Ecran total Le Quotidien

Le président par intérim du CNC redoutait un plafonnement des recettes du Centre ? Ce sera finalement un "simple" prélèvement sur la trésorerie. Le secteur craignait un coup de rabot sur les crédits d'impôt ? Il n'en sera rien.

Dans le projet de loi de finances 2025, dévoilé jeudi soir par le gouvernement Barnier, le CNC semble avoir gagné tous les arbitrages. En septembre, lors de la conférence de presse de rentrée du Centre, Olivier Henrard, président par intérim et directeur général délégué, faisait part de son inquiétude de voir les taxes affectées du CNC plafonnées pour alimenter le budget de l'Etat.

Pour participer à l'effort de réduction de la dette publique, il indiquait préférer l'option d'une ponction exceptionnelle de la trésorerie du CNC, qui atteint 850M€. C'est finalement l'option choisie par le gouvernement dans le PLF, qui prévoit un prélèvement de 450M€. En septembre, Olivier Henrard affirmait être prêt à accepter un prélèvement de ce niveau, proche du montant des aides exceptionnelles reçues par le CNC pendant la crise Covid (430M€).

Il y a quelques jours, les organisations représentatives du secteur faisaient part de leur inquiétude de voir les crédits d'impôts rabotés. Une délégation s'était même entretenue avec la ministre de la Culture Rachida Dati en marge d'une visite de studios à Coulommiers. La profession a semble-t-il été entendue car aucune modification des dispositifs votés l'an dernier et en place jusqu'à fin 2026 ne figure dans le texte.

Si le secteur peut, à la lecture du PLF, être soulagé, rien n'est encore joué. Les débats parlementaires s'annoncent rudes et leur issue incertaine. Encore faut-il, cependant, que le budget soit voté. En l'absence de majorité pour faire passer un texte, le Premier Ministre Michel Barnier a annoncé qu'il était prêt à adopter le budget sans vote grâce à l'article 49-3 de la Constitution. Auquel cas ce devrait être la version du gouvernement qui serait choisie.

Pourquoi les équipes de France Télévisions ont-elles souhaité coproduire L'Amour ouf et investir la somme historique de 6 M€ - sur un devis total de 36 M€ - ?

Depuis la fin du Covid-19, la production française a vu arriver, non pas des blockbusters, mais des méga-blockbusters à des niveaux de devis stratosphériques sur des sujets très patrimoniaux. Cela a commencé avec Les Trois Mousquetaires deux fois [36 M€, ndlr], puis Le Comte de Monte-Cristo [43 M€] cet été, Monsieur Aznavour [26 M€] et le diptyque De Gaulle [deux fois 38M€] bientôt. Tous ces films, éditorialement parlant, auraient eu leur place sur le service public, mais nous n'avons réussi à en coproduire aucun. Le niveau des devis était trop élevé et les enchères avec les chaînes privées, TF1 et M6, n'ont pas joué en notre faveur.

Donc il y a deux ans, quand L'amour ouf est arrivé sur la table, on s'est jetés dessus. D'une part, parce que le projet avait toutes les qualités intrinsèques requises : des producteurs de confiance, un scénario fantastique, un casting génial, prometteur et qui parlait aux jeunes, un réalisateur adoubé par le public. Et d'autre part, parce que nous avions loupé le coche sur les autres grosses productions françaises précédemment citées. Nous ne voulions pas laisser passer tous les blockbusters français. Au contraire, nous souhaitons aussi offrir du grand spectacle de cinéma à notre audience.

Le groupe public souhaite-t-il coproduire davantage de blockbusters français dans les années à venir ?

Une fois de temps en temps, pas plus. Nous aimerions soutenir deux ou trois coproductions chères par an, c'est-à-dire en investissant jusqu'à plus de 3 M€. Nous devons parler à tous les publics et soutenir toute la diversité du cinéma français, des petits films à ceux à gros budget. C'est une de nos missions principales. Nous ne pouvons pas nous contenter de coproduire uniquement des oeuvres cinéphiles qui s'adressent à un public de niche, ni laisser les blockbusters à l'industrie américaine. Mais notre enveloppe n'est pas extensible. Nous investissons 80 M€ par an dans le cinéma français, dont 65 M€ en préfinancement, des montants qui ne sont pas près d'augmenter dans les prochains mois, mais à côté de cela, nous nous sommes engagés en mai dernier, dans notre nouvel accord avec la profession, à coproduire un minimum de 60 films par an. En cela, L'Amour ouf et nos 6 M€ étaient une exception.

Va-t-on assister, selon vous, à un retour des superproductions françaises sur le grand écran ?

