

Pour attirer des abonnés, Max disposera de l'ensemble du catalogue de Warner Bros. Discovery, comprenant des classiques du cinéma américain tel que Casablanca, des grandes sagas, comme Harry Potter ou des séries iconiques comme Friends, Game of Thrones. “Ce sont 18 500 heures de programmes, sans le sport, qui seront disponibles”, rappelle Clément Schwebig.

Mais pour attirer du monde, Max parie surtout sur la production de nouvelles fictions internationales ambitieuses et aux budgets que l’on imagine pharamineux. Ainsi, la seconde saison de House of the dragons sera disponible le 17 juin, quand The Penguin, tiré de l’univers DC avec Colin Farrell dans le rôle-titre, sortira à la rentrée. Suivront des super productions sur plusieurs saisons telles que la série événement Harry Potter, Dune Prophecy et Welcome to derry, de l’univers de Ça.

Des productions françaises à venir

Mais comment faire vivre les programmes français au milieu d’un catalogue international aussi fourni ? C’est le challenge qui attend Vera Peltekian, vice-présidente en charge des productions originales françaises chez Warner Media International, et ses équipes. Sortira à l’automne la mini-série (4 x 52’) Une amie dévouée, inspirée de l’histoire de la mythomane du Bataclan, avec Laure Calamy et Arieh Worthalter. 

Suivront en 2025 quatre nouveaux titres : la mini-série documentaire Maintenant ou jamais : FC Montfermeil sur l’équipe de jeunes du club de Seine-Saint-Denis ; Malditos, série en sept épisodes avec Céline Sallette, Raïka Hazanavicius ou encore Damien Bonnard ; Vivre avec nos morts mini-série créée par Noé Debré et Benjamin Charbit et adaptée du roman de Delphine Horvilleur, ainsi que Merteuil, réalisée par Jessica Palud, avec Anamaria Vartolomei, Vincent Lacoste et Diane Kruger. “Nous ne souhaitons pas arriver avec des moyens disruptifs comme cela a pu se produire au moment de l’arrivée des plateformes sur le marché français, indique Véra Peltekian. Sambre [qui sera disponible sur Max dès son lancement, NDLR] est une série que j'admire beaucoup et qui dispose de moyens limités. Nous souhaitons offrir une partition aux talents qui viennent sur une série pour le texte et non pas pour le chèque.”

Bien que seulement des mini-séries françaises aient été annoncées pour le moment, Vera Peltekian assure que des titres en plusieurs saisons seront proposés au public. “Vous ne pouvez pas faire de ligne éditoriale avec des mini-séries, confie-t-elle. La base de notre industrie est la récurrence, ce que vient chercher le spectateur est le rendez-vous et le fait de vieillir avec le personnage.” Des séries en plusieurs saisons ne débarqueront certainement sur Max qu'à partir de 2026, Vera Peltekian ayant confié que la plateforme allait uniquement produire quatre titres français par an.