César 2020 : le vote des exploitants

25 février 2020
Du 1er au 18 février 2020, Ecran total, en partenariat avec CinemaNext, a sollicité 2 321 exploitants qui ont eu l’occasion de voter pour les films et artistes nommés à la 45e  cérémonie des César.

 

Du 1er au 18 février 2020, Ecran total, en partenariat avec CinemaNext, a sollicité 2 321 exploitants qui ont eu l’occasion de voter pour les films et artistes nommés à la 45e  cérémonie des César.

 

C’est un vote qui sert généralement d’indicateur fort et précis quant aux véritables résultats de la cérémonie officielle. Cette année, pour le tradition­nel vote du César des exploitants, on note qu’aucun film ne parvient vérita­blement à se démarquer. En effet, rien que sur les longs métrages, ce sont pas moins de douze films qui intègrent le palmarès. Ce dernier témoigne ainsi de la très riche année qu’aura vécue le cinéma français, avec des oeuvres éclec­tiques et variées.

 

Auréolé du prix du jury à Cannes puis d’un succès national, avec plus de 2 millions d’entrées, et international en étant nommé dans de nombreuses et prestigieuses cérémonies (Oscars, Golden Globes), Les Misérables se voit attribuer le César du meilleur film par une très grande majorité d’exploitants (37 % des votes). Pour rappel, le film de Ladj Ly avait également reçu la Palme des exploitants à l’occasion du précé­dent sondage d’Ecran total, lors du der­nier Festival de Cannes.

 

Autre grand succès international, Portrait de la jeune fille en feu est récom­pensé à trois reprises, notamment pour la mise en scène de Céline Sciamma (25 %) et la photographie de Claire Mathon. Il s’agit du film le plus apprécié du palma­rès, à égalité avec J’ai perdu mon corps. En effet, le film animé de Jérémy Clapin s’impose à une très large majorité (51 %), en tant que meilleur film d’animation, et recueille, de plus, les suffrages pour sa musique (39 %) et son adaptation (36 %).

 

Du côté des prix d’interprétation, pro­fitant d’un éparpillement des voix entre Noémie Merlant et Adèle Haenel pour leur prestation dans Portrait de la jeune fille en feu, qui recueillent respective­ment 19 % et 18 % des suffrages), Anaïs Demoustier parvient à s’imposer pour son jeu subtil dans Alice et le Maire en recueillant 21 % des voix des exploitants. Roshdy Zem est quant à lui récompensé pour son interprétation tout en retenue dans Roubaix, une lumière (22 %).

 

En se plongeant avec panache, fan­taisie et romantisme dans la France des années 1970, Nicolas Bedos est de son côté plébiscité pour le scénario de La Belle Epoque (30 %).

 

Preuve de l’ambition de la produc­tion française indépendante, le thriller d’action d’Antonin Baudry Le Chant du loup est salué comme le meilleur pre­mier long métrage de l’année.

 

Après son triomphe dans tous les fes­tivals et toutes les cérémonies du monde, Parasite est naturellement considéré comme le meilleur film étranger (40 %).

 

Par ailleurs, malgré ses douze nomi­nations, qui ont d’ailleurs suscité une forte vague de contestation, le film de Roman Polanski J’accuse ne s’impose dans aucune catégorie.

 

Enfin, pour la première fois, les exploitants ont voté pour l’un des cinq plus grands succès français de l’année. Et leur choix s’est tourné vers la comé­die dramatique et sociale Hors normes (34 %). Le film d’Éric Tolédano et Olivier Nakache devance légèrement le premier long métrage d’Edouard Bergeon, Au nom de la terre (33 %).

 

 

Le palmarès des exploitants

 

Meilleur film : Les Misérables, de Ladj Ly (SRAB Films– Le Pacte)

 

Meilleure réalisation : Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu (Lilies Films – Pyramide)

 

Meilleure actrice : Anaïs Demoustier dans Alice et le Maire, de Nicolas Pariser (Bizibi – Bac Films)

 

Meilleur acteur : Roshdy Zem dans Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin (Why Not Productions – Le Pacte)

 

Meilleure actrice dans un second rôle : Laure Calamy dans Seules les bêtes, de Dominik Moll (Haut et Court)

 

Meilleur acteur dans un second rôle : Swann Arlaud dans Grâce à Dieu, de François Ozon (Mandarin Production – Mars Films)

 

Meilleur espoir féminin : Lyna Khoudri dans Papicha, de Mounia Meddour (The Ink Connection – Jour2Fête)

 

Meilleur espoir masculin : Anthony Bajon dans Au Nom de la Terre, d’Edouard Bergeon (Nord-Ouest Films – Diaphana)

 

Meilleur premier film : Le Chant du Loup, d’Antonin Baudry (Trésor Films – Chi-Fou-Mi Productions – Pathé)

 

Meilleur scénario original : Nicolas Bedos pour La Belle Epoque (Les Films du Kiosque – Pathé)

 

Meilleure adaptation : Jérémy Clapin et Guillaume Laurant pour J’ai perdu mon corps (Xilam – Rezo Films)

 

Meilleure musique : Dan Levy pour J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin (Xilam – Rézo Films)

 

Meilleure photographie : Claire Mathon pour Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma (Lilies Films – Pyramide)

 

Meilleurs décors : Stéphane Rozenbaum pour La Belle Epoque, de Nicolas Bedos (Les Films du Kiosque – Pathé)

 

Meilleurs costumes : Dorothée Guiraud pour Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma (Lilies Films – Pyramide)

 

Meilleur montage : Flora Volpelière pour Les Misérables, de Ladj Ly (SRAB Films – Le Pacte)

 

Meilleur son : Nicolas Cantin, Thomas Desjonquères, Raphaël Mouterde, Olivier Goinard et Randy Thom pour Le Chant du Loup, d’Antonin Baudry (Trésor Films – Chi-Fou-Mi Productions – Pathé)

 

Meilleur film étranger : Parasite, de Bonh Joon-ho (The Jokers – Les Bookmakers)

 

Meilleur film d’animation : J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin (Xilam – Rézo Films)

 

Meilleur film documentaire : La Cordillère des songes, de Patricio Guzman (Atacama Productions – Pyramide)

 

Meilleur court métrage : Chien bleu, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (Hirvi Production)

 

Meilleur court métrage d’animation : La Nuit des sacs plastiques, de Gabriel Harel (Kazak Productions)

 

César du public : Hors normes, d’Eric Tolédano et Olivier Nakache (Quad Films – Gaumont)