Je ne pense pas que l'avenir soit aux blockbusters français coûteux. Peut-être à court terme, dans les 12 mois à venir. Il y a aujourd'hui une course au gigantisme dans le cinéma et l'audiovisuel. Les plateformes ont besoin de films très castés et spectaculaires pour séduire le public français. De plus, l'industrie a manqué de grands films américains depuis la crise à Hollywood, ce qui laisse une place inédite pour le cinéma français. Mais ce sont des facteurs conjoncturels. Je ne pense pas que cette tendance soit pérenne. Le cinéma étant ce qu'il est, il va nécessairement produire des échecs en salles, qui vont ensuite refroidir certaines ardeurs. À l'instar des gros biopics, qui vont bientôt commencer à s'essouffler. Je ne suis pas devin, mais l'avenir est selon moi à la diversité. Il en faut pour tous les goûts. C'est ce qui fait l'équilibre du marché français. D'ailleurs, même si on sait que le cinéma se rentabilise sur la durée et qu'on ne peut pas faire le bilan d'un film uniquement sur sa sortie en salles, il faut avoir bien conscience que plus on fait un long métrage cher, plus les enjeux économiques à court, moyen et long termes sont importants.

C'était il y a deux ans. Aaron Ayache, directeur de la création de Fremantle France, et Nicolas Policci, à l'époque chargé de développement au sein du groupe, et aujourd'hui conseiller de programmes pour TF1, entendent dire que la chaîne, justement, cherche à monter un programme de flux autour d'une enquête, ambiance roman policier, pour répondre à ce qui fait de l'audience côté fiction. La boîte propose Le Maître du Jeu. TF1 accroche.

Douze célébrités reçoivent une invitation anonyme, envoyée par un mystérieux maître du jeu, pour venir passer six jours dans un manoir coupé du monde. Le but du jeu, c'est de découvrir qui les a invité. Mais il y a un complice dans le groupe qui va tenter de saboter leurs stratégies pour démasquer l'hôte. "Le jeu est bâti comme une fiction, dessine Déborah Huet, directrice de programmes chez Fremantle. Mais on a surtout essayé de faire une émission familiale et interactive." Avec de l'humour, notamment porté par l'animateur Laurent Ruquier. Au total plus de 18 mois de travail et de collaboration avec TF1 en coproduction. Les deux entités ont mis les moyens notamment à travers un mur rétro-éclairé . "On n'a pas gagné d'argent avec Le maître du jeu, au contraire, assume Déborah Huet. "Mais, si ça marche, c'est une création que l'on va pouvoir exporter."

Création originale, enquête, humour, ressorts narratif de fiction ? Comme Loups Garous, le programme événement de Canal+, incarné par Fary et Payanotis Pascot, qui se lance le même jour, le 11 octobre 2024, avec un premier épisode en clair. Une concurrence ? "Ça fait longtemps que j'entends en parler et je sais qu'ils ont fait un truc super, répond la directrice de programmes. Mais ce n'est pas la même chose, c'est un jeu de société, tout le monde connaît. Mais c'est moins interactif que Le Maître du Jeu, qui est une forme de Cluedo. Je suis très optimiste, il y a de la place pour tout le monde et chacun va trouver son public."

À quelques jours du nouvel épisode d’Un chef au bout du monde avec Philippe Etchebest, Alexandre Soullier, un des trois producteurs de Bonne Pioche Télévision (avec Emmanuel Priou et le fraîchement recruté Martin Boudot), nous a détaillé quelques uns des projets de la branche documentaire de la société.

Côté documentaires animaliers, Bonne Pioche Télévision travaille depuis plus d’un an et demi sur un gros projet autour des jaguars, en coproduction avec le Brésil. "Nous devrions, si tout va bien, signer avec une plateforme, ce qui serait génial car nous ferions alors partie des très rares non-anglo-saxons à mettre le pied dans le monde des plateformes".

Pour rester au grand air, Alexandre Soullier a également partagé à Écran total un projet original autour de la course à la voile en solitaire, le Vendée Globe, qui part le 10 novembre prochain. Destiné à la télévision avec un partenaire international, cette série de six films suivra cinq concurrents. Il s’agit d’une coproduction avec Federation Studios et Box Fish Productions.

"Myriam Weil, qui dirige les activités documentaires chez Federation Studio France, et Eve Pajot-Brémond, fondatrice et productrice de Box Fish, m’ont proposé de m’associer à ce projet il y a bientôt deux ans. On est en train de finir d’équiper cinq bateaux, dont celui de la benjamine de la course Violette Dorange, avec des systèmes de prises de vues inédites et autonomes, détaille Alexandre Soullier. On va croiser le regard de ceux qui restent à terre avec celui de ceux qui partent en mer : leurs familles, les équipes techniques, l’organisation de la course…".

