Les salaires minima dans la production audiovisuelle restent inchangés

11 janvier 2022
Les organisations d’employeurs et les syndicales de salariés n’ont pas réussi à trouver un accord.
Satev Spect SPI Uspa

Le Syndicat des agences de presse télévisées (Satev), le Syndicat des producteurs et créateurs de programmes audiovisuels (Spect), le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) et l’Union syndicale de la production audiovisuelle (Uspa) ont fait savoir, mardi 11 janvier, que comme chaque année, les partenaires sociaux de la branche de la production audiovisuelle se sont réunis à plusieurs reprises en 2021 dans le cadre des négociations sur les salaires minima conventionnels. Depuis le début de la crise sanitaire, les producteurs audiovisuels déclarent avoir assumé des risques importants pour poursuivre leurs activités, dans des conditions précaires dépendantes des confinements, des couvre-feux, des fermetures de frontières et des interruptions et reports de tournage liées au Covid‑19. Durant cette période, les employeurs témoignent avoir tout fait pour préserver l’emploi et les talents dans le secteur en mettant en œuvre, chaque fois que cela était possible, l’activité partielle pour les salariés éligibles – très souvent en maintenant les rémunérations des salariés permanents à 100%, au-delà de leurs obligations légales – et en garantissant le maintien de salaire des personnes en arrêt de travail pour des motifs liés au Covid‑19.

Avec la baisse constante des apports des diffuseurs et des soutiens du CNC à la production audiovisuelle au cours des dernières années et les graves incertitudes liée aux conséquences de la crise sanitaire depuis maintenant près de deux ans, le secteur de la production audiovisuelle affirme être « marqué par un contexte économique très difficile ».

En responsabilité, les organisations professionnelles d’employeurs de la production audiovisuelle ont toutefois proposé de revaloriser les salaires minima de la branche à hauteur de 2,40% pour les salariés permanents et de 1,20% pour les salariés engagés en CDD d’usage. Cette proposition ayant été refusée par les organisations syndicales de salariés, les salaires minima conventionnels de la production audiovisuelle demeurent inchangés. Les négociations reprendront donc à la fin du premier semestre 2022.