Cannes Classics dévoile sa sélection 2020

Pour sa 17ᵉ édition, la section de cinéma classique du Festival de Cannes présente comme chaque année des copies restaurées, des célébrations et des documentaires. Cannes Classics permet d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants-droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde en présentant les chefs-d’œuvre et les raretés de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées. Le programme de l’édition 2020 de Cannes Classics se compose de 25 longs métrages et de sept documentaires. Le Festival de Cannes n’ayant pas eu lieu, Cannes Classics 2020 sera accueilli, tout ou partie, par le festival Lumière de Lyon (10 au 18 octobre) et par les Rencontres cinématographiques de Cannes (23 au 26 novembre).

La Film Foundation de Martin Scorsese fête ses 30 ans

La Film Foundation de Martin Scorsese, qui œuvre à la sauvegarde du patrimoine cinématographique mondial, propose aussi chefs-d’œuvre, films rares. Elle contribue à l’éducation au cinéma ainsi qu’à sa transmission avec passion et ferveur depuis 1990. Cette année, le réalisateur italien Pier Paolo Pasolini est à l’honneur avec la projection d’Accattone (1961, Italie) en version restaurée, accompagné dans le cadre du World Cinema Project du film iranien mythique Shatranje bad (The Game Chess of the Wind, 1976), de Mohammad Reza Aslani, œuvre que l’on croyait perdue.

Cannes Classic célébrera aussi le centenaire de la naissance de Federico Fellini avec les films La strada (1956 Italie), du maître italien, Luci del varietà (les Feux du music-hall, 1950, Italie), d’Alberto Lattuada et de Federico Fellini, et Fellini degli Spiriti (Fellini of the Spirits), documentaire d’Anselma dell’Olio. Cannes Classic fêtera enfin les 60 ans d’A Bout de souffle (1960, France), de Jean-Luc Godard, et de L’Avventura (1960, Italie-France), de Michelangelo Antonioni.

Les films de la sélection

• L’Amérique insolite (1959, France), de François Reichenbach
• Bambaru Avith (The Wasps Are Here, 1978, Sri Lanka), de Dharmasena Pathiraja
  • Bayanko : Kapit sa patalim (Bayan Ko, 1984, Philippines-France), de Lino Brocka
  • Deveti krug (Neuvième cercle, 1960, Croatie), de France Štiglic
  • Feldobott kő (la Pierre lancée, 1968, Hongrie), de Sándor Sára
  • Friendship’s Death (1987, Royaume-Uni), de Peter Wollen
  • Hester Street (1973, Etats-Unis), de Joan Micklin Silver
  • In the Mood for Love (2000, Hong Kong), de Wong Kar-wai
  • Ko to tamo peva ? (Qui chante là-bas ?, 1980, Serbie), de Slobodan Šijan
  • Lyulskiy dozhd (Pluie de juillet, 1966, Russie), de Marlen Khutsiev
  • Muhammad Ali the Greatest (1974, France), de William Klein
  • Neige (1981, France), de Juliet Berto et Jean-Henri Roger
  • Prae dum (Black Silk, 1961, Thaïlande), de R.D. Pestonji
  • Préparez vos mouchoirs (1977, France), de Bertrand Blier
  • La Poupée (1962, France), de Jacques Baratier
  • Quand les femmes ont pris la colère (1977, France), de Soizick Chappedelaine et René Vautier
  • Sanatorium pod klepsydra (la Clepsydre, 1973, Pologne), de Wojciech J. Has
  • The Story of a Three-Day Pass (la Permission, 1968, France), de Melvin Van Peebles
  • Zhu Fu (New Year Sacrifice, 1956, Chine), de Hu Sang

Les documentaires 2020

• Alida (Alida : In Her Own Words), de Mimmo Verdesca (Italie)
  • Antena da raça, de Paloma Rocha et Luís Abramo (Brésil)
  • Be Water, de Bao Nguyen (Etats-Unis)
  • Belushi, de R.J. Cutler (Etats-Unis)
  • Charlie Chaplin, le génie de la liberté (Charlie Chaplin, The Genius of Liberty), de François Aymé et Yves Jeuland (France)
  • Wim Wenders, Desperado, d’Eric Friedler et Andreas Frege (Allemagne)