Toujours en sport, Alexandre Soullier termine aussi un film - nom de code Les Louves - sur l’équipe de France féminine de judo que Bonne Pioche Télévision a suivi depuis trois ans. "Un unitaire réalisé par Cédric Balaguier pour Paramount+ où l’on suit six athlètes qui reflètent vraiment la société d’aujourd’hui", précise le professionnel.

Un unitaire sur l'arme atomique

Bonne Pioche produit également un documentaire de primetime, en coproduction avec Mediatika pour France 2, autour de la course à l'atome, à l'occasion des 80 ans des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki.

Du côté du divertissement, la société prépare aussi film sur Cerrone, un des musiciens père de la French Touch, dont le titre "Supernature" a été mis en avant lors de la cérémonie d’ouverture des J.O de Paris.

Parmi les innovations de la société, Alexandre Soullier annonce aussi travailler sur plusieurs projets intégrant l’intelligence artificielle. "L’IA ouvre pas mal de perspectives d’un point de vue artistique et narratif : mon confrère Emmanuel Priou fait une série autour de Napoléon III pour Canal+ Docs en se servant de l’IA pour illustrer visuellement ce qu’on n’est pas capable de montrer, en partant d’éléments historiques, de peintures, de dessins, de croquis pour reconstituer une réalité". De quoi produire des éléments visuels "extrêmement attractifs et puissants pour des coûts maîtrisés".

Pour la case Science grand format sur France 5, Martin Boudot s’occupe d’un documentaire, Premières notes, qui raconte l’histoire de l’invention de la musique, en mélangeant IA et archéologie. Martin Boudot, musclant l’aspect investigation et géopolitique de la société de production, va également produire deux documentaires sur les armes de Poutine pour Arte.

En coproduction avec France Inter et Radio France, Bonne Pioche Télévision va également adapter le podcast, Naufragés, qui "mixera prises de vue du réel et reconstitution numérique à travers des animations générées par l’IA, tout en gardant un récit historiquement précis et fondé", s’enthousiasme le production dont un autre projet, pas encore vendu, porte sur Justine Dupont, surfeuse surdouée dont l’arrivée de son bébé a tout chamboulé.

Cottonwood Media, label jeunesse de Federation Studios, s'associe à Coolabi Productions (Royaume-Uni) et ZDF Studios (Allemagne) pour produire Les enquêtes de Lady Grace, une nouvelle série live-action (10x24') à destination des 8-12 ans. La BBC et ZDF sont les diffuseurs à l'origine du projet. France Télévisions est à bord en tant que pré-acheteur.

Manon Ardisson, responsable de la fiction chez Cottonwood Media, et Alexander Jacob (directeur général de Cottonwood Media Ltd) superviseront la production. Anna McCleery est la scénariste principale de la série.

Le synopsis : "Lady Grace raconte l'histoire de Lady Grace Cavendish, la première adolescente détective au monde ! Espionne pour la Reine d’Angleterre Élisabeth 1ère, Grace navigue dans les eaux dangereuses de la politique, dans une cour royale pleine de complots, de secrets et de menaces. Orpheline intrépide, Grace a passé sa jeunesse à déjouer les gardes du palais, à éluder ses fonctions de dame d'honneur et, surtout, à maîtriser l'art de voler les tartes et gâteaux des salons de la cour ! Avec la complicité de ses meilleures amies, la servante Ellie et l'éblouissante Masou, elle affronte tambour battant les tribulations de sa vie d’adolescente, tout en menant ses enquêtes au péril de sa vie."

Federation Kids & Family et ZDF Studios prennent en charge les ventes internationales de la série, qui débutera son tournage au printemps 2025 dans un château anglais.

Le producteur français Gaumont Animation et le groupe allemand Studio 100 International, liés dans le cadre d'un accord de premier regard depuis 2023, annoncent le co-développement d'une nouvelle série d'animation, Jungle Book: Cub Club Adventures, inspirée par Le livre de la jungle, célèbre roman de Rudyard Kipling. Les deux groupes sont associés au producteur américain Josh Fisher, un ancien de Netflix et Spinmasters, à travers sa structure I Josh Around.

