Le soutien du CNC à la production audiovisuelle aidée revient à un niveau d’avant crise
L’action menée par le CNC pendant la crise sanitaire via le plan de relance (à hauteur de 26,2 M€) a permis d’accompagner les entreprises de production fragilisées par les surcoûts liés à la crise sanitaire, les retards de livraison et de diffusion des œuvres, tout en favorisant la production d’œuvres nouvelles.
L’ensemble des soutiens alloués à la création et à la production de programmes audiovisuels en 2021 s’élève à 267,4 M€, soit une hausse de 23,7% par rapport à 2020 et au plus haut derrière 2017 (268,9 M€).
La production de fiction à un niveau historique
Portés par la croissance des commandes des principaux groupes audiovisuels ainsi que par le développement de la production d’autres diffuseurs (linéaires et non linéaires) et par des décalages de production en raison de la crise sanitaire en 2020, le volume et les devis de fiction aidée par le CNC atteignent un niveau record.
Ainsi, le volume de fiction est en augmentation de 37,7% par rapport à 2020 et atteint 1 281 heures. Une hausse en partie liée à celle du volume des feuilletons quotidiens (+156 heures). Les devis de fiction sont aussi en forte progression de 32,4% en 2021, soit 1 090,8 M€. C’est la première fois que la barre du milliard d’euros est passée.
La fiction demeure le premier genre de programmes aidés par le CNC. Elle représente 39,2% du total des apports, soit un montant de 101 M€. Ce qui représente une hausse de 30% comparé à 2020.
Enfin, les apports étrangers atteignent 72,4 M€. Ce qui représente une hausse de 23% par rapport à 2020 mais aussi le plus haut niveau des vingt dernières années. L'explication peut venir de l’appétence des pays étrangers pour les productions audiovisuelles françaises comme en témoignent la coproduction de l’Alliance (France Télévisions, RAI, ZDF), la Jeune Fille et la nuit ou encore les préventes de la deuxième saison de HPI.
L’animation : un genre toujours prisé à l’international
En 2021, le volume de production d’animation a augmenté de 21% par rapport à 2020 en cumulant 357 heures, soit un niveau supérieur à la moyenne des dix dernières années (315 heures). "La production d’animation est marquée par des cycles de production de 2 ou 3 ans, ce qui explique généralement les variations annuelles des volumes comptabilisés ; 2021 est dans le cycle haut" explique le CNC. Le montant des devis est lui aussi en augmentation de 28,3% en 2021, en s'établissant à 314,5 M€. Un niveau historique !
L’animation française s’exporte toujours aussi bien, et attire de plus en plus les investissements étrangers puisqu'en 2021, les partenaires étrangers ont apporté 91,2 M€, soit +31,9% de plus par rapport à 2020. En dix ans, ces apports ont plus que doublé. En 2021, ils assumaient 29% du total des devis, un niveau bien supérieur à la moyenne annuelle des dix dernières années (24,8%).
Documentaires : des devis qui retrouvent leur niveau d’avant-crise
En 2021, le volume de documentaires progresse de 6,8% par rapport à 2020, avec un total de 1 869 heures aidées. Les devis des documentaires augmentent également de +5,1% et s'établissent à 368,2 M€. L’apport du CNC reste stable à 70,6 M€ (soit +1,8% par rapport à 2020).
En 2021, une heure de documentaire aidé coûte, en moyenne, 197 000 €, soit une hausse de +31,5% en 10 ans. Cette hausse du coût horaire est aussi favorisée par l’augmentation des apports étrangers à 24 M€ (+22,8% par rapport à 2012) et notamment des préventes à des partenaires étrangers à 8,8 M€ (+94,6% par rapport à 2012).
Spectacles vivants : une forte reprise du secteur après une année 2020 marquée par la crise sanitaire
Avec un rebond important de 44,4 % en 2021, le nombre d’heures aidées pour l’adaptation audiovisuelle de spectacles vivants atteint 742 heures et dépasse le niveau de 2019. Les devis de ces œuvres augmentent de 42,7% et se fixent à 100,3 M€. Le CNC et les diffuseurs ont accompagné cette reprise avec un apport en hausse respectivement de 43,4% et de 42,4%.