Ecran total Le Quotidien

№4721 • mercredi 14 mai 2025

Spécial Festival de Cannes

TECHNIQUE

Angelo Cosimano (CST) : "La profession a toujours su adapter ses méthodes de travail aux bouleversements technologiques"

Comment a évolué le partenariat de la CST avec le festival de Cannes au cours des années ?

Angelo Cosamino : L’essence de notre partenariat est avant tout de servir les œuvres proposées par le Festival et de les restituer dans les meilleures conditions possibles. Nos liens avec le Festival reposent sur cette valeur cardinale. Si évolution il y a eu, c’est avant tout sur notre capacité à adopter et maîtriser les changements technologiques de ces deux dernières décennies tout en garantissant la sécurité des projections du festival et du marché du film. L’installation du Dolby Atmos dans l’auditorium Lumière est l’évènement 2025 dans la recherche permanente de la qualité des projections.

Vers quelles thématiques avez-vous décidé de tourner le programme de vos rencontres pour cette édition du festival de Cannes ?

Notre présence à Cannes en dehors de notre partenariat technique avec le Festival est la possibilité d’offrir à tous nos membres et partenaires un lieu de débat et de présentation de leur activité. Il n’y a pas de cinéma sans techniques et sans techniciens. C’est le propre de cette expression artistique à nulle autre pareille. Nous nous sommes donné les moyens de permettre à toute cette grande famille de pouvoir s’exprimer et se retrouver sur notre stand.

L’IA générative évolue rapidement. Est-ce un point d’inquiétude au sein de la commission ?

C’est avant tout une source de questionnement. La peur n’évite pas le danger donc réagir par la crainte n’est pas bonne conseillère. La difficulté dans l’appréhension de l’IA repose surtout sur son aspect protéiforme car tous les aspects de la création technique vont être bouleversés : la création d’image et en particulier les effets spéciaux, la création de son avec en premier lieu le doublage, la création scénaristique et la possibilité à terme mais bien réelle de personnages entièrement créés hors du champ des comédiens. C’est vertigineux. Pour l’heure la grande difficulté repose dans la rapidité dans les changements de capacités ce qui rend très compliqué son appréhension par tous nos corps de métiers.

Et pour les techniciens auxquels vous vous adressez ?

Tous les métiers ne sont pas exposés de la même manière. Certains secteurs vont être très vite impactés en particulier les effets spéciaux et les secteurs du doublage et du sous-titrage. Pour ce qui est des études et recherches, les secteurs de la décoration et des costumes vont sans doute voir leur métier parfois facilité. Mais “faciliter” n'entraîne pas systématiquement une amélioration de la qualité artistique. Le choix et la personnalité de chaque technicien restera la pierre angulaire.

Faut-il que la profession accepte que ses méthodes de travail soient bousculées, si ce n’est déjà le cas ?

Contrairement à la légende, la profession a toujours su adapter ses méthodes de travail aux bouleversements technologiques. Le véritable problème repose sur la vitesse à laquelle ces changements lui sont proposés. Il s’agit d’acquisition de savoir-faire et pour cela l’IA n’est pas un accélérateur temporel et ne permet pas de raccourcir les temps d’apprentissage et d’acquisition.

Est-ce que des formations sur l’IA sont en place ou vont être mises en place ?

C’est une offre qui commence à émerger. Nous nous concentrons plutôt sur le recensement des impacts possibles ainsi que des acteurs émergents. Nous nous fixons pour objectif de … rester objectif. Ce qui peut être très compliqué dans le climat, qui rappelle un peu celui du Far West, dans lequel les IA prospèrent actuellement.

Doit-il y avoir davantage de débats éthiques autour de son utilisation ?

Je crois qu’il y a davantage de débats éthiques autour de l’IA que de réelles études technologiques. Ces études sont, à mon sens, rendues très compliquées par l’accélération géométrique des capacités des IA. Nos sociétés vivent depuis le début de XXI° siècle dans un climat millénariste de fin du monde. Les débats éthiques sur l’IA reposent en réalité sur la peur d’une autre forme de grand remplacement. À titre personnel, je pense que les techniciens de notre secteur sont des gens solides, habitués à surmonter le changement et les coups durs. À l’heure ou je vais transmettre la présidence de la CST à mon ami André Labbouz, ma confiance en leur vitalité et leur énergie n’a fait que se renforcer depuis mon arrivée dans notre chère association.

Le programme de la CST à Cannes :

CanneS Technique à 10h depuis le pavillon de la CST et diffusé en direct sur la chaîne Youtube de la CST

Mercredi 14 mai : Audiens - Guillaume Rogations, Directeur des actions sociales et des relations avec les branches professionnelles

Jeudi 15 mai : Christie - Adil Zedouali, VP Sales EMEA

Vendredi 16 mai : Afdas - Amandine Mutel, Directrice générale adjointe et Leslie Thomas, Secrétaire générale du CNC

Samedi 17 mai : Poly Son - Nathalie Vidal, Mixeuse du film Dossier 137 de Dominik Moll

Dimanche 18 mai : Harkness - Laurent Espitalier, Directeur Technique

Lundi 19 mai : maGestion.pro - Marguerite Blank, Fondatrice

Mardi 20 mai : Studio TF1 - Nelson Remy, Chargé de projet IA & Innovation

CanneS prime Time tous les jours du 14 au 24 mai à 19h sur la chaîne Youtube de la CST et en simultané sur la radio CinéMusic

Club des partenaires à 12h :

Jeudi 15 mai : Christie - Ciné Digital - Cinemeccanica

Vendredi 16 mai : association ARTS

Mardi 20 mai : Fujifilm  

Accueil d’événements partenaires :

Mercredi 14 mai à 11h30 : Conférence de la Semaine du Son

Vendredi 16 mai à 16h30 : Conférence du Collectif Les Toiles Vertes

Jeudi 22 mai de 10h à 13h : Deux conférences organisées par le SPCH (Syndicat des professionnels du cinéma en situation de handicap)en collaboration avec le Théâtre du Cristal - Agence Cristal, traduit en Langue des Signes Française, avec la participation d'Audiens, de la Mission Handicap du Spectacle vivant et enregistré et de la CST. Avec le soutien du CNC. 

Les écrans inclusifs, un événement annuel qui fait le point sur l'inclusion dans les métiers du cinéma et de l'audiovisuel (première édition)

1/ Quelle place des comédiennes et comédiens en situation de handicap sur les écrans ?

Modération : Lara Sarciaux - Agence Cristal

2/ Quels accompagnements pour l'emploi des professionnels en situation de handicap ?

Modération : Baptiste Heynemann - Délégué général de la CST

EMPLOI

Cannes 2025 : quelles sont les grandes tendances de l’emploi dans l’audiovisuel et le cinéma ?

C’était attendu. Selon l’étude annuelle d’Audiens, qui donne chaque année le pouls de l’état du secteur, l’ensemble du marché de l’emploi dans le cinéma et l’audiovisuel en 2024 est en légère difficulté. Bien que le nombre d’entreprises reste stable par rapport à 2023, la masse salariale et les effectifs baissent.

L’étude fait la différence entre la filière image (production cinématographique, production audiovisuelle, production de films d’animation, prestations techniques) et la filière cinéma (production cinématographique, distribution cinématographique, exploitation cinématographique). La première est en meilleure forme que la seconde, dont le nombre d'entreprises est en léger repli. De plus, le nombre de permanents, c’est-à-dire ayant un contrat à durée déterminée ou indéterminée, est stable, tandis que le nombre d’intermittents embauchés baisse dans les deux filières.

Le nombre d’entreprises en 2024 :

Le secteur compte 1 770 entreprises de plus en 2024 qu’en 2019 (+18 %). Naturellement, cette hausse est davantage marquée dans la production audiovisuelle (+28 %) et dans la production de films d’animation (+24 %) que dans la création cinématographique, plutôt stable sur cinq ans. Malgré cet essoufflement, le nombre d’entreprises ne baisse pas sur un an. Il y a en tout 10 487 entreprises dans la filière image, dont 6 812 dans la production audiovisuelle et 3 369 entreprises dans la filière cinéma en 2024, contre 10 418 en 2023. À noter qu’Audiens révèle que le poids des entreprises de moins de 10 ans a baissé dans la filière Cinéma, passant de 42 % en 2019 à 37 % en 2024 et passant de 52 % à 44 % dans la production cinématographique. Les entreprises sont implantées majoritairement dans la région Île-de-France.