La série, en animation 3D, raconte la vie de Mowgli avant son onzième anniversaire. 52 épisodes de 11 minutes sont prévus. "Destiné aux enfants de 4 à 7 ans et à leurs familles, la série se concentre sur les aventures de Mowgli avec ses jeunes amis animaux dans la jungle, à un âge antérieur à celui dépeint dans le livre et les précédentes adaptations", indique un communiqué.

Aucun diffuseur n'est pour l'instant annoncé. Les producteurs seront au Mipcom ce mois-ci pour présenter le projet.

La série quotidienne produite par Newen Studios (groupe TF1) a officiellement reçu le label Écoprod « Engagement » délivré par l’Afnor. Ce label s’applique à l’intégralité de la huitième saison. Cette distinction souligne l’engagement du studio envers des pratiques de production respectueuses de l’environnement et l’investissement des équipes qui ont travaillé pour atteindre cet objectif. Grâce à leur mobilisation, des solutions innovantes ont été mises en place, rendant possible cette transformation durable de la production de la série.

« Le label Écoprod Engagement pour la saison 8 de Demain nous appartient est une grande fierté pour Newen Studios. C’est la reconnaissance de notre engagement vers une production plus responsable, tout en restant fidèle à la qualité de la série. Cette certification marque une étape clé vers le label de performance Écoprod, et un avenir plus durable pour l’audiovisuel ».

Serge Ladron de Guevara, Carbon Manager de Newen Studios.

La certification est une étape clé du parcours écoresponsable. Elle est le résultat de plusieurs semaines d’efforts de Newen Studios et d’un audit approfondi, illustrant la volonté de la société de minimiser son impact écologique. Le label “Engagement” la positionne sur la voie du label de performance Écoprod, objectif que Newen Studios espère atteindre dans les mois à venir. L’obtention du label Écoprod « Engagement » de la série quotidienne de TF1 permet désormais au studio de valoriser ses actions et d’affirmer sa démarche durable auprès de ses partenaires et du public en utilisant le logo officiel « Écoprod Engagement » conformément à la charte graphique établie. « Cette labellisation renforce notre engagement à poursuivre des initiatives qui soutiennent un avenir plus durable », affirme Newen Studios.

ITV Studios a indiqué, jeudi 10 octobre, avoir signé un nouvel accord avec France Télévisions pour la fourniture d’un package de contenus scénarisés premium. L’accord a été négocié au nom d’ITV Studios par Cristina Brun, vice-présidente des ventes pour la zone EMEA de la société britannique. Parmi les titres négociés figure la série à suspense The Gathering, primée au Festival de télévision de Monte-Carlo en juin de la Nymphe d’Or de la meilleure série ; série produite par la société britannique World Productions pour la chaîne Channel 4. Créée par Graham Drover, les six épisodes de la première saison de la série sont réalisés par Gareth Bryn et Amanda Blue.

« Nous sommes non seulement heureux de cet accord avec notre partenaire de confiance ITV Studios, mais également ravis de proposer au public français cette gamme de nouvelles séries innovantes qui traitent de sujets contemporains avec des histoires divertissantes. »

Manuel Alduy, directeur du cinéma, des fictions numériques et internationales de France Télévisions.

Autre production de World Productions acquise par France Télévisions, Fifteen-Love. La série en six parties est créée et écrite par Hania Elkington et réalisée par Eva Riley et Toby MacDonald. Parmi la sélection de France Télévisions, on retrouve Dead Hot (Quay Street Productions pour Prime Video UK), créé et écrit par Charlotte Coben et produit par Nicola Shindler. Le groupe public français acquière aussi les droits de diffusion en seconde fenêtre du thriller policier The Serpent (Mammoth Screen pour BBC One et Netflix) ; une série en huit épisodes avec Tahar Rahim, Jenna Coleman, Billy Howle et Ellie Bamber.

« Nous sommes ravis de poursuivre notre relation de longue date avec France Télévisions, en proposant à ses téléspectateurs une programmation passionnante de nouveaux drames. The Gathering a conquis les juges du Festival de télévision de Monte-Carlo cette année et ne manquera pas de réitérer cet exploit auprès du public français. Complété par encore plus de titres phares comme Fifteen-Love, The Serpent et Dead Hot, il s’agit d’un ensemble de drames phénoménal et éclectique. »

Gisela Asimus Minnbergh, vice-présidente exécutive ventes EMEA et partenariats mondiaux d’ITV Studios.

Le Robot sauvage de Chris Sanders (Universal) est la nouveauté de la semaine à faire le plus d'entrées après son premier jour d’exploitation, avec 134 622 spectateurs. Le film d’animation fait tout de même un moins bon démarrage que plusieurs autres productions DreamWorks, dont Le Chat Potté 2 : La dernière quête (187 328 entrées), sorti pourtant en 2022, une période post-Covid de faible fréquentation des salles.

