Netflix dépasse les 10 millions d'abonnés en France

11 juillet 2022
Dans une interview au "Journal du dimanche", Ted Sarandos se montre critique envers la chronologie des médias française.
Netflix

De passage en France, où il participe ce lundi au sommet Choose France à Versailles, Ted Sarandos, co-directeur général de Netflix aux côtés de Reed Hastings, s'est confié au Journal du dimanche et a communiqué un chiffre actualisé du nombre d'abonnés à la plateforme dans l'hexagone. "En France – et c’est un chiffre que nous n’avions plus dévoilé depuis 2020 –, nous comptons aujourd’hui plus de 10 millions de foyers (au lieu de 6,7 en 2020)", déclare-t-il.

A l'occasion du sommet Choose France, Netflix annonce le lancement d'un incubateur de scénaristes qui va "faire travailler ensemble des [auteurs] expérimentés et des talents en devenir, sous la houlette du showrunner hollywoodien Neal Baer", scénariste et producteur de séries comme Urgences, New York Unité spéciale ou Designated Survivor.

Dans l'interview, Ted Sarandos s'exprime également sur le sujet épineux de la chronologie des médias, autour duquel les négociations devraient reprendre dès cet automne. Sur la fenêtre de disponibilité des films de cinéma sur sa plateforme, il affirme : "Je pense que le délai approprié est de quelques semaines et non de quelques mois. Il faut s’adapter aux attentes des consommateurs. La France fait figure d’exception dans le monde, mais ce modèle n’est pas soutenable." Des propos dans la lignée de ceux des responsables français de Netflix il y a quelques semaines.

Ted Sarandos confirme aussi l'arrivée d'une offre moins chère avec publicité dont "la date n’est pas encore arrêtée" mais dont "le lancement sera mondial". "Cela complexifiera notre modèle, mais nous permettra d’élargir notre audience", affirme-t-il.

Il indique également que Netflix ne s'intéresse pas aux droits sportifs, contrairement à ses rivaux comme Amazon ou Apple. "Nous y avons longtemps réfléchi mais je ne pense pas que nous devrions imiter les télévisions. Compte tenu de l’explosion du montant de ces droits, ce n’est pas dans notre intérêt", analyse-t-il. "Nous préférons le storytelling, comme en témoigne notre contenu Drive to Survive, sur les coulisses de la Formule 1. Suivront le golf, le tennis et le vélo. Nous sommes actuellement en tournage sur le Tour de France."