Thierry Frémaux dévoile les films labellisés "Cannes 2020"
Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a publié un long avant-propos sur le site en ligne de l’événement, mardi 2 mai, à la veille de la révélation de la Sélection officielle.
Malgré l’annulation de la manifestation dans sa forme traditionnelle pour cause de pandémie mondiale et des mesures sanitaires imposées pour la combattre, Thierry Frémaux se félicite d’avoir continué à travailler à la sélection des films : "Nous avons bien fait : en choisissant de travailler jusqu’au bout à établir une sélection, nous avons reçu plus de 2 000 longs métrages, 2.067 exactement. Cette Sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois (…) est plus vivant que jamais."
Le délégué général du Festival de Cannes annonce que de nombreuses découvertes façonnent la Sélection 2020 : "C’est la vocation des festivals de placer sur la carte du monde les talents émergents, c’est notamment celle de Cannes. C’est aussi en cette année particulière qui a vu les films de cinéma occuper magistralement les petits écrans au printemps 2020, l’affirmation de notre volonté d’en préserver la mythologie comme d’en regarder l’avenir." Il assure que même en l’absence d’événement sur la Croisette la Sélection officielle conservera donc son rôle : "Différemment, mais avec les mêmes convictions et, grâce à tous, avec la même efficacité".
Recul du nombre de films de réalisatrices soumis à la sélection
Thierry Frémaux révèle que la sélection présentée ce 3 juin 2020 est composée de 56 films, parmi lesquels 15 premiers longs métrages (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019 (17%). "Jamais autant de cinéastes débutants n’avaient figuré dans la seule Sélection officielle. C’est la preuve de la vitalité créatrice du cinéma, c’est aussi l’engagement que prend le Festival sur l’avenir." Il déplore la baisse du nombre de films réalisés par des femmes soumis cette année : 532 films de réalisatrices (25,7% du total), contre 575 réalisatrices inscrites en 2019. Mais Thierry Frémaux pointe que la Sélection officielle voit 16 de se films réalisés par des femmes contre 14 en 2019, 11 en 2018, 12 en 2017, 9 en 2016, 6 en 2015.
La forme particulière du Festival de Cannes cette année s’accompagne d’une seule liste de films, sans les les traditionnelles catégories : Compétition, Un Certain regard, Hors compétition, Séances de minuit, séances spéciales. "On laissera donc la critique et l’opinion, quand tous les films auront été vus, se forger le soin de définir la programmation idéale de Cannes 2020", commente Thierry Frémaux.
Enfin le délégué général du Festival rappelle que l’année 2020 est celle du centenaire de Federico Fellini : "Pendant 12 jours, nous aurions tous ensemble repris ces trois mots du Maestro que Quentin Tarantino ne manque jamais de répéter de façon tonitruante et qui, plus que jamais, coulent dans nos veines de cinéphiles : Viva il cinema !"
C’est à l’UGC Normandie que le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, et son Président, Pierre Lescure, ont dévoilé les noms des 56 longs métrages labellisés Cannes 2020. L’annonce était retransmise en direct sur Canal+. Le journaliste Laurent Weil animait l’émission où Pierre Lescure a annoncé entamer sont troisième mandat à la présidence de la manifestation.
The French Dispatch, de Wes Anederson
Été 85, de François Ozon (sortie par Diaphana le 15 juillet 2020)
True Mother, de Naomie Kawase
Lovers Rock et Mangrove, de Steeve McQueen
Druck, de Thomas Vinterberg
ADN, de Maïwenn
Even, d’Im Sang-soo
El Olvido que Seremos, de Fernando Trueba
Les Hommes, de Lucas Belvaux
Peninsula, de Yeon Sang-ho
The Real Thing, de Koji Fukada
Passion simple, de Danielle Arbid
In the Dusk, de Sharunas Bartas
A Good Man, de Marie-Castille Mention-Schaar
Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret
John and the Hole, de Pascal Cisto
La mort du cinéma et de mon père aussi, de Dani Rosenberg
Last Words, de Jonathan Nossiter
Limbo, de Ben Sharock
Médecin de nuit, d’Élie Wajeman
Au crépuscule, de Sharunas Bartas
Here we are, de Nir Bergman
Rouge, de Farid Bentoumi
Teddy, de Ludovic et Zoran Boukherma
L’enfant terrible, d’Oskar Roehler
Falling, de Viggo Mortensen
Pleasure, de Ninja Thyberg
Nadia Butterfly, de Pascal Plante
Slalom, de Charlène Favier
Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
Ibrahim, de Samir Guesmi
Ammonite, de Francis Lee
Casa De Antiguidades, de Joao Paulo Miranda Maria
Broken Keys, de Jimmy Keyrouz
Si le vent tombe, de Nora Martirosyan
Eight and a half, de Ann Hui, Sammo Kam-Bo Hung, Ringo Lam, Patrick Tam, Johnnie To, Hark Tsui, John Woo, Woo-Ping Yuen
Seize printemps, de Suzanne Lindon (sortie par Paname Distribution le 9 décembre)
Vaurien, de Peter Dourountzis
Sweat, de Magnus von Horn
Garçon Chiffon, de Nicolas Maury
February, de Kamen Kalev
Le Discours, de Laurent Tirard
L’origine du monde, de Laurent Lafitte
Antoinette dans les Cevennes, de Caroline Vignal
Le Deuxième Frère, de Bruno Podalydès
Un Triomphe, d’Emmanuel Courcol
The Truffle Hunter, de Michael Dweck et Gregory Kershaw
9 jours à Raqqa, de Xavier de Lauzanne
On the way to the billion, de Dieudo Hamadi
Soul, de Pete Docter
Aya et la sorcière, de Goro Myazaki
Flee, de Jonas Poher Rasmussen
Josep, d’Aurel