Par ailleurs, ce chiffre de 134 622 spectateurs comprend les avant-premières. Ainsi, si l’on ne considère que ce mercredi 9 octobre, Le Robot sauvage a attiré 45 556 personnes en salles. C’est donc un score très légèrement supérieur à celui de Terrifier 3 de Damien Leone (Factoris Films / ESC Films), qui a enregistré 45 012 entrées ce mercredi. Un succès d’ampleur pour ce film d’horreur si l’on prend en compte son interdiction aux moins de 18 ans. 

Ces 15 dernières années en France, seuls deux longs métrages ont subi la même restriction, très controversée, l’un pour sa violence sans filtre et l’autre en raison de son contenu jugé pornographique : Saw III de Darren Lynn Bousman en 2006 et Love de Gaspar Noé en 2015. Le premier avait attiré 74 910 personnes le jour de sa sortie, quand le second avait mis une semaine à atteindre le succès de Terrifier 3 en une journée.

Lee Miller d’Ellen Kuras (SND), biopic sur la reporter Elizabeth Miller, prend la troisième place du classement avec 35 289 entrées. C’est un bon démarrage pour un film sur une photographe de guerre, ce genre spécifique ayant connu des succès inégaux au fil des années : début 2024, Civil War d’Alex Garland a attiré 50 201 spectateurs pour son premier jour, quand en 2018, Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay n’avait réuni que 1667 personnes en salles. Lee Miller se situe donc dans la moyenne haute, et on peut s'attendre à ce qu’il comptabilise, en fin d’exploitation, un nombre d’entrées total similaire à celui de Civil War (628 798).

Le film de guerre avec Kate Winslet est suivi par L’Histoire de Souleymane (Pyramide), dernier long métrage de Boris Lojkine, qui a réuni 25 209 spectateurs. C’est près de 5 fois plus que son précédent film Camille en 2019 et 16 fois plus que Hope en 2014. L’Histoire de Souleymane, récompensé cette année du Prix du jury et du prix du meilleur acteur dans la section Un certain regard, semble ainsi profiter de son aura cannoise, et Boris Lojkine signe son meilleur démarrage. À noter tout de même : 13 432 avant-premières ont eu lieu en France, ce qui ramène le chiffre réel à 11 777.

The Apprentice d’Ali Abbasi (Metropolitan) fait de son côté un démarrage dans la moyenne pour un film du genre, avec 10 745 spectateurs. Enfin, le biopic sur Niki de Saint Phalle Niki, réalisé par Céline Sallette (Wild Bunch), attire un peu moins, avec 9252 entrées.

Films - réalisateurs	Distributeurs	Copies	Entrées 1er jour	Moyenne
Le Robot Sauvage - Chris Sanders	Universal Pictures	673	134 622	200
Terrifier 3 - Damien Leone	Factoris Films / ESC Films	126	45 012	357
Lee Miller - Ellen Kuras	SND	480	35 289	74
L’Histoire de Souleymane - Boris Lojkine	Pyramide	204	25 209	124
My Hero Academia : You're Next	Sony Pictures Releasing	210	11 018	52
The Apprentice - Ali Abbasi	Metropolitan FilmExport	319	10 475	33
Niki - Céline Sallette	Wild Bunch	157	9 252	59
Un amor - Isabel Coixet	Arizona Distribution	58	519	9

Film , réalisation - date de sortie	Distributeurs	Copies	Entrées 1er jour	Moyenne	Cumul
Shrek 2, A. Adamson, K. Asbury et C. Vernon - 2004	United International Pictures	906	340442	376	7 185 626
Le Chat potté, Chris Miller - 2011	Paramount Pictures France	671	274565	409	3 859 803
Kung Fu Panda, Mark Osborne et John Stevenson - 2008	Paramount Pictures France	743	201066	271	3 231 982
Le Chat Potté 2 : La dernière quête	Universal Pictures France	700	187 328	268	3 061 524
Le Robot Sauvage, Chris Sanders - 2024	Universal Pictures France	673	134 622	200
Dragons, Chris Sanders et Dean Deblois - 2010	Paramount Pictures France	706	120 694	171	2 316 829
Madagascar, Eric Darnell et Tom McGrath - 2005	United International Pictures	846	109379	129	3 194 853
Gang de requins, R. Letterman, V. Jenson, É. Bergeron - 2004	United International Pictures	689	99573	145	3 040 837