©Audiens

La masse salariale en 2024 :

Si le nombre de sociétés en activité reste stable, le nombre de salariés baisse sur un an : la production cinématographique (-9 %), la distribution (-8 %) et la production audiovisuelle (-6 %), les autres secteurs affichant une baisse entre -3 et -5 %. Le nombre de permanents en activité, c’est-à-dire les personnes en CDI ou CDD, est stable depuis 2022, mais le nombre d’intermittents en 2024 est quant à lui en baisse de 8 % sur un an. La masse salariale baisse moins rapidement que les effectifs, de 2 % sur l’ensemble. Les secteurs les plus impactés par cette baisse sont la production de films d’animation (-5 %) et la production audiovisuelle (-4 %). On notera que la masse salariale de la production cinématographique augmente de 3 % malgré la baisse importante de ses effectifs.

Les types de contrats :

Les artistes et techniciens intermittents représentent la très grande majorité des emplois, 80 % dans les deux filières. On compte 146 896 artistes et techniciens intermittents dans la filière Image et 62 165 dans la filière Cinéma. Les professions artistiques sont les plus représentées : 56 % pour la filière Image et 63 % pour la filière Cinéma. Sur l’ensemble du périmètre, le nombre de permanents en activité au 31 décembre est stable depuis 2022.

L’emploi des jeunes :

La jeunesse n’a semble-t-il pas la cote dans le secteur ces temps-ci. L’étude montre que le poids des moins de 25 ans chez les permanents baisse en 2024 dans tous les secteurs, notamment dans l’exploitation cinématographique avec 1,7 point de représentativité en moins, les autres secteurs se situant à une perte de 1 point de représentativité. Chez les intermittents, on note une baisse de la représentativité des moins de 25 ans depuis 2022 avec une accélération de cette baisse en 2024.

La parité :

La filière image est composée d’une majorité d’hommes : 56 % de permanents et 58 % d’intermittents. Mais, pour la première fois, il y a davantage de femmes que d’hommes dans la filière cinéma. Néanmoins, les femmes sont majoritaires dans les métiers administratifs et commerciaux, et pas dans les métiers artistiques et de l’information. Mais la représentation des femmes dans ces métiers évolue dans le bon sens, notamment pour les intermittents. Entre 2019 et 2024, la représentativité des femmes a augmenté chez les artistes et les techniciens intermittents, de 2 points dans la filière Image et de 3 points dans la filière Cinéma. La part est restée stable chez les permanents. Mieux encore : dans la filière Cinéma, la représentativité des femmes a gagné 11 points entre 2019 et 2024 dans les professions de l’information, des arts et des spectacles - mais les volumes sont faibles : 252 femmes en 2024 -, contre 5 points d’augmentation pour la filière image. Autre caractéristique de la féminisation du secteur : quels que soient la filière et le type de contrat, les femmes sont plus jeunes en moyenne que les hommes, tandis que les femmes sont largement majoritaires dans la filière cinéma parmi les jeunes permanents.

INTERVIEW

3 questions à Alexander Payne, réalisateur de "Sideways", "Nebraska", "Winter Break"

Vous considérez-vous comme un cinéaste indépendant ?

Tout dépend de la définition de “cinéma indépendant”. Est-ce le contraire d’un grand film de studio ? Est-ce un film à petit budget ? Si Martin Scorsese réalise un film de 215 millions de dollars pour Netflix, ne reste-t-il pas un réalisateur indépendant ? J’ai réalisé huit long-métrages et sept d’entre eux ont été f inancés par des studios. Mais je suis tout de même considéré comme un indépendant. Au terme “film indépendant”, je préfère le terme “film d’auteur” ou “film artistique”.

Les streamers aident-ils les films d’auteur ?

C’est une arme à double tranchant. Ils financent des films que d’autres ne veulent pas financer, mais les œuvres n’apparaissent que pendant une courte période sur Netflix, Amazon ou Apple TV+. Puis elles disparaissent et ne seront jamais projetées dans un cinéma d’art et d’essai. Je pense que la sortie en salle de films d’auteur est très importante.

Quel est l’équilibre entre la vision artistique et la viabilité des films d’auteur ?

Comme le disait Kurosawa, un film peut aborder n’importe quel sujet, mais il doit au moins être divertissant et facile à comprendre. Si vous voulez que les gens le regardent jusqu'au bout, le montage doit être discipliné et le film doit bouger d'une manière ou d'une autre. L'une des choses qui me dérange le plus dans le cinéma artistique que pratiquent tant de cinéastes, c'est que la lenteur et l'ennui sont synonymes d'art. Je ne peux pas supporter ça.

MARCHÉ

Cannes 2025 – Les premiers deals du Marché

L’animation a la côte :
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of Life, présenté par Epsilon Film, s’impose comme l’un des cartons du jour. La suite du film d’animation britannique a été cédée dans plus de 17 territoires, dont l’Amérique du Nord (Viva Pictures), la France (KMBP), la Corée du Sud, la Grèce, ou encore l’Afrique du Sud. Sky a sécurisé les droits pour le Royaume-Uni. Ce large maillage illustre l’attractivité toujours forte des franchises familiales à l’international.

Les biopics culturels séduisent à l’Est :
Le film Münter & Kandinsky – The Blue Rider de Marcus O. Rosenmüller, autour du célèbre couple d’artistes, trouve preneur dans plusieurs régions, notamment en Amérique latine, en Italie, en Espagne et dans la CEI. Beta Film, Voxell Rocket ou encore Twelve Oaks figurent parmi les acheteurs.

Du côté des auteurs :
Cristian Mungiu revient avec Fjord, vendu à Neon pour une large zone anglophone (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande), un signe fort pour les films d’auteur européens à potentiel international.

Le cinéma de genre se positionne bien :
The Edge Of Normal de Carlota Pereda (XYZ Films) attire de nombreux distributeurs sur les marchés européens (Belga pour le Benelux, Wild Bunch pour la DACH et l’Italie), au Moyen-Orient ou encore au Royaume-Uni. Même logique pour The Deputy (Highland Film Group), un thriller vendu en Allemagne, Italie, Canada et Océanie.

Focus politique :
Bernard-Henri Lévy poursuit son offensive documentaire avec Our War, acquis par Cohen Media pour les États-Unis, montrant une nouvelle fois l’intérêt des marchés américains pour les documentaires engagés à forte signature.

Le tableau des deals du 14 mai 2025 :

