Olivier Smolders à l’honneur du Festival de Clermont-Ferrand

10 janvier 2020
Le cinéaste Olivier Smolders recevra un Vercingétorix d’honneur lors de la 42ᵉ édition du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand

 

Le cinéaste et écrivain belge Olivier Smolders recevra un Vercingétorix d’honneur lors de la 42ᵉ édition du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, qui se tiendra du 31 janvier au 8 février.

 

Olivier Smolders recevra cette distinction le jour de l’ouverture du festival. "Olivier Smolders est l’un des cinéastes dont les films ont été les plus sélectionnés par le festival : depuis son premier film inscrit, sélectionné et primé (Adoration en 1987), 10 films ont été retenus dans les trois compétitions (internationale, labo et nationale, du fait de coproductions franco-belges). Il est aussi l’un des plus primés avec quatre récompenses dont le Grand Prix labo 2010 pour Petite anatomie de l’image. Bien entendu, ces prix ne se limitent pas à Clermont-Ferrand et ses films ont été récompensés dans le monde entier. Malheureusement, seuls les spectateurs et critiques qui fréquentent les manifestations dédiées au court métrage et regardent Arte savent qu’Olivier Smolders est un cinéaste passionnant, auteur d’une œuvre profondément originale, novatrice et rigoureuse", commente Christian Guinot, membre de l’équipe du Festival de Clermont-Ferrand.

 

Projection de plusieurs courts métrages de l’auteur

 

Christian Guinot poursuit : "Il a également publié une dizaine d’essais et organisé de nombreuses expositions (dont Démons et merveilles avec son frère Quentin au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris du 24 janvier au 1ᵉʳ mars). Il est très présent au sein de ce festival 2020 : projection de huit de ses 15 courts métrages dans les deux programmes Courts de rattrapage, exposition de photographies La Diagonale du fou, rencontre avec le public et membre du jury international. (…)"

 

Une œuvre de plus en plus personnelle

 

Christian Guinot conclut : "Olivier Smolders est né en 1956 à Léopoldville au Congo belge (actuellement Kinshasa, République démocratique du Congo), dans une ville et un pays qui n’existent plus, une « Afrique imaginaire telle que la raconte les livres pour enfants » (Voyage autour de ma chambre). Est-ce de là que viennent l’imaginaire puissant qui irrigue ses films et leur grande mélancolie ? Rappelons que ce pays a été le lieu de massacres de masse encore occultés aujourd’hui. Il a été professeur à l’Insas et à l’Institut Saint-Vincent-de-Paul à Bruxelles, est encore maître de conférences à l’université de Liège (…). A partir de Mort à Vignole, ses films se font plus ouvertement personnels, voire autobiographiques. Auparavant, ils s’appuyaient le plus souvent sur des écrits (Sade, Sainte Thérèse d’Avila, Marcel Mariën), peintures (Antoine Wiertz) ou fait divers (le cannibale japonais d’Adoration). Mais Axolotl, son film le plus récent, est une adaptation du dernier texte inachevé de Kafka".