Film, réalisation - date de sortie	Distributeurs	Copies	Entrées 1er jour	Moyenne	Cumul
Civil War, Alex Garland - 2024	Metropolitan FilmExport	557	50201	90	628798
Lee Miller, Ellen Kuras - 2024	SND	480	35 289	74
Camille, Boris Lojkine - 2019	Pyramide	64	5 217	82	62055
L'Épreuve, Erik Poppe - 2013	Condor	105	3500	33	75151
Sympathie pour le diable, Guillaume de Fontenay - 2018	Rezo Films	50	1 667	33	19714

Film - date de sortie	Distributeurs	Copies	Entrées 1er jour	Moyenne	Cumul
L’Histoire de Souleymane - 2024	Pyramide	204	25 209	124
Camille - 2019	Pyramide	64	5 217	82	62 055
Hope - 2014	Pyramide	46	1 557	34	45 136

Film, réalisation - date de sortie		Copies	Entrées 1er jour	Moyenne	Cumul
Le Loup de Wall Street, Martin Scorsese - 2013	Metropolitan FilmExport	634	133405	210	3022694
The Social Network, David Fincher - 2010	Sony Pictures France	342	61227	179	1501043
Steve Jobs, Danny Boyle - 2015	Universal Pictures France	140	12924	92	167868
The Apprentice, Ali Abbasi - 2024	Metropolitan FilmExport	319	10 475	33
Le Fondateur, John Lee Hancock - 2016	EuropaCorp Distribution	136	9156	67	61002

Film , réalisation - date de sortie	Distributeurs	Copies	Entrées 1er jour	Moyenne	Cumul
Bonnard, Pierre et Marthe, Martin Provost - 2024	Memento Distribution	426	30174	71	316 748
Renoir, Gilles Bourdos - 2013	Mars Films	175	20 574	118	502 064
Mr. Turner, Mike Leigh - 2014	Diaphana	143	15110	106	316 147
Frida, Julie Taymor - 2002	TFM Distribution	96	14097	147	588 210
Gauguin : Voyage de Tahiti, Édouard Deluc - 2017	Studiocanal	226	13184	58	223 917
Séraphine, Martin Provost - 2008	Diaphana	161	10455	65	850 795
Niki, Céline Sallette - 2024	Wild Bunch	157	9 252	59
Klimt, Raoul Ruiz - 2006	Gemini Films	28	2388	85	74 082

Dans un communiqué publie ce jeudi, France Télévisions se félicite des bons chiffres de son offre jeunesse depuis la rentrée. La chaîne jeunesse France 4 signe notamment son meilleur mois de septembre historique avec 10,3% de part d'audience sur les enfants de 4 à 10 ans entre 7h et 20h (la case horaire d'Okoo).

A titre de comparaison, sur un créneau horaire un peu différent (6h-20h), Gulli était en septembre à 13,1%, soit une hausse de 0,8pt sur un an.

Plus largement, sur la case stratégique des matinées avant l'école (7h-8h30), France Télévisions se revendique comme leader sur le public des 4-10 ans avec une PDA cumulée de 35,5% entre ses deux chaînes France 4 et France 5 (en audiences consolidées). L'offre du service publique progresse de 25% par rapport à la période janvier-juin 2024.

Series Mania Institute, la première école entièrement dédiée aux séries basée à Lille (Nord), innove avec le lancement d’une formation intitulée AI Writers Bootcamp à partir de novembre prochain afin que les créatifs ajoutent l’intelligence artificielle (IA) à leurs outils.

Depuis un peu plus de cinq ans, l’industrie audiovisuelle est bouleversée par l’arrivée de l’IA, qui a fait évoluer la façon dont les séries sont créées. L’essor de l’IA touche également l’écriture de scénarios en permettant d’automatiser certaines des tâches, d’évaluer la cohérence narrative ou encore d’identifier les points forts et les faiblesses de certains scripts.

Pour comprendre comment l’IA générative impacte l’ensemble de la chaîne audiovisuelle, Series Mania Institute initie un atelier unique conçu pour les professionnels, délivré en ligne sur Zoom en anglais sur trois jours afin de maîtriser l’art du prompt et des chatbots. La formation explore les différentes applications et le potentiel de l’IA en tant que partenaire créatif des scénaristes. L’idée est d’approfondir les compétences et d’utiliser l’IA comme un outil créatif à la pointe de l’innovation. À l’issue du stage, les participants ont une vision interdisciplinaire de ce que l’IA offre et pourra offrir à l’avenir, sans omettre les défis éthiques, juridiques et environnementaux.

