Le CNC étudie le marché du court métrage en 2021

2 février 2023
Le court métrage ayant remporté le plus du succès en 2021 s’avère être Le Noël de Petit Lièvre Brun, avec 186 700 entrées.
Le Noël de Petit Lièvre Brun

À l’occasion du Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand, Cécile Lacoue, directrice des études, des statistiques et de la prospective, présentait les données et analyses du CNC sur le marché du court métrage français en 2021 (production, investissement, diffusion, exportation, etc).

Considéré comme le lieu du renouvellement des talents et de la création, le CNC a investi 15 millions d’euros dans le court métrage en 2021 puis en 2022. Soit une augmentation de 10% par rapport à la moyenne des investissements entre 2017 et 2019.

En 2021, 9,4 millions d’euros d’aides spécifiques ont été distribuées et ont permises de couvrir 27% des coûts de production en moyenne. La majeure partie de ces aides spécifiques ont été distribués sous forme d’avaide avant réalisation, pour un montant de 3,7 millions d’euros.  345 courts métrages ont bénéficié de ce dispositif. 80% d’entre eux s’avèrent être des fictions. Le documentaire bénéficiant le plus souvent d’aides après réalisation et l’animation d’aide aux programmes.

Parmi les projets aidés en 2021, 44% étaient réalisés par des femmes. Les réalisatrices aidées sont majoritaires dans le court métrage d’animation, à hauteur de 61%.

En 2021, le coût moyen de production des courts métrages aidés en fiction était de 102 400 euros, et de 188 900 euros pour les courts métrages d’animation.

Des partenaires institutionnels et privés très précieux

Du côté des régions, 328 courts métrages ont été soutenus par au moins une région en 2021, la Nouvelle Aquitaine étant celle qui a le plus investi dans l’aide au format court.

Pour les chaînes, France Télévisions demeure le premier partenaire du court métrage en ayant versé 1,8 million d’euros. Arte et Canal+ ont investi un million d’euros chacun. OCS pointe à 300 000 euros d’investissement tandis que les chaînes locales ont dépensé en moyenne 478 000 euros.

Concernant la diffusion, 3 400 courts métrages ont été exploités en salles en 2021. Un chiffre deux fois plus important qu’en 2012. Parmi tous ces courts métrages, 3 221 ont été diffusés au sein d’un programme et 222 en première partie de séance en amont d’un long métrage. 

La production française aura été largement représentative avec 1 974 courts métrages français diffusés. 90% des cinémas français ont diffusé au moins un court métrage, 52% d’entre eux étaient des mono écrans, 13% étaient des multiplexes, 69% étaient des salles art et essai, et 47% étaient des cinémas en zone rurale ou urbaine de moins de 20 000 habitants. Tout cela pour environ 89 000 séances qui ont généré 1,9 million d’entrées. Soit une baisse de 47% par rapport à 2017-2019, ce qui s’avère être une perte moins importante que pour le court métrage, soit -54% sur la même période.

Le court métrage ayant remporté le plus du succès en 2021 s’avère être Le Noël de Petit Lièvre Brun, avec 186 700 entrées.

En VàDA, 5,2 millions de visionnages de courts métrages sont été recensés, avec 660 œuvres disponibles sur l’ensemble des plateformes en décembre 2021. Disney+ demeurant celle qui obtient le plus de succès en bénéficiant de ses courts métrages d’animation.

Concernant l’exportation, 2 925 transactions ont été comptabilisées, soit une hausse de 6% par rapport à l’année précédente.

Pour 2022, près de 69% des spectateurs se sont dit intéressés pour assister à des projections de courts métrages, soit +5 points par rapport à 2021. Et 35% ont assisté à au moins une projection de courts métrages, soit une hausse de 5 points également.

Sur les 15 millions d’euros d’aides accordées par le CNC au court métrage en 2022, 269 films ont bénéficié d’une aide en production et 82 en développement. Par ailleurs, 690 courts métrages ont reçu un visa d’exploitation et ont pu bénéficier d’une diffusion en salles.