FilmDirectorSales AgentBuyerType of deal
Day 1
FjordCristian MungiuGoodfellasNeonRights for the U.S., Canada, the U.K., Australia and New Zealand.
The Edge Of NormalCarlota PeredaXYZ FilmsEntertainment FilmRights for the UK
The Edge Of NormalCarlota PeredaXYZ FilmsWild BunchRights for the Germany, Austria, Switzerland, Italy
The Edge Of NormalCarlota PeredaXYZ FilmsBelgaRights for the Benelux
The Edge Of NormalCarlota PeredaXYZ FilmsFalconRights for the Middle East
The Edge Of NormalCarlota PeredaXYZ FilmsThe Film GroupRights for the Greece
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmKMBPRights for the France
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmFlins y PinículasRights for the Spain
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmSkyRights for the United Kingdom
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmBluelabelRights for the South Korea
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmNOSRights for the Portugal
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmRosebudRights for the Greece
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmSelim Ramia & CoRights for the Middle East
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmGPIRights for the Baltic States
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmGreen LightRights for the Ukraine
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmInvestacommerceRights for the Ex-Yugoslavia
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmProrom MediaRights for the Hungary, Romania, Czech Republic, Slovakia, Bulgaria
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmEmpire EntertainmentRights for the South Africa
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmFilmartiRights for the Turkey
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmMockingbirdRights for the Vietnam
The Amazing Maurice 2 – The Waters Of LifeToby GenkelEpsilon FilmViva PicturesRights for the North America
Drunken NoodlesLucio CastroM-AppealStrand ReleasingRights for the U.S
The DeputyMatt SukkarHighland Film GroupSplendid FilmRights for the Germany
The DeputyMatt SukkarHighland Film GroupBlue Swan EntertainmentRights for the Italy
The DeputyMatt SukkarHighland Film GroupVVS FilmsRights for the Canada
The DeputyMatt SukkarHighland Film GroupRialto DistributionRights for the Australia, New Zealand
The DeputyMatt SukkarHighland Film GroupMis.LabelRights for the Scandinavia
Our WarBernard-Henri LévyEmily HamiltonCohen Media GroupRights for the US
Münter & Kandinsky – The Blue RiderMarcus O. RosenmüllerPlaymaker MunichBeta FilmRights for the Bulgaria
Münter & Kandinsky – The Blue RiderMarcus O. RosenmüllerPlaymaker MunichVoxell RocketRights for the CIS
Münter & Kandinsky – The Blue RiderMarcus O. RosenmüllerPlaymaker MunichPFA FilmsRights for the Italy
Münter & Kandinsky – The Blue RiderMarcus O. RosenmüllerPlaymaker MunichEncriptaRights for the Latin America
Münter & Kandinsky – The Blue RiderMarcus O. RosenmüllerPlaymaker MunichTwelve OaksRights for the Spain
The Love That RemainsHlynur PalmsonNew Europe Film SalesCurzonRights for the UK & Ireland
PillionHarry LightonCornerstone FilmsMementoRights for the France
PillionHarry LightonCornerstone FilmsPhotonRights for the Canada
PillionHarry LightonCornerstone FilmsMadferRights for the Spain
PillionHarry LightonCornerstone FilmsRialtoRights for the Australia, New Zealand
PillionHarry LightonCornerstone FilmsAd AstraRights for the Baltics, Ukraine
PillionHarry LightonCornerstone FilmsCinoboRights for the Greece
PillionHarry LightonCornerstone FilmsA24Rights for the USA
PillionHarry LightonCornerstone FilmsPicturehouseRights for the UK
PillionHarry LightonCornerstone FilmsSeptember FilmsRights for the Benelux
ANIMATION

Cannes 2025 : Des coproductions très animées

Le 40ème anniversaire du Marché international du film d'animation d’Annecy (Mifa), qui aura lieu du 10 au 13 juin 2025, valait bien une édition renforcée de l’Animation Day. La sixième édition de l’événement cannois, coorganisé avec Annecy dimanche 18 mai, en plein Marché du film, propose pour la première fois depuis sa création trois sessions de conférences, après la traditionnelle présentation de cinq projets de longs métrages en cours de production. Une promesse de “discussions éclairantes, de tables rondes et des opportunités de networking adaptées aux intérêts et aux besoins de la communauté de l’animation”, annoncent les organisateurs de l’Animation Day, qui espèrent a minima fidéliser les habitués de l’événement.

Coproduire pour mieux créer

En fil rouge de cette édition : la coproduction internationale dans l’animation, qui sera notamment explorée au cours de l’une de ces trois conférences. Une autre (“Du streaming au grand écran”) sera animée par Mitchel Berger, vice-président de Crunchyroll, le “Netflix” du cinéma d’animation, tandis que Matiss Kaža (Dream Well Studio), producteur de Flow, délivrera les clés du succès mondial de ce “survival” animalier sans paroles, récompensé aux Oscars le 3 mars 2025. Déjà mise en avant lors de l’Animation Day 2024, la coproduction internationale est, aux yeux des organisateurs, doublement fructueuse. Sur le plan économique d’abord, puisqu’elle assure le financement de projets singuliers dans un contexte incertain, marqué par l’inquiétante baisse des commandes des grandes plateformes américaines. La plus-value artistique est au moins aussi importante dans leur esprit.

Cinq pitchs pour convaincre

Flow, le chat qui n'avait pas peur de l'eau, exemple de coproduction internationale dans l'animation. Un de ses producteurs animera une conférence durant le Marché du film. (Dream Well Studio), producteur de Flow, délivrera les clés du succès mondial de ce “survival” animalier sans paroles, récompensé aux Oscars le 3 mars 2025. Déjà mise en avant lors de l’Animation Day 2024, la coproduction internationale est, aux yeux des organisateurs, doublement fructueuse. Sur le plan économique d’abord, puisqu’elle assure le financement de projets singuliers dans un contexte incertain, marqué par l’inquiétante baisse des Pour convaincre l’assistance de l’intérêt d’enrichir les tours de tables de partenaires étrangers, les organisateurs de l’Animation Day n’ont eu aucun mal à dénicher des projets nés de la coopération entre plusieurs pays. Parmi les longs métrages retenus pour la session de pitchs : Dante de Linda Hambäck (Suède, Danemark, Norvège), Sunny de Michael Arias (États-Unis, Japon), Ana, en passant, du brésilien Fernanda Alves Salgado (Brésil et Portugal) et Julián de Louise Bagnall (Irlande, Royaume-Uni, Canada, Luxembourg, Danemark) ; la production franco-française Mu Yi et le beau général de Julien Chheng (Chorok Mouaddib, Studio La Cachette, Duetto) faisant figure d’exception. Tous ces projets sont considérés comme les “meilleurs travaux en cours d’animation du festival”. Rien de mieux pour faire venir de nouveaux agents de vente, des distributeurs ou programmateurs de festivals en quête de la perle rare.

INSTITUTIONNEL

Le programme du CNC pour le Festival de Cannes 2025

Sur la plage du CNC

Mercredi 14 mai

  • 10h15 à 12h15 - Sur invitation, échange public organisé par la Région Sud, l’ACID, Les Écrans du Sud, en partenariat avec le CNC et le Festival de Cannes : 15-25 ans : une génération, dix parcours, mille façons de vivre le cinéma -
  • 15h00 à 17h30 : La Résidence du Festival de Cannes : session de pitchs

Jeudi 15 mai

  • 10h00 à 12h00 - Table ronde, en partenariat avec Audiens VHSS : quelles prochaines étapes dans le cinéma après 5 ans d’actions ?
  • 15h00 à 16h30 - Table ronde 70 ans de l’AFCAE : Le modèle français de l’art et essai, un modèle qu’on nous envie

Vendredi 16 mai

  • 11h00 à 12h30 - Études de cas Traduction anglais-français ACM : le succès d’un dispositif unique au monde

Samedi 17 mai

  • 10h00 à 12h00 - Table ronde, en partenariat avec la SACD - Traduction anglais-français - 20 ans de la Convention UNESCO La diversité culturelle, hier, aujourd’hui, demain
  • 15h00 à 16h30 - Table ronde - En anglais - Filmer en France, un monde de possibilités - Everything, Everywhere, All in France

Dimanche 18 mai

  • 10h00 à 12h00 - Table ronde Quel renouveau dans les premiers films français ?
  • 15h00 à 17h00 - Table ronde, en partenariat avec l’association EFAD - Traduction anglais-français - Le modèle européen du cinéma, la preuve par l’exemple

Lundi 19 mai

  • 9h30 à 11h00 - En partenariat avec le Marché du Film Cannes Remakes : session de pitchs
  • 15h00 à 16h00 - En partenariat avec le KOFIC, la Ville de Cannes et la Ville de Busan - Traduction coréen-anglais-français - France-Corée : deux initiatives de résidence pour les créateurs

Mardi 20 mai

  • 10h00 à 12h00 - En partenariat avec le Marché du Film - En anglais - Matinée Doc Day
  • 15h00 à 16h00 - Table ronde Résidences : comment mieux accompagner les auteurs

Mercredi 21 mai

  • 10h00 à 11h30 - Table ronde Diffusion des films de patrimoine : quelles pratiques pour développer les publics ?
  • 11h30 à 12h15 - Présentation par l’Institut Lumière Célébration des 130 ans du Cinématographe : état des lieux des projets « Lumière »
  • 15h00 à 16h00 - Présentation Traduction anglais-français Les premiers films de la plateforme éducative Les Glaneurs et la Glaneuse, Agnès Varda
  • 16h00 à 17h00 - Présentation et conversation avec les Ateliers Médicis et le Centre Pompidou La Cinémathèque idéale des banlieues du monde : prendre soin de la mémoire cinématographique des périphéries.

