Le Festival de Pauillac s’offre un retour en grâce

12 juillet 2022
Après deux années d’interruption dues à la crise sanitaire, le Festival International de Pauillac voit sa septième édition se dérouler du 12 au 17 juillet dans un cadre des plus séduisants, au milieu des châteaux et vignobles bordelais.
"Close", Lukas Dhont

La manifestation, intitulée aussi « Les Vendanges du VIIème Art », est née d’une volonté de l’équipe municipale élue en 2014 de créer une manifestation culturelle autour du cinéma avec une programmation à la fois exigeante et populaire. Tout cela, dans une ambiance chaleureuse et conviviale marquée par des rendez-vous culturels, cinématographiques et gastronomiques.

Après avoir dirigé les laboratoires Éclair durant trente ans et président du jury étudiant de cette septième édition, Bertrand Dormoy était déjà membre du comité directeur aux origines de l’événement et a donc vu grandir ce dernier d’année en année. Au point de devenir un rendez-vous incontournable. « J’ai sponsorisé et accompagné de nombreux festivals tout au long de ma carrière. Je n’en ai jamais vu de comparables. Nous sommes accueillis dans des lieux sublimes et sommes amenés à découvrir les châteaux et vignobles environnants. Après tout, la production de films est assez similaire à celle du vin. Nous exerçons des métiers de prototypes. Ni aucun film, ni aucun vin ne se ressemblent. Et nous sommes soumis à tant d’aléas … ».

Alors que de nombreux festivals n’ont pas la chance de se développer durablement, celui-ci a pu bénéficier d’une première édition marquée par des invités prestigieux qui ont grandement contribué au bouche-à-oreille positif. « Nous avions reçu Régis Wargnier comme président du jury et le cascadeur de la saga James Bond, Rémy Julienne, comme invité d’honneur. Il est toujours complexe d’initier un tel événement. Les talents appréhendent de venir. Mais une fois venu, ils ne veulent que revenir tant ils sont séduits par les festivités et par la qualité de la réception. Où peut-on trouver des projections en plein air le long de la Garonne avec 3 000 spectateurs ?, s’enthousiasme Bertrand Dormoy. Nous sommes un festival à taille humaine. Les équipes de films se déplacent sans attaché de presse. Et le public peut échanger librement avec les artistes à la sortie des salles. Par tous ces points de vue, nous sommes aux antipodes des plus grands festivals ».

Une fréquentation croissante

Pour la compétition internationale, les organisateurs ont à cœur de présenter des pépites cinématographiques qui ouvrent des fenêtres sur le monde. D’où la métaphore avec les « Vendanges du VIIème Art ». « Notre programmation se veut à la fois exigeante, avec une forte tendance de films Art & Essai comme La Conspiration du Caire ou Close, et des films plus grand public comme La Dégustation ou Rifkin’s Festival, témoigne la présidente de l’événement, Jocelyne Aymé. « Nous sélectionnons aussi des œuvres qui peuvent s’intégrer à nos rencontres thématiques. C’est ainsi que nous accueillons Claude Zidi Junior avec Ténor pour le rendez-vous Musique & Cinéma. Ou encore Didier Bourdon avec L’Homme Parfait pour Humour & Cinéma ainsi que Zabou Breitman avec Les Hirondelles de Kaboul pour Littérature & Cinéma ».

Présidé par la comédienne Anne Parillaud, le jury de la compétition internationale sera composé de Vladimir de Fontenay, Charlène Favier, Claude Zidi Junior et Reem Kherici. La compétition « jeune public » sera présidé par le comédien Damien Jouillerot qui présentera également sa première exposition de dessins à la médiathèque municipale et dédicacera ses premiers livres d’illustrations.

La plupart des projections se déroulent au cinéma Eden de Pauillac, classé Art & Essai, labellisée Jeune Public, exploité par la commune depuis 1985 et dirigé par Jocelyne Aymé depuis 1998 après que l’exploitante en ait été préalablement la programmatrice, depuis 1990.

À ces débuts, en 2015, le Festival avait attiré 2 250 spectateurs. En 2019, il avait séduit jusqu’à 9 000 festivaliers. La manifestation devrait encore grandir puisqu’un projet est actuellement en cours pour la création d’un complexe culturel et cinématographique de trois salles en plein cœur de la Ville.


Compétition Internationale :

  • La Nuit du 12, de Dominik Moll (Haut et Court)
  • Plus que jamais, d’Emily Atef (Jour2Fête)
  • La Conspiration du Caire, de Tarik Saleh (Memento)
  • As Bestas, de Rodrigo Sorogoyen (Le Pacte)
  • L’innocent, de Louis Garrel (Ad Vitam)
  • Close, de Lukas Dhont (Diaphana)
  • Leïla et ses frères, de Saeed Roustaee (Wild Bunch)
  • Nostalgia, de Mario Martone (ARP Sélection)
  • Sundown, de Michel Franco (Ad Vitam)

Compétition Jeune Public :

  • Les Démons d’Argile, de Nuno Beato (Cinéma Public Films)
  • Pompon Ours, petites balades et grandes aventures, de Matthieu Gaillard (KMBO)
  • La Petite Bande, de Pierre Salvadori (Gaumont)
  • Le Chameau et le Meunier, d’Abdollah Alimorad (Les Films du Whippet)
  • Le Petit Nicolas – Qu’est ce qu’on attend pour être heureux, d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre (Bac Films)

Séance de Nuit :

  • Nikita, de Luc Besson (Gaumont)

Séances spéciales :

  • La Dégustation, d’Ivan Calbérac (Studiocanal)
  • Rifkin’s Festival, de Woody Allen (Apollo Films)
  • Ténor, de Claude Zidi Juniro (Studiocanal)
  • L’homme parfait, de Xavier Durringer (UGC)
  • Revoir Paris, d’Alice Winocour (Pathé)
  • Les Hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman et
  • Les Volets Verts, de Jean Becker (ARP Sélection)
  • Riposte Féministe, de
  • Sans Filtre, de Ruben Östlund (Bac Films)

Projections en plein air :

  • Notre-Dame brûle, de Jean-Jacques Annaud (Pathé)
  • Aline, de Valérie Lemercier (Gaumont)
  • Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, de Michel Ocelot (Diaphana)
  • Rumba la vie, de Franck Dubosc (Gaumont)