Le Festival de Cannes se refuse d’être un événement virtuel

8 avril 2020
Face à la pandémie, le Festival de Cannes n’envisage pas d’adopter une forme virtuelle s’il n’est pas possible d’organiser un événement physique.

 

Face à la pandémie de coronavirus, le Festival de Cannes n’envisage pas d’adopter une forme virtuelle s’il n’est pas possible d’organiser un événement physique, a indiqué Thierry Frémaux, directeur général du Festival au magazine Variety.

 

"Qu’est-ce qu’un festival numérique ? Une compétition numérique ? Nous devrions commencer par demander aux détenteurs de droits s’ils sont d’accord", explique-t-il. Le directeur général du Festival ajoute encore que les nouveaux films de Wes Anderson ou de Paul Verhoeven ont été conçus pour être projetés dans une salle et pas sur un appareil numérique.

 

Depuis le début de l’épidémie, la tenue du Festival de Cannes ce printemps a suscité nombre de spéculations, les organisateurs envisageant le report de l’événement à la fin du mois de juin ou au début de juillet, sans fixer de dates précises. "Si tous les festivals sont annulés, nous devrons trouver un moyen de mettre les films en valeur, pour éviter de perdre une année, mais je ne pense pas qu’une alternative précaire et improvisée de Cannes ou de Venise – à peine faite qu’on l’oublie – serait la solution", juge Thierry Frémaux.

 

Il précise encore que, malgré les trois semaines de confinement en France, le Festival poursuit la sélection des films tout en surveillant l’évolution de la pandémie. Les principaux agents de vente qui représentent la majorité des titres en compétition ont soumis leurs films au comité de sélection de Cannes, et les dates d’inscription ont été prolongées d’un mois et demi.

 

Le Festival de Cannes se prévaut également du soutien total du maire de la ville, David Lisnard, ainsi que de celui du ministère de la Culture, qui a annoncé le lancement d’une cellule de soutien aux festivals programmés en 2020.