Dominique Boutonnat, condamné à trois ans de prison, quitte la présidence du CNC

28 juin 2024
Le président du CNC est condamné à trois ans de prison dont un ferme pour agression sexuelle.
Dominique Boutonnat

Le président du CNC, Dominique Boutonnat, est condamné en première instance à trois ans de prison dont un ferme pour agression sexuelle, annonce l'AFP ce vendredi. Le tribunal correctionnel de Nanterre est donc allé plus loin que les réquisitions du parquet, qui étaient de trois ans avec sursis.

Il a annoncé son départ de l'institution dans la foulée de sa condamnation.

"Je tiens à réaffirmer mon innocence quant aux faits qui me sont imputés et j’interjette donc appel de ce jugement", écrit Dominique Boutonnat dans un message envoyé aux agents du CNC. "J’ai toutefois le sentiment que la décision de justice de ce jour, que je conteste, pourrait être de nature, en dépit de la présomption d’innocence qui vaut jusqu’à épuisement des voies de recours, à rendre plus difficile l’accomplissement de vos tâches à l’avenir. C’est pourquoi, afin de ne pas porter préjudice, ne serait-ce qu’en termes d’image, à l’institution dont le Président de la République m’a confié la responsabilité, j’ai décidé de cesser l’exercice de mes fonctions à compter d’aujourd’hui."

"J’en ai averti Madame Rachida Dati, ministre de la culture, qui a décidé de confier l’intérim de la présidence du CNC à son actuel directeur général délégué, Olivier Henrard, avec lequel j’ai noué pendant cinq ans une collaboration exemplaire", précise Dominique Boutonnat.

Ancien producteur, puis fondateur de la Sofica Ciné Axe, Dominique Boutonnat a été nommé président du CNC en 2019 puis reconduit en 2022 pour un second mandat. Sa démission tombe en pleine période d'incertitude politique, à deux jours du premier tour des Législatives anticipées. Le président du Centre est nommé par le Président de la République sur proposition de la ministre de la Culture.

Plus d'informations à suivre.