The Jokers dans une nouvelle ère avec « L’année du requin »

21 juillet 2022
Avec le nouveau film de Ludovic et Zoran Boukherma, la société de Manuel Chiche poursuit son exploration d’un nouveau cinéma de genre à la française et prépare la sortie la plus ambitieuse de son histoire.
L'Année du requin

Après avoir accompagné certains des plus grands talents du cinéma de genre international, de Park Chan-Wook à Nicolas Winding Refn, The Jokers a connu un triomphe inattendu en 2019 avec la Palme d’or décernée à Parasite lors du Festival de Cannes. Le film de Bong Joon-ho a donné une toute autre vision du cinéma coréen au public français qui s’est déplacé en nombre (2 millions d’entrées). Depuis, bien que toujours doté de la volonté de faire découvrir des pépites de tous horizons, la société de Manuel Chiche s’est aussi recentré sur le cinéma de genre français en révélant des nouveaux talents et des nouveaux récits. Récemment, on peut citer La Nuée, de Just Philippot, qui réinventait le film d’invasion animale à la manière des Oiseaux d’Alfred Hitchcock, ou Ogre, d’Arnaud Malherbe, qui s’emparait du mythe du monstre mangeur d’enfants, ou encore Teddy, de Ludovic et Zoran Boukherma, qui remettait au goût du jour la légende du loup garou. Tous s’inscrivent dans cette ligne éditoriale d’un nouveau cinéma de genre à la française.

Aujourd’hui, The Jokers s’apprête à entrer dans une autre dimension avec la sortie au 3 août du nouveau long métrage des Frères Boukherma, L’année du requin, qui s’avère être rien de moins que le premier film français sur une attaque de requin, à la manière des Dents de la Mer de Steven Spielberg. À cette occasion, le distributeur prépare la sortie la plus importante de son histoire puisque le film sera programmé dans plus de 400 salles. « Notre volonté est de devenir un acteur culturel à part entière dans la filière cinématographique en démontrant que l’on peut accompagner des films français de cette ambition, s’enthousiasme Mikaël Muller, directeur de la programmation. Nous pensons que le film a une carte à jouer tant il s’avère original et généreux puisqu’il s’agit à la fois du premier vrai film de requin à la française mais aussi d’une comédie estivale portée par un casting populaire avec Marina Foïs, Kad Merad et Jean-Pascal Zadi qui peuvent toucher un large public ».

Une production adaptée

Après Willy 1er et Teddy, L’année du requin marque la troisième collaboration entre les Frères Boukherma et les producteurs Pierre-Louis Garnon (Baxter Films) et Frédéric Jouve (Les Films Velvet). « C’est une fierté d’accompagner de jeunes cinéastes français qui souhaitent faire des films différents. Ludovic et Zoran Boukherma se réapproprient les codes du film de genre américain mais en réalisant pourtant des oeuvres très françaises. Ici, les personnages principaux sont des gendarmes. Une figure importante de la comédie française. Ils n’hésitent pas non plus à montrer un territoire et une population que l’on voit peu dans le cinéma hexagonal, tout en abordant des questions sociales et écologiques ».

Rassurés par le label « Cannes 2020 » attribué à Teddy, les partenaires financiers n’ont eu aucun mal à se lancer dans cette nouvelle aventure. L’année du requin est donc cofinancé par Canal+, France 3, Sofitvciné 8, la région Aquitaine et le département des Landes où le film a été tourné. WTFilms assure les ventes internationales. « Il y avait une curiosité sincère pour cette promesse de cinéma inhabituelle. Tous les partenaires se sont montrés enthousiastes et nous ont fait confiance ». Alors que Teddy a été produit pour un peu plus d’un million d’euros, L’année du requin bénéficie d’un budget d’environ quatre millions d’euros. « Pour aller au bout de notre démarche de produire un film de requin ambitieux, nous aurions pu disposer d’un financement de dix millions d’euros. Ce qui était inenvisageable compte tenu de l’état du marché. Mais pour concevoir un cinéma atypique, il faut aussi réfléchir à un modèle de production tout aussi singulier. La priorité a donc été de consacrer la majeur partie du budget à tout ce qui se voit à l’image : les décors, le cadre, les effets visuels ».

Circuits et salles art et essai

Bien qu’abordant frontalement le cinéma d’horreur, L’année du requin s’avère néanmoins être une comédie estivale et n’a reçu ni interdiction ni avertissement à l’égard du jeune public. Ce qui permet aux équipes de The Jokers d’envisager une sortie sereine. « Le film s’adresse à tout le monde, précise Mikaël Muller. Chacun peut y voir ce qu’il veut, un adolescent comme un senior. C’est ce qui nous permet d’envisager une large sortie, aussi bien dans les multiplexes de tous les grands circuits, UGC, Pathé, MK2, CGR, Mégarama, que dans les salles art et essai avec lesquelles nous travaillons toute l’année et qui se sont montrées intéresser par le pari tenté par le film ». La date du 3 août confirme la volonté de The Jokers de positionner avant tout le long métrage comme une comédie estivale populaire. Une date qui a d’ailleurs été particulièrement porteuse pour OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique Noire l’été dernier. L’année du requin sera diffusé dans toutes les grandes salles de centre villes et de périphéries réparties sur tout le territoire, avec une présence encore plus accrue sur la région du Sud Ouest où se déroule le film, ainsi que sur toutes les villes du littoral et les zones de vacances.

Un plan marketing d’ampleur

Profitant d’une promesse rare pour le cinéma français et d’un casting fédérateur, The Jokers compte cibler à la fois un jeune public amateur de cinéma à grand spectacle et les plus de cinquante ans. « C’est pour cela que nous prévoyons notre plan média le plus ambitieux à ce jour, témoigne Vincent Courtade, directeur marketing. Nous avons prévu 5 000 faces de flanc de bus dans 27 villes. Mais il nous faut aussi chercher le public dans les salles. D’où un large plan de diffusion de notre bande annonce chez Pathé, UGC et Mégarama. Sans oublier notre partenariat avec CGR autour d’un jeu concours. Nous avons aussi envoyé du matériel aux cinémas indépendants sur lesquels nous comptons aussi ». The Jokers a également noué des partenariats avec le magazine Public, l’application de la SNCF, ainsi que Fun Radio, le Club 300 Allociné, France Télévisions et le Pass Culture qui mettra à disposition des places gratuites aux exploitants à l’occasion de la grande campagne d’avant-première qui sera organisée la veille et l’avant veille de la sortie.