« Avec l’AI Writers Bootcamp, nous voulons montrer comment l’IA peut se mettre véritablement au service de la création. Qu’il s’agisse de générer des idées nouvelles, d’optimiser la structure narrative ou de créer des synopsis détaillés, ces technologies permettent aux créatifs de se concentrer sur l’essentiel tout en profitant de l’efficacité des outils d’IA. Nous croyons que maîtriser ces outils technologiques est essentiel pour les professionnels qui souhaitent rester à la pointe de l’innovation dans l’écriture de séries. »

Marianne Guillon, directrice de Series Mania Institute.

Les sessions interactives sont encadrées par le professeur Taç Romey, expert en narration en série, et Markus Walsch, producteur crossmédia, scénariste et créateur de « I’m Your Staff Writer ». Le programme de formation comprend huit intervenants exceptionnels, chacun apportant son expérience et son point de vue uniques. Pour les participants français, en fonction de l’éligibilité, la formation peut être financée par l’Afdas ou d’autres organismes.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 11 novembre pour la prochaine session qui se tiendra du 25 au 27 novembre. La présentation détaillée et le formulaire d’inscription son disponibles en ligne sur le site de Series Mania Institute.

Le premier appel à projets des ministères de la Culture français et québécois en avril 2022 en faveur de la découvrabilité en ligne des contenus culturels, cofinancé notamment grâce à une contribution de 1,8 M€ du Plan de relance. Le dispositif a permis de désigner 16 lauréats, sur un volet opérationnel de solutions numériques permettant une optimisation de l’exposition de la diversité culturelle et un volet dédié aux programmes de recherche. Un nouvel appel à projets a été lancé en janvier 2024 par le ministère de la Culture, qui réitère le succès de l’appel à projets de 2022 en recueillant 39 candidatures, instruites par la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) et un comité de sélection composé d’experts ministériels et de personnalités qualifiées.

Le comité de sélection s’est tenu le 9 septembre et a retenu 13 lauréats. Le ministère de la Culture a cherché à soutenir des projets pertinents et innovants portés par des acteurs de taille et de nature différentes, dans des secteurs variés des industries culturelles et créatives. Les noms des lauréats du second appel à projets ont été dévoilés par le ministère jeudi 10 octobre. Parmi eux figure le distributeur de films Under The Milky Way International. La société parisienne présidée par Pierre-Alexandre Labelle développe un service dédié à l’accompagnement des créateurs indépendants francophones dans la distribution numérique de leurs films à l’échelle mondiale. Ce service procure soumission simplifiée des films, processus automatisé, paiement sécurisé, outils de génération de données descriptives pour la promotion et le marketing et statistiques détaillées.

Jeudi soir, le Premier ministre Michel Barnier présentait en Conseil des ministres le projet de loi de finances. Malgré l’effort budgétaire de 60 milliards d’euros demandé aux Français ( 40 milliards d'euros d'économies et 20 milliards de recettes supplémentaires), le montant alloué par l'Exécutif à l’audiovisuel public devrait être légèrement en hausse pour l'exercice 2025, 4,029 Mds€ l’année prochaine, contre 4,026 Mds€ cette année. Un montant toutefois inférieur à la trajectoire budgétaire prévue lors du vote du budget 2024.

Le budget de France Télévisions pourrait atteindre 2,548Mds€, une hausse de 25 millions d’euros, celui d’Arte France 298M€, 660M€ pour Radio France, 302M€ pour France Médias Monde, 104M€ pour l’Ina et 84M€ pour TV5 Monde. De plus, le programme de transformation, mis en place dans le budget 2024, s’élève en 2025 à 30M€, contre 69M€ cette année. Ce nouveau programmes budgétaire incitatif de transformation de l'audiovisuel public devait être doté initialement de 200M€ sur trois ans, ce ne sera vraisemblablement pas le cas.

Le projet de loi de finances fixant le budget de l'État pour l'année à venir sera discuté dans les prochaines semaines au Parlement. Sur France 2, le Premier ministre a indiqué souhaiter que le budget soit "adopté par l'Assemblée nationale". "Mais si on n'y arrive pas, on utilisera le 49.3, qui est un outil de la Constitution", a-t-il néanmoins affirmé. Pour l'heure, la pérennisation du financement de l'audiovisuel public n'est pas encore assurée, le principal restant d'éviter sa budgétisation pour les professionnels du secteur.

