Un nouvel organe de représentation dédié à la défense des scénaristes de fictions audiovisuelles, cinématographiques et sonores, vient d’être créer : le Syndicat des scénaristes. Il s’est donné pour mission principale de protéger les droits des scénaristes en amont de l’exploitation de l’œuvre, lors des étapes de recherche, de création et d’écriture. Le nouveau syndicat pointe que cette phase de travail est marquée par de nombreux abus, tels que « des rémunérations aléatoires ou inexistantes, des clauses contractuelles abusives voire une absence de contrat, des mauvaises conditions de travail ainsi que des usages aberrants liés à une méconnaissance du droit ». Il défend donc l’idée que l’acte d’écrire est bel et bien un travail. « Un travail qui fait vivre des industries et des économies puissantes, dans un secteur en constante évolution. »

Le Syndicat des scénaristes vise également à défendre la reconnaissance technique et artistique du métier de scénariste : « Nous sommes des artistes-auteurs avec des compétences dramaturgiques et une vision créative, et non de simples exécutant.e.s répondant aux commandes d’une industrie en proie au marché. Notre travail ne doit pas faire l’objet d’une réappropriation infondée, quel que soit le moment de l’élaboration de l’œuvre. »

Trouver des solutions concrètes fondées sur le droit

Le Syndicat se dit convaincu de la nécessité de consulter le scénariste en cas de changement majeur lors du tournage ou montage, et que les scénaristes créateurs à l’origine d’un projet doivent participer au « final cut » conjointement avec le réalisateur et le producteur.

Le Syndicat des scénaristes souhaite mettre fin à toutes les mauvaises pratiques qui précarisent le métier et conduisent à l’invisibilisation dans les sphères publique, médiatique et politique. « Avec comme conséquence de tous ces constats une protection sociale défaillante ainsi que l’absence d’un statut social et fiscal clair. »

Ces pour ces raisons qu’il a été décidé de créé ce nouveau syndicat, pour unir les scénariste autour de valeurs telles que la solidarité, le partage de connaissances, le professionnalisme, la confiance et la transparence, afin de trouver des solutions concrètes fondées sur le droit. Ce travail se fera en collaboration avec d’autres organisations d’auteurs tant à l’échelle nationale qu’internationale.