Fondée par Jacques Attali il y a huit ans, la Semaine du Cinéma Positif a vocation à mettre en avant un cinéma qui intègre les enjeux du monde et de l’avenir, de l’écologie à la diversité et l’inclusion. « Le cinéma, comme les autres filières, doit être plus représentatif de ce qu’est la société française dans son ensemble, a rappelé l’ancien conseiller de François Mitterrand. Nous devons fournir des efforts pour que tous les jeunes des quartiers aient accès à d’aussi solides formations que les autres. Ils doivent également bénéficier des mêmes réseaux. Il nous faut créer les conditions pour que chaque jeune ne se résigne jamais et comprenne que ses efforts, son travail, peuvent l’amener à réussir. Notre société doit créer ces conditions car il n’y a rien de pire que de renoncer à sa passion en raison d’un manque d’action publique et politique. Ce qu’il nous faut éviter, c’est une juxtaposition des communautés qui se fermeraient les unes aux autres. C’est le pari des années à venir : mettre en avant les minorités qui ont été et sont encore si maltraitées, mais sans jamais tomber dans cette juxtaposition ».

Pour cette huitième édition, parrainée par Éric Judor, le film de la compétition officielle ayant reçu le prix du cinéma positif s’avère être le long métrage documentaire de Kaouther Ben Hania, Les Filles d’Olfa. L’histoire suit la vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, qui oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés. Le film sera distribué dans les salles françaises par Jour2Fête à compter du 5 juillet 2023.