Jeudi 22 mai

  • 11h30 à 12h30 - Conférence de presse Concours Moteur ! Saison 9
  • 15h00 à 16h00 - Table ronde proposée par le Prix de la Citoyenneté, en partenariat avec Unis-Cités Cinéma et solidarité européenne

Et aussi… Pavillon Film France-CNC  Pavillon n°101 | Village International (Riviera)

Du 14 au 24 mai

  • 9h30 à 18h30 : Film France-CNC accueille son réseau et ses partenaires au Village International (Riviera).

Mercredi 14 mai

  • 15h00 à 16h00 : Conférence Audiens avec le CNC et Film Paris Région L’emploi dans le cinéma et l’audiovisuel Entrée libre

Jeudi 15 mai,

  • 14h00 à 15h30 : Séance de pitchs des résidents du programme CNC Talent

Lundi 19 mai

  • 11h30 à 12h30 : Comment le CNC va aller plus loin dans l’accompagnement des productions les plus responsables

Pavillon Village International (Pantiero)

Samedi 17 mai

  • 10h00 à 10h45 : Avec Mac Guff et MPC, en partenariat avec le Marché du Film En anglais Plus vite, plus haut, plus fort - comment les avancées technologiques dans le domaine des effets visuels stimulent la créativité

Samedi 17 mai

  • 11h00 à 11h45 : Avec les studios TSF et Provence Studios, en partenariat avec le Marché du Film Des décors pensés pour l’avenir : bien pensés, écologiques et prêts à l’emploi pour les VFX

Terrasse BNP Paribas

Dimanche 18 mai

  • 15h30 à 17h00 : Transition environnementale dans le cinéma Plan Action ! : on accélère ! Échanges autour des mesures d’incitation et des bonnes pratiques en France et en Europe > Sur invitation uniquement

Hôtel Adosom Windsor

Samedi 17 mai

  • 13h00 à 19h00 : Atelier de coproduction FranceCaucase > Sur inscription uniquement

Pavillon du Maroc

Dimanche 18 mai

  • 14h00 à 18h00 : Atelier de coproduction FranceMaroc > Sur inscription uniquement

Producers Club - Palais des Festivals, Lérins

Mardi 20 mai

  • 9h30 à 13h30 Rencontres de coproduction France-Brésil

DOCUMENTAIRE

Au service du doc cinéma

Du 15 au 20 mai, Cannes Docs rassemble la communauté des professionnels du film documentaire – programmateurs de festivals, de lieux de projection, distributeurs, producteurs, réalisateurs…

La manifestation, créée en 2012 sur le constat d’un manque d’espace dédié aux documentaires cinématographiques de création, attire régulièrement entre 500 et 700 participants du Marché du Film, estime Pierre-Alexis Chevit, dirigeant du programme depuis 2014. Des participants dont l’origine géographique n’a cessé de se diversifier, avec cette année plusieurs délégations de producteurs africaines et baltes.

Parmi les temps forts de l’édition 2025, une rencontre avec la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi, dont le dernier long métrage "Put Your Soul on Your Hand and Walk" sera dévoilé à Cannes dans la sélection de l’Acid. Un film fait des échanges entre la réalisatrice et la photojournaliste Fatem Hassouna. “Je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa ‘prison de Gaza’ […]. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens”, détaille Sepideh Farsi.

En clôture, sera projeté le 20 mai au cinéma Les Arcades "La Vie après Siham" de l’Égyptien Namir Abdel Messeeh (auteur en 2012 de La Vierge, les Coptes et moi…), en sélection à l'Acid 2025, récit plein de tendresse et d’humour à la première personne autour du deuil de sa mère.

Mais Cannes Docs, pour Pierre Alexis Chevit, c’est avant tout un rendez-vous pour “réseauter”, une “rampe de lancement” pour des films presque terminés qui cherchent une première dans un festival, un dernier partenaire de coproduction…

Huit sessions de showcases, les Docs-in-progress, présenteront des extraits de 10 minutes de 32 films venus de différents pays (Brésil, Canada, Palestine…), déjà tournés et en cours de montage, sélectionnés par des organismes partenaires de Cannes Docs.

Le 17 mai, 11 projets mis à l’honneur, en recherche de derniers soutiens décisifs, participeront à une session de Speedy Pitches. Là encore, pas d’appel à projets, mais une sélection apportée par des partenaires. On y verra "Vaisseau Fantôme", projet sénégalo-français coproduit par IndigoMood Films (Katy Lena Ndiaye) et les Films du Bilboquet (Eugénie Michel Villette), présenté par La Fabrique Cinéma, le programme de soutien aux cinémas du Sud de l’Institut français.

Avec la remise du prix L’Œil d’Or, créé par La Scam, au meilleur documentaire en sélection dans les différentes sections du Festival, et le Doc Day, mardi 20 mai, jour de célébration du documentaire, à travers conférences, masterclasses, tables rondes… “Le documentaire et ceux qui le font sont présents et célébrés, ils ont conquis un espace légitime au Marché, pour un genre qui compte et porte des valeurs fortes” se réjouit Pierre-Alexis Chevit.

IMMERSIF

L'Immersive de retour !

Le Festival de Cannes continue de s’ouvrir aux nouvelles formes de cinéma. Pour sa seconde édition, la Compétition Immersive a sélectionné 16 œuvres allant de la réalité virtuelle à la réalité mixte, en passant par le mapping vidéo et l’intelligence artificielle. Conçues pour être “vécues” plutôt que regardées, ces créations plongent le spectateur dans des mondes imaginaires. Le cinéma s'empare de plus en plus de cette nouvelle forme de narration. Cette année, des comédiens reconnus ont pris part aux projets qui seront présentés sur la Croisette. Parmi eux : Fanny Ardant, Daisy Ridley, Zar Amir Ebrahimi et Rod Paradot.

La Compétition Immersive a été instaurée en 2024 pour célébrer les nouvelles formes de narration à travers des expériences spatiales et sensorielles. En s’affranchissant de l’écran et du langage cinématographique traditionnel, les œuvres immersives invitent le spectateur à entrer dans le récit, et souvent à interagir avec lui. Le “Focus” met à l’honneur cinq créations luxembourgeoises, offrant aux festivaliers un éclairage inédit sur les processus de création immersifs.

Le jury de la Compétition Immersive

Luc Jacquet - Président - Réalisateur - France

Laurie Anderson - Musicienne, réalisatrice et écrivaine - États-Unis

Tania de Montaigne - Auteure et interprète - France

Martha Fiennes - Réalisatrice, scénariste et artiste - Grande-Bretagne

Suya Mizuguchi - Créateur de jeux vidéo - Japon

Compétition

Beyond The Vivid Unknown de John Fitzgerald Godfrey Reggio (ÉtatsUnis)

Fillos do Vento: A Rapa de Brais Revalderia, María Fernanda Ordóñez Morla (Espagne, États-Unis)

From Dust de Michel van der Aa (Pays-Bas)

In the Current of Being de Cameron Kostopoulos (États-Unis, France)

Lacuna de Maartje Wegdam, Nienke Huitenga-Broeren (Pays-Bas)

La fille qui explose VR de Caroline Poggi, Jonathan Vinel (France, Grèce)

La Maison de Poupée de Charlotte Bruneau, Dominic Desjardins (Luxembourg, Canada)

Lili de Navid Khonsari (USA, Royaume-Uni, France)

tAxI de Yamil Rodriguez, Michael Arcos, Stephen Henderson (Royaume-Uni)

Hors Compétition

Chez Moi de Victoria Yakubova, Frédéric Le Louët (France)

Trailblazer de Eloise Singer (Royaume-Uni)

Immersive - Focus

Ceci Est Mon Cœur de Nicolas Blies, Stéphane HueberBlies (Luxembourg, France, Canada)

Champ de Bataille de François Vautier (France, Luxembourg, Belgique)

Floating with spirits de Juanita Onzaga (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas)

Ito Meikyu de Boris Labbé (France, Luxembourg)

Oto's Planet de Gwenael François (Luxembourg, Canada, France)

À la une

EXCLUSIF

Le Top 10 des audiences en replay de la semaine du 28 avril

Écran total publie chaque semaine le classement des meilleures audiences de la semaine en replay. L'objectif est de mettre en avant les programmes inédits diffusés en prime time sur les chaînes historiques qui sont le plus visionnés sur les plateformes, dans les sept jours qui ont suivis. Ce mercredi, découvrez le classement des programmes diffusés entre le lundi 28 et le dimanche 4 mai 2025.

Dans le Top 10 des audiences en replay, Koh-Lanta reste en tête des audiences mais seulement avec sa première partie qui dépasse le million en replay. Entre les deux parties vient s'intercaler le "Meurtres à" de France 3 de la semaine, soit Meurtres aux Marquises (Save Ferris Films) qui ajoute à son audience veille près de 974K de spectateurs supplémentaires. La deuxième partie de Koh-Lanta compte quant à elle 959K de visionnages en plus.

Une grande marche sépare ensuite la dernière place du podium de son pied puisque l'épisode inédit de Tropiques Criminels (Federation Entertainment) arrive quatrième du classement avec +678K suivi du premier programme de flux du classement, Mask Singer avec une deuxième partie à +658K et Top Chef P1 également au-dessus de 600.000 téléspectateurs supplémentaires.

Les dernières places du podium se répartissent entre les deux épisodes de Face à face (+585 K et + 547 K) produite par 3e Œil Story et les deux parties restantes de Mask Singer et Top Chef, programmes de flux décidément les plus sollicités après l'indétrônable Koh-Lanta.

ProgrammeChaîneAudience non-linéaireAudience consolidéeAudience veille
Koh-Lanta P1TF1+ 1,111 K3,941 M2,83 M
Meurtres aux MarquisesFrance 3+ 974 K4,818 M3,844 M
Koh Lanta P2TF1+ 959 K3,491 M2,532 M
Tropiques criminels ép.1France 2+ 678 K4,864 M4,186 M
Mask Singer P2TF1+ 658 K3,319 M2,661 M
Top Chef P1M6+ 615 K2,260 M1,645 M
Face à Face ép.1France 3+ 585K3,885 M3,3 M
Mask Singer P1TF1+ 575 K3,585 M3,01 M
Face à face ép.2France 3+ 547 K3,305 M2,758 M
Top Chef P2M6+ 546 K2,097 M1,551 M
ANALYSE

Cinéma indépendant… malgré tout

À la 97ème cérémonie des Academy Awards, Sean Baker est monté sur scène après avoir gagné l’Oscar du meilleur film pour Anora et a déclaré : “Je suis ici ce soir non seulement pour moi-même, mais aussi pour tous les cinéastes qui ont rassemblé des ressources, sollicité des faveurs et travaillé sans relâche pour donner vie à leur vision. Le cinéma indépendant est le cœur de cette industrie. C'est là que nous prenons des risques, que nous racontons des histoires qui autrement ne seraient peut-être pas racontées.” Un éloge du cinéma indépendant qui peine à survivre aux États-Unis mais qui reste l’unique mode d’expression pour un nombre limité de réalisateurs.

Le cinéma indépendant américain a connu des hauts et des bas au fil des décennies. Depuis les années 1990, il a été un moteur d'innovation narrative et visuelle grâce à des réalisateurs comme Quentin Tarantino, Richard Linklater, Kevin Smith ou Alexander Payne qui ont redéfini ce que signifiait “être indépendant”. En 2025, les réalisateurs et producteurs continuent de tirer parti de la technologie numérique pour créer des œuvres aux budgets modestes mais aux ambitions artistiques remarquables. L'avènement de la diffusion en streaming a également permis une plus grande visibilité à ces films dits “indépendants”, élargissant ainsi leur public au-delà des salles de cinéma traditionnelles.

Mais l'accessibilité à la technologie numérique et l'émergence de plateformes comme Netflix, Amazon Prime et Apple TV+ ont également fragilisé le secteur. Si ces plateformes offrent des financements et une diffusion internationale pour des films à petit budget, elles modifient la dynamique traditionnelle du marché. Les indépendants doivent désormais non seulement se mesurer à la concurrence des grosses productions, mais aussi répondre aux exigences des plateformes qui recherchent des formats spécifiques ou des récits adaptés à leurs algorithmes. “Le marché a changé, et il y a une quantité d'œuvres incroyables qui n'ont tout simplement pas l'espace ou l'attention qu'elles méritent”, explique la réalisatrice et productrice Ava DuVernay (Selma et The 13th). “Le défi n'est plus seulement de faire le film, mais aussi de réussir à ce qu'il soit vu. C'est une bataille constante.”

Les festivals de cinéma restent des lieux essentiels pour la survie du cinéma indépendant. Des événements comme le Sundance Film Festival, le Tribeca Film Festival et le South by Southwest (SXSW) continuent de jouer un rôle clé en mettant en lumière des films qui, autrement, seraient laissés dans l'ombre. En 2025, ils ne se contentent plus d'être des vitrines de films : ils sont devenus des carrefours culturels où des cinéastes, des producteurs et des distributeurs se rencontrent pour échanger, discuter et négocier.

Robert Redford, fondateur du Sundance Film Festival, qui en 2027 déménagera la manifestation à Boulder, dans le Colorado, le confirme : “Sundance n'a jamais été simplement un endroit pour projeter des films. C'est une plateforme pour l'innovation et l'échange d'idées. Nous voulons que le cinéma indépendant prospère et trouve son public, même si cela signifie sortir des sentiers battus.”

En 2025, le cinéma indépendant américain est à un tournant. Si les défis sont nombreux, l'esprit d'innovation, la volonté de raconter des histoires singulières et l'engagement social restent les moteurs qui nourrissent ce secteur vital du cinéma américain. Dans un monde où le format traditionnel du long-métrage change, les films indépendants sont peut-être ceux qui savent le mieux s'adapter et surprendre le public

L’actualité du secteur

PRODUCTIONS

Yann Samuell débute le tournage de ‟Compostelle”

Produit par Wonder Films et Page Films, le long métrage Compostelle, réalisé par Yann Samuell, débute son tournage ce mardi 13 mai. Les prises de vues sont planifiées jusqu’au 4 juillet et se déroulent au Puy-en-Velay (Haute-Loire) et sur le chemin de pèlerinage de Compostelle. Le scénario, écrit par Yann Samuell, est adapté du livre Marche et invente ta vie, de Bernard Ollivier (Éditions Arthaud, 2015). Le casting de cette comédie dramatique est composé d’Alexandra Lamy, Julien Le Berre, Mélanie Doutey, Éric Métayer, Cyril Gueï et Malik Amraoui. Le film est coproduit par France 3 Cinéma, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma et Artémis Productions (Belgique). Il sera distribué dans les salles en 2026 par Apollo Films.

Fred (Alexandra Lamy) et Adam (Julien Le Berre), un adolescent en rupture, ne se connaissent pas. Pourtant, grâce à une association, ils entreprennent ensemble le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle cherche à apaiser son passé, il tente de canaliser sa colère et son sentiment d’abandon. Au fil des kilomètres, entre affrontements et instants suspendus, un lien fragile se tisse. Face aux épreuves du chemin, chacun découvre en lui une force insoupçonnée.

Un double épisode de ‟R.I.P.” est en tournage pour TF1

Depuis lundi 12 mai, un double épisode de R.I.P. est en tournage en région parisienne, produit par Nora Melhli et Arthur Essebag pour Alef One. Coproduit avec TF1, ce deux fois 45 minutes est réalisé par Alexandre Coffre avec le scénario rédigé par Anne et Marine Rambach. Le casting réunit Claudia Tagbo, Marie-Hélène Lentini, Antoine Duléry, Arnaud Binard, Philippe Lellouche, Guy Lecluyse, Samuel Djian, Janis Abrikh et Ophélia Kolb.

La vie d’Anne-Lise a basculé lorsqu’à la mort de son père elle a hérité de la Maison du Deuil, société de pompes funèbres qu’il avait fondée. Bien que les liens entre Anne-Lise et son père se soient distendus, rattrapée par son héritage et acculée financièrement, Anne-Lise décide de reprendre la société, toutefois, à sa manière. Anne-Lise a une légère tendance à s’immiscer dans la vie des gens… Et elle peut compter sur l’aide de ses fidèles et atypiques employés afin d’apporter énergie et réconfort aux personnes endeuillées.

Hélène de Fougerolles tourne “La mère et l’assassin” pour France 2

France Télévisions a annoncé, ce mardi 13 mai, le début du tournage de La mère et l’assassin (4 x 52’) pour France 2. Les prises de vues ont débuté le 12 mai à Martigues et dans sa région, ainsi qu’à Aix-en-Provence, et se termineront le 4 juillet.

Adaptée du roman éponyme d’Alexandra Echkenazi (Plon, 2023), le scénario de la minisérie est écrit par l’autrice du livre et Franck Ollivier. La série est réalisée par Sandra Perrin. Elle est produite par Richard Berkowitz et Mathieu Delarive pour Episode Productions (JLA Groupe) ; Olivier Guedj en est producteur exécutif. Nous retrouvons au casting Hélène de Fougerolles, Florent Peyre, Vittoria Di Savoia, François-David Cardonnel, Juliette Delacroix, Vicky Andren ou encore Alika Del Sol.

Synopsis : Morgane Jourdan, la quarantaine, mène une vie bien réglée avec son mari restaurateur, Samuel, et leurs deux filles adolescentes, Océane et Alizée. Professeure, devenue principale d’un collège, elle jongle entre son travail exigeant et sa vie de famille. Mais tout bascule lorsqu’Océane, 17 ans, disparaît soudainement après une soirée où elle a surpris sa mère dans une situation compromettante avec Hugo Bennec, son professeur de sport.

Article révisé le 14 mai 2025 (ajout de l'autrice du roman adapté).

Michel Cymes, Alice Daubelcour et Bruno Solo réunis dans ‟C’est qui le chef ?” pour France 3

La réalisatrice Aude Gogny-Goubert tourne l’unitaire C’est qui le chef ? du 12 mai au 6 juin, à Lille et ses environs. Le scénario est signé par Sylvie Rivière et David Paillot et ce 90 minutes est produit par Gabrielle Gerin pour 17 Juin Fiction (Studio TF1). C’est France 3 qui le diffusera sur son antenne. Le casting est composé de Michel Cymes, Alice Daubelcour, Bruno Solo, Céline Ronté, Benjamin Clery, Mina Deversenne et Oudesh Hoop.

Blacklisté à la suite d’un scandale médiatique, Étienne Barbier, chef cuisinier star de la télévision, égocentrique et vaniteux, doit faire face à d’importants soucis financiers. Son frère lui trouve alors un travail qui va s’avérer complexe au quotidien : travailler dans l’ombre de Lila Debruyne, jeune influenceuse culinaire reconnue, qui parvient difficilement à lancer son premier restaurant.

Barbara Schulz et François Vincentelli tournent dans “les Farouches” pour France 3

Cet unitaire de 90 minutes réalisé par Christelle Raynal est en tournage du 12 mai au 6 juin à Lyon et ses environs. Son scénario est signé par Louise Collaray et Léonor Varone tandis que la production est assurée par David Amselem et Jean-Loup Pochoy pour Partita Films (Studio TF1), en coproduction avec France Télévisions. Destiné à l’antenne de France 3, ce téléfilm compte à son casting Barbara Schulz, François Vincentelli, Louis Bouquet, Marie Parisot, Yannig Samot, Tatiana Gousseff, Jules Robin, Rosie Boccardi et Magali Bonat.

À la SRPJ de Lyon, le taiseux capitaine Victor Farthouat et l’explosive commandante Myriam Kerrouche, incapables de s’entendre, forment le duo le plus efficace de la région. Hors du travail, heureusement pour eux, chacun vit sa vie, sans se voir. Victor couve sa fille Sophie, jeune et brillante avocate, tandis que Myriam croise son fils Elias, ambitieux substitut du procureur, sur ses affaires. Alors que Victor et Myriam enquêtent sur la mort suspecte d’un jeune dentiste, ils apprennent que leurs deux enfants… sont en couple. D’abord stupéfaits, Victor et Myriam se promettent de garder leurs vies bien compartimentées et de ne surtout pas laisser entrer leurs affects personnels dans leur vie professionnelle. Mais le fragile équilibre sur lequel reposait notre duo va voler en éclats.

CHAÎNES ET PLATEFORMES

T18 arrive le 6 juin et lance sa quotidienne “Pour tout dire”

T18, la nouvelle chaîne gratuite de la TNT prendra l’antenne à 19 h 45 le 6 juin prochain avec une soirée spéciale d’inauguration. La soirée débutera avec l’émission T18, c’est maintenant !, réalisée par Serge Khalfon et animée par Laurent Ruquier, qui sera entouré des personnalités de la chaîne. Pour marquer son coup d’envoi, la chaîne du groupe CMI France proposera une soirée de présentation de sa grille de programmes et de ses grands rendez-vous avec les journalistes Matthieu Croissandeau et Ava Djamshidi.

À 20 h 40, T18 diffusera le long métrage Yves Saint Laurent, réalisé par Jalil Lespert, avec Pierre Niney, César du meilleur acteur en 2015, retraçant la vie du célèbre couturier. Puis, à 22 h 30, place à la quotidienne Pour tout dire, animée par Matthieu Croissandeau. De l’expertise, de l’humeur, des convictions… c’est le cocktail que l’émission offrira du lundi au vendredi à 22 h 30. Matthieu Croissandeau et ses invités y débattront des petits et grands sujets qui font l’actualité.

Chaîne généraliste, T18 programmera des émissions d’actualité, des débats, des documentaires, des magazines, de la fiction et du divertissement. La chaîne précise qu’elle ‟ regarde le monde avec intelligence, optimisme et curiosité, pour une télévision de qualité et accessible, à la fois informative et divertissante”.

VIVID : un nouveau standard UHD pour le streaming

À l’occasion du Festival de Cannes 2025, l’UHD World Association (UWA) dévoile VIVID, un nouveau standard audiovisuel UHD, pensé pour répondre aux besoins croissants des plateformes de streaming (SVOD, AVOD) et de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur audiovisuelle.

Développé pour faciliter un déploiement rapide sur divers supports – télévision, mobile, automobile – VIVID repose sur un modèle économique “royalty free” qui favorise son adoption à l’échelle mondiale. Cette approche permet une démocratisation accrue de la haute définition, avec une expérience utilisateur optimisée en matière d’image et de son, sans compromettre l’intention artistique initiale.

Déjà implanté sur le marché asiatique, VIVID fait son entrée européenne au sein du Hub CONNECT de l’Espace Riviera L1 à Cannes. Les professionnels peuvent y découvrir des démonstrations sur des équipements de dernière génération, mettant en lumière la qualité visuelle du standard en matière de couleurs, contrastes et précision d’image.

Des rendez-vous professionnels rythmeront la semaine, dont un panel sur “Le futur des standards audiovisuels” le 15 mai à 16h, un cocktail d’ouverture le 16 mai, et un petit-déjeuner innovation le 19 mai.

L’UWA, qui regroupe plus de 400 entreprises de l’écosystème UHD, invite les professionnels à rejoindre son réseau pour participer activement à la définition des futurs standards audiovisuels.

CHIFFRES

Etude: Les films Européens cumulent un tiers des entrées en 2024

La fréquentation des salles françaises est restée stable en 2024, atteignant 181,5 millions d’entrées (+0,6 % sur un an), tandis que le box-office a généré 1,35 milliard d’euros, selon l’Observatoire européen de l’audiovisuel. Cette dynamique s’est accompagnée d’une hausse notable de la part de marché des films français, qui progresse de 3,7 points pour atteindre 41,2 %, contre 37,5 % en 2023.

Ce niveau constitue la deuxième plus forte part nationale en Europe, derrière la Turquie (57 %), devant le Royaume-Uni (38,6 %). Cette progression s’appuie notamment sur les performances commerciales de Un p’tit truc en plus (11,7 millions d’entrées) et Le Comte de Monte-Cristo (10,6 millions), qui figurent parmi les vingt plus gros succès européens de l’année.

Cette tendance s’inscrit dans un contexte continental où les productions européennes ont globalement gagné en poids, atteignant 32,8 % de parts de marché sur l’ensemble du territoire (+5,6 points), pendant que les films américains perdaient du terrain (63 % contre 69 % en 2023). À l’échelle européenne, ce rééquilibrage est favorisé par des succès locaux dans plusieurs pays. En Bulgarie, par exemple, Gundi: Legend of Love a dépassé les blockbusters Avatar et Avatar: The Way of Water pour devenir le plus gros succès en salles de l’histoire nationale.

En matière de production, la France reste l’un des cinq principaux pays européens avec 231 longs métrages produits en 2024. Elle se classe derrière l’Italie (350 titres) et le Royaume-Uni (294), mais devant la Turquie (223) et l’Allemagne (213).

Le renforcement du poids des films nationaux dans les grandes économies cinématographiques européennes semble indiquer un retour de confiance du public envers les productions locales. Pour les distributeurs et producteurs français, ces indicateurs confirment la pertinence de stratégies centrées sur des récits porteurs, fédérateurs et adaptés à la demande intérieure.

Admissions, recettes et parts de marché nationaux par pays en 2024. Source : European Audiovisual Observatory.
INTERNATIONAL

No Fat Ego s’installe en Europe et renforce son équipe

La société de production exécutive No Fat Ego Studios, créée par Niels Juul, producteur exécutif de plusieurs films de Martin Scorsese (The Irishman, Killers of the Flower Moon, Silence) et de Ferrari de Michael Mann, étend ses activités en Europe. Elle annonce l’ouverture d’un bureau à Rome ainsi que de ses propres infrastructures de studio au Danemark.

Cette expansion s’inscrit dans la continuité d’un investissement récent provenant d’investisseurs basés au Royaume-Uni et en Suède. Dans ce contexte, la société accueille deux nouveaux profils à responsabilité : Christelle Conan, précédemment chez Ingenious Media, devient responsable du financement et des ventes, à compter de juillet ; Alan Cohen, ex-cadre financier chez Warner Bros., rejoint l’entreprise en tant que directeur financier et superviseur des projets.

Ces arrivées interviennent alors que Sofie Nordstrom, figure stratégique de la restructuration récente de l’entreprise, quitte ses fonctions pour intégrer une agence de communication à Londres. Le reste de l’équipe reste inchangé, avec Kelsey Kummerl à la tête du bureau de Los Angeles et Thomas Ernst chargé des opérations de studio au Danemark.

Niels Juul mise sur une stratégie de développement autour de projets fondés sur des récits inspirés de faits réels, en partenariat avec des agences de talents et des sociétés de management à Los Angeles et à Londres. L’objectif affiché est de livrer au marché des projets entièrement développés et pré-packagés (scénario, réalisateur, casting), destinés à une production rapide.

Christelle Conan apporte avec elle une solide expérience dans la structuration financière de projets internationaux, ayant récemment soutenu des titres pour Amazon Prime Video, Netflix et des films de réalisateurs comme Florian Zeller ou David Cronenberg. De son côté, Alan Cohen souhaite mettre son expertise opérationnelle au service d’une gestion rigoureuse des coûts et des délais de production.

Pia Patatian lance Cloud9 Studios, société de production et de ventes internationales

Productrice et spécialiste reconnue des ventes internationales, Pia Patatian annonce la création de Cloud9 Studios, une société indépendante de production, de ventes et de financement, fondée à Los Angeles et axée sur les films originaux portés par des auteurs. Financé par des fonds privés, le studio prévoit de lancer 12 à 15 longs métrages par an, majoritairement destinés à une exploitation en salles.

Pia Patatian, ancienne vice-présidente chez Capstone Pictures, a piloté les ventes internationales de films tels que Kandahar, Fall ou encore Silent Night. Elle a également œuvré sur Oh, Canada de Paul Schrader, sélectionné en compétition à Cannes, et produit des œuvres comme Padre Pio d’Abel Ferrara.

Le premier projet de Cloud9 Studios à entrer en production sera The Old Man in the Dunes, un thriller signé Christian Guiton avec Aaron Eckhart, dont les ventes internationales débutent à Cannes, tandis qu’Angel Studios assurera la distribution aux États-Unis. Le film raconte l’histoire d’un vieil homme solitaire accusé d’un crime, et d’un avocat décidé à faire éclater la vérité.

Parmi les autres titres en développement figurent Assassination de Barry Levinson avec Jessica Chastain, Al Pacino et Bryan Cranston, Under the Stars produit par Patatian avec Toni Collette et Andy Garcia, et Unmerciful Good Fortune avec Rosario Dawson. L’ensemble de la ligne éditoriale sera présenté par Pia Patatian aux acheteurs français présents à Cannes.

INSTITUTIONNEL

La CNC a aidé cinq films distribués le 14 mai

Parmi les longs métrages à l’affiche ce mercredi 14 mai, le CNC a apporté son soutien financier à cinq films, dont Partir un jour, premier long métrage d’Amélie Bonnin, qui sera présenté ce mardi soir en ouverture du Festival de Cannes, en hors-compétition :

  • Le Domaine, de Giovanni Aloi (produit par Capricci Production – distribué par Capricci Films) : aide à la création de musiques originales, aide au développement d’œuvres cinématographiques de longue durée, aide sélective à la distribution (aide au programme 2024)
  • Marco, l’énigme d’une vie, d’Aitor Arregi et Jon Garaño (Atresmedia Studio, Irusoin, La Verdad Inventada AIE Moriarti – Épicentre Films) : aide sélective à la distribution (aide au programme 2025), aide à l’édition vidéo (aide au programme 2025)
  • Partir un jour, d’Amélie Bonnin (Topshot Films, Les Films du Worso – Pathé) : aide au développement d’œuvres cinématographiques de longue durée
  • Se souvenir des tournesols, de Sandrine Mercier et Juan Hidalgo (VEO Productions – Bodega Films) : aide sélective à la distribution (aide au programme 2025)
  • Transmitzvah, de Daniel Burman (Officina Burman – Outplay Films) : aide à l’édition vidéo (aide au programme 2025)

La Fnef félicite ses membres pour leur présence au 78ᵉ Festival de Cannes

La Fnef (Fédération nationale des éditeurs de films) félicite, ce mardi 13 mai, ses membres pour leur présence au 78ᵉ Festival de Cannes. “Les films retenus dans les différentes sélections illustrent la qualité et la diversité du cinéma français et mondial. À cette occasion, la Fnef se réjouit d’accueillir parmi ses membres la société Pan Distribution, heureux éditeur en 2024 d’« Un p’tit truc en plus » et promoteur d’un « line‑up » diversifié”, commente la Fnef.

Film d’ouverture

  • Partir un jour, d’Amélie Bonnin, Pathé Films

Sélection officielle – En compétition

  • Nouvelle vague, de Richard Linklater, ARP Sélection
  • Renoir, de Chie Hayakawa, Eurozoom
  • Eddington, d’Ari Aster, Metropolitan FilmExport
  • The Phoenician Scheme, de Wes Anderson, Universal Pictures International France
  • The History of Sound, d’Oliver Hermanus, Universal Pictures International France

Sélection officielle – Un Certain Regard

  • Once Upon a Time in Gaza, d’Arab et Tarzan Nasser, Dulac Distribution
  • Un poète, de Simón Mesa Soto, Épicentre Films
  • Lumiere pâle sur les collines (A Pale View of Hills), de Kei Ishikawa, Metropolitan FilmExport
  • Eleanor the Great, de Scarlett Johansson, Sony Pictures Entertainment France
  • Love Me Tender, d’Anna Cazenave Cambet, Tandem

Sélection officielle – Séances de minuit

  • Exit 8,de Genki Kawamura, ARP Sélection
  • Dalloway, de Yann Gozlan, Gaumont
  • Le Roi soleil, de Vincent Maël Cardona, Studiocanal
  • Honey Don’t !, d’Ethan Coen, Universal Pictures International France

Sélection officielle – Cannes Première

  • Renai Saiban (Love on Trial), de Kôji Fukada, Art House
  • Une enfance allemande – Île d’Amrum, 1945, de Fatih Akin, Dulac Distribution
  • Splitsville, de Michael Angelo Covino, Metropolitan FilmExport
  • La Vague (La ola), de Sebastián Lelio, Metropolitan FilmExport
  • Connemara, d’Alex Lutz, Studiocanal
  • Ma frère, de Lise Akoka et Romane Gueret, Studiocanal

Sélection officielle – Séances spéciales

  • Qui brille au combat, de Joséphine Japy, Apollo Films
  • Dites-lui que je l’aime, de Romane Bohringer, ARP Sélection
  • L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, de Pierre Richard, ARP Sélection

Sélection officielle – Cannes Classics

  • Moi qui t’aimais, de Diane Kurys (avant-première), Pan Distribution
  • Hard Boiled (À toute épreuve), de John Woo, Metropolitan FilmExport
  • Darling, de John Schlesinger, Studiocanal
  • Barry Lyndon, de Stanley Kubrick, Warner Bros. France

Cinéma de la plage

  • Une vie cachée, Terrence Malick, UGC Distribution (codistribution Orange Studio Distribution)
  • Mélodie en sous-sol, de Henri Verneuil, Gaumont

Quinzaine des cinéastes

  • Lucky Lu, de Lloyd Lee Choi, KMBO
  • Indomptables, de Thomas Ngijol, Pan Distribution
  • Classe moyenne, d’Antony Cordier, Tandem
  • The President’s Cake, de Hasan Hadi, Tandem

La Semaine de la critique

  • Planètes, de Momoko Seto, Gebeka Films
  • Ciudad sin sueño, de Guillermo Galoe, Pan Distribution
  • Des preuves d’amour, d’Alice Douard, Tandem

L’Acid Cannes

  • La Couleuvre noire, d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux, ARP Sélection

ÉVÉNEMENTS

Les Arcs Film Festival choisit la Grèce comme pays focus en 2025

La 17ᵉ édition de l’Arcs Film Festival se tiendra du 13 au 20 décembre à Bourg-Saint-Maurice et dans la station de ski des Arcs, en Savoie. Le cinéma grec sera mis à l’honneur cette année avec une programmation qui présentera une sélection de films grecs, ainsi que des projets à différents stades de développement et de production présentés dans l’Industry Village. Une délégation de professionnels de l’industrie cinématographique sera également accueillie à l’Industry Village, tandis que le festival lui-même accueillera divers talents du cinéma. Le focus est organisé en partenariat avec l’Hellenic Film & Audiovisual Center – Creative Greece. Le Festival et le Film Center organiseront un cocktail à Cannes pour célébrer cette collaboration.

Village des coproductions et Work in Progress

Dates clés de la prochaine édition, le Village des coproductions, section de l’Industry Village dédiée aux projets en développement, réunira une sélection de 18 projets européens en développement à la recherche de nouveaux partenaires. Les projets sélectionnés concourront pour le Prix Eurimages au développement de la coproduction, doté de 20.000 €, et le Prix ArteKino international, d’une valeur de 6.000 €. L’appel à candidatures pour le Village des coproductions sera ouvert en mai et se terminera le 29 juillet. Le détail des critères d’éligibilité de l’appel à projets est à retrouver sur la page dédiée du site du Festival.

Le Work in Progress accueillera 12 projets européens en postproduction à la recherche d’agents de vente internationale. L’appel à candidatures sera ouvert en août et se terminera le 15 octobre. Des informations détaillées sur le Work in Progress sont disponibles en ligne. Les accréditations pour l’Industry Village des Arcs seront ouvertes en septembre.

La masterclass Unscripted 3.0, dédiée aux programmes de flux, est programmée en juillet

Après plus de 10 ans à faire rayonner les grands enjeux de la fiction à travers ses masterclasses, The Media Faculty et le médiaClub lancent Unscripted 3.0, la première masterclass professionnelle entièrement dédiée aux programmes de flux. Pendant deux jours, les 1ᵉʳ et 2 juillet 2025 à Eicar (Ivry-sur-Seine), Unscripted 3.0 réunira les principaux décideurs, créateurs et innovateurs du secteur audiovisuel autour des nouvelles écritures, des marques, de l’intelligence artificielle, de l’économie du contenu et de la circulation des formats. Ce rendez-vous inédit propose de décrypter les mutations du ‟non-scripted”

Au programme, 14 heures de contenu : neuf ‟keynotes”, six tables rondes et une session de ‟speed-meeting” final en présence de chaînes, plateformes, producteurs, créateurs digitaux, marques et étudiants.

Parmi les intervenants déjà confirmés : Alexia Laroche-Joubert (Banijay), Julien Degroote (TF1), Benjamin Ferel (Amazon Studios), Ludovic Sigère (Netflix), Bruno Henriquet (Warner), Pierre-Marie Gadonneix (BBC Studios France), Anne Cohen-Scali (Satisfaction), Clara Lesage (Unfold), Jan Belletti (Sixtine), Matthieu Viala (Adéquat & Frak), Samuel Diop (Non Grata), Gwenola Masurel (Fremantle), Olivia Assas (Mediawan, 3ᵉ Œil), Fanchon Giorda (Mediawan), Céline Cauderlier (Studio 89), Stefan Tran (Motahiba), Delphine Plantive (Wonderstory) et Karim Sabba (Paris Creator Week).

Les informations détaillées et les inscriptions sont disponibles sur le site unscripted3-0.com.

MIAM! Animation et l’Université Paris 8 lancent une formation certifiante en 3D temps réel

MIAM! animation, studio reconnu pour son expertise en 3D temps réel, s’associe au département Arts et Technologies de l’Image (ATI) de l’Université Paris 8 pour proposer une nouvelle formation professionnelle à destination des Technical Directors. Ce programme, conçu dans le cadre d’un appel à projet remporté par l’université auprès de la CPNEF de l’audiovisuel, permet d’obtenir un Certificat de Compétences Professionnelles (CCP) intitulé Intégrer les outils et méthodes de la 3D Temps réel dans un projet audiovisuel.

Dispensée du 7 au 23 juillet 2025 à l’Université Paris 8 (avec une soutenance prévue le 25 juillet), cette formation intensive de 77 heures vise à accompagner les professionnels dans la transition d’un pipeline précalculé vers une production temps réel, en particulier avec le moteur Unreal. C’est la première fois qu’une université française propose une certification construite en collaboration directe avec un studio d’animation.

Ce partenariat s’inscrit dans la continuité de la sélection de MIAM! animation comme lauréat du programme France 2030 – La Grande Fabrique de l’Image, piloté par l’État et opéré par la Caisse des Dépôts, avec le soutien du CNC.

Le programme alterne apports théoriques et volets pratiques. La direction scientifique est assurée par Cédric Plessiet, professeur des universités et co-responsable du département ATI, accompagné de Georges Gagneré, metteur en scène et concepteur-réalisateur en dispositifs temps réel, ainsi que Rémy Sohier, spécialiste du rendu temps réel et des effets spéciaux.

Côté studio, Lucie Lebon (Superviseuse R&D) et Marion Poitevin (Superviseuse Pipeline) interviendront pour transmettre leur expérience concrète du workflow temps réel appliqué à l’animation.

La formation est ouverte à un groupe restreint de 8 à 12 stagiaires. Son coût est fixé à 3 500 euros, avec des possibilités de financement via l’AFDAS. Le programme complet est disponible sur le site de MIAM! animation.

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