« Les Bad Guys », les stars du printemps

6 avril 2022
Le nouveau film d’animation de DreamWorks sort sur nos écrans ce 6 avril. Rencontre avec son réalisateur, le Français Pierre Perifel.
Les Bad Guys

Depuis ce mercredi 6 avril, les spectateurs peuvent découvrir en salles, distribué par Universal Pictures, Les Bad Guys, le nouveau film d’animation du studio américain DreamWorks. S’adressant à toutes les générations, il est l’adaptation de la série de livres de l’Australien Aaron Blabey, publiée en France chez Casterman sous le titre Les Super Méchants. Le film est une comédie d’action, ayant pour héros M. Loup, M. Serpent, M. Requin, M. Piranha, et Mlle Tarentule. Ils forment « Les Bad Guys » : ils multiplient les vols avec succès. Mais, un jour, une opération tourne mal et ils se font arrêtés. Pour échapper à la prison, ils sont contraints de devenir des « good guys ». Mais c’est plus facile d’être méchant que d’être gentil…

"Un coup de coeur immédiat" pour l'oeuvre d'Aaron Blabey

Les Bad Guys a été réalisé par le Français Pierre Perifel, à partir d’un scénario de l’Américain Etan Cohen. Diplômé en 2005 de Gobelins, l’école de l’image, Pierre Perifel, après avoir œuvré à différents postes sur plusieurs productions, a intégré DreamWorks en 2008. Il y a d’abord été animateur sur le court métrage Kung Fu Panda : Les Secrets des cinq cyclones, de Raman Hui, et son travail lui a permis de gagner en 2009 l’Annie Award de la meilleure animation de personnage dans une production tv. Il a ensuite occupé plusieurs fonctions : il a été animateur, notamment sur le long métrage Kung Fu Panda 2, de Jennifer Yuh Nelson (2011), ou superviseur d’animation sur le film Les Cinq Légendes, de Peter Ramsey (2012). Par ailleurs, il a réalisé, avec Liron Topaz et JP Sans, le court métrage Bilby (2018). Avec Les Bad Guys, il signe son premier long métrage. Il explique ce qui l’a conduit à sauter le pas : « La conception de Bilby m’a rappelé que la mise en scène pouvait me passionner [dans sa carrière, Pierre Perifel s’était déjà confronté à la réalisation, Ndlr]. J’ai donc demandé au studio si je pouvais continuer dans cette voie. J’ai été nommé coréalisateur sur un film, mais son développement prenait du temps. En parallèle, j’ai découvert, grâce à Damon Ross [producteur, avec Rebecca Huntley, de Bad Guys], le premier volume de l’œuvre d’Aaron Blabey l’écriture d’un script avait été lancé - et j’ai tout de suite eu un coup de cœur ».

Une scène d’ouverture mémorable

Il poursuit : « J’ai proposé à Damon de réfléchir à l’adaptation. Et il m’a donné son feu vert. Avec Luc Desmarchelier [directeur de la conception graphique sur le film], nous avons commencé à tout imaginer. Puis, j’ai décidé de faire un trailer en storyboard, où on pouvait déceler mes influences pour ce projet, comme la saga Ocean’s, de Steven Soderbergh ou Snatch, de Guy Ritchie. Enfin, j’ai pitché le film à Margie Cohn [présidente de DreamWorks Animation], qui a adhéré à ma vision. Elle m’a demandé si je voulais le réaliser : j’ai évidemment dit oui ! ». Les Bad Guys aura nécessité trois ans et demi de travail. « C’est un film drôle, décalé, où les personnages ont un vrai parcours émotionnel. C’est également une lettre d’amour à tous ces films, ceux de Soderbergh et Ritchie donc, mais aussi ceux de Tarantino par exemple, qui comptent tant pour moi », indique Pierre Perifel. Le long métrage est riche en morceaux de bravoure : la scène d’ouverture, qui comprend un plan-séquence de 2 minutes et demi, sur lequel deux animateurs ont été mobilisés durant plus de trois mois, ainsi qu’une course-poursuite haletante, devrait faire date.

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