La comédie dramatique l’Amour au présent (ex-We Live in Time), réalisée par John Crowley, sera à l’affiche dès le 1ᵉʳ janvier 2025, au lieu du 22 du même mois. Le film est une coproduction entre la Grande-Bretagne et la France (Studiocanal). Les rôles principaux sont interprétés par Florence Pugh, Andrew Garfield et Adam James.
Un chef cuisinier prometteur et une jeune divorcée voient leur vie changer à jamais lorsqu’une rencontre fortuite les réunit, dans une romance profondément émouvante qui s’étend sur une décennie.

Autre histoire d’amour, L’amour c’est surcoté, premier long métrage de Mourad Winter, ne sera pas dans les salles le 1ᵉʳ janvier 2025 comme il était programmé. Produite par Iconoclast Films, cette comédie dramatique est interprétée par Hakim Jemili, Laura Felpin et Benjamin Tranié. C’est l’adaptation du roman éponyme de Mourad Winter paru aux éditions Robert Laffont (2021).

Le long métrage d’animation Dounia, le grand pays blanc, réalisé par la Canadienne Marya Zarif et le Français André Kadi, sera proposé au jeune public à partir du 12 mars 2025. D’une durée de 51 minutes, le film est produit par Judith Beauregard, pour Tobo Média (Canada) et Du Coup Production (Canada), adapté de la série animée éponyme. Il sera présenté en avant première le 29 octobre au Cinéma des cinéastes (XVIIᵉ arrondissement) dans le cadre de l’événement parisien Mon Premier Festival.

Après Dounia et la Princesse d’Alep, les aventures de Dounia, petite fille aux éclats d’étoiles dans les cheveux, se poursuivent dans son pays d’adoption. Après avoir fui la Syrie, elle et ses grands-parents découvrent le Canada, leur nouveau pays d’accueil. Ils apprivoisent les saisons, la nourriture et la langue. Trois cultures se rencontrent et apprennent à se connaître : la syrienne de Dounia, la québécoise de Rosalie et l’autochtone de Miguizou. Dounia doit aussi vivre avec les traumatismes de la guerre et l’absence de son père. Celui-ci sort enfin de prison à Alep et part à la recherche de sa fille. Avec l’aide de ses nouveaux amis, Dounia découvre peu à peu que son cœur est relié à celui du monde, et elle va s’en servir pour guider son père jusqu’à elle.

L’équipe de programmation de Séries mania se tient prête pour sélectionner les créations qui seront présentées au festival, du 21 au 28 mars 2025 à Lille. Des jurys internationaux y remettront 16 Prix à travers quatre compétitions : compétition internationale, compétition française, compétition Panorama international et compétition formats courts. L’appel à séries est officiellement ouvert jusqu’au 16 décembre.

Le détail de l’appel à séries et le formulaire d’inscription sont disponibles en ligne.

L’année dernière, l’équipe de Séries Mania a reçu et visionné 369 séries. Parmi elles, 50 séries issues de 21 pays ont été sélectionnées et proposées sur grand écran. Parmi les séries primées à Lille en mars 2024, le jury de la compétition internationale a décerné son Grand Prix à la série Rematch, actuellement diffusée sur Arte. Le jury de la compétition française a sacré Machine, produite par 687, FIT Production, White Lion Films, Makwa et Arte France, du Prix de la meilleure série.

Chaque année, jusqu’à 15 projets de séries sont sélectionnés pour les Co-Pro Pitching sessions, l’évènement dédié au développement et au financement de séries télé organisé dans le cadre du Séries Mania Forum. Leurs producteurs sont invités à venir à Lille présenter leur série devant un public constitué de décideurs clés de l’industrie (producteurs, diffuseurs, financeurs…). Peut candidater tout producteur ou distributeur de fiction à la recherche de partenaires financiers ou de coproducteurs internationaux. Toutefois, une même société peut soumettre au plus deux projets au comité de sélection. Seuls les projets de fiction sont acceptés et le format doit être d’au moins trois épisodes par saison. La durée de chaque épisode doit être égale ou supérieure à 26 minutes. Les projets sélectionnés et présentés dans le cadre d’un autre marché ou festival en France ou à l’étranger ne pourront pas être retenus. Un prix de 50.000 € est attribué au meilleur projet choisi par un jury constitué de professionnels du secteur de l’audiovisuel. Les sessions de « pitching » seront suivies de rencontres individuelles avec des partenaires financiers potentiels.

Le détail de l’appel à projets et le formulaire d’inscription sont disponibles en ligne. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 28 novembre. Les 15 projets sélectionnés seront annoncés à la mi février 2025. Après des sessions de coaching en février et mars, une répétition générale prendra place à Lille le 24 mars 2025. Enfin, les séances de « pitches » au Séries Mania Forum se dérouleront les 25 mars 2025, suivies par les rendez